Avis de Soutenance

Madame Delphine CHAMBON

Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique

Soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulés

Le goût pour le dessin en France au XVIIIe siècle (1741-1789)

dirigés par Monsieur Patrick MICHEL

Soutenance prévue le vendredi 01 mars 2019 à 14h00
Lieu :   Laboratoire IRHiS Domaine Universitaire du Pont de bois Université de Lille 59650 Villeneuve d'Ascq
salle A1-152

Composition du jury proposé
M. Patrick MICHEL  Université de Lille   Directeur de thèse
Mme Véronique  MEYER  Université de Poitiers   Rapporteur
M. Christophe  LOIR  Université Libre de Bruxelles   Rapporteur
Mme Emmanuelle BRUGEROLLES  École Nationale Supérieure des Beaux-Arts  Examinateur


Mots-clés : Dessin,Histoire du goût,collectionneur,marché de l'art,sociabilité,dessin en amateur

Résumé :  
Considéré comme une étude préparatoire subordonnée à l’œuvre finale, le dessin a longtemps été un objet de collection réservé aux artistes et à quelques connaisseurs. À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, ce regard porté sur le dessin évolue indéniablement. En prenant appui sur diverses sources (inventaires après décès, catalogues de ventes, presse périodique, correspondances, livrets et critiques d’expositions…), cette étude tente de déterminer quels facteurs contribuent à l’émergence de ce goût et de quelles manières il se manifeste au sein de divers Salons, sur le marché de l’art ainsi que dans les cabinets privés. La croissance du nombre de collectionneurs de dessins à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle constitue l’une des principales manifestations de la diffusion de ce goût. Nous avons ainsi cherché à déterminer qui sont ces « nouveaux » collectionneurs, quelle place est accordée au dessin au sein de leurs cabinets et quelles sont les grandes tendances de leurs goûts. Ces nombreuses collections qui apparaissent au cours du XVIIIe siècle réunissent plusieurs dizaines, centaines, voire milliers de feuilles. Nous avons ainsi étudié les méthodes de classement, de conservation et de présentation des dessins. Aborder cette question des pratiques quotidiennes implique de s’intéresser aussi aux nouvelles formes de sociabilité qui se développent autour de ce dernier. À l’instar du cabinet de tableaux, la collection de dessins devient au cours du XVIIIe siècle un espace de rencontre, d’échange et de formation. De plus, le XVIIIe est aussi marqué par l’essor du dessin en amateur, comme en témoignent les nombreuses feuilles conservées aujourd’hui dans les plus grands musées