"Accepter, oublier ou valoriser les fortifications des villes du Nord-Ouest de l’Europe depuis le Moyen-Âge"
Appel à communicationsLieu : IRHiS, Université de Lille (site du Pont-de-Bois)
Organisateurs
· Catherine Denys, professeur des universités en histoire moderne (Université de Lille)
· Philippe Diest, enseignant-chercheur en histoire contemporaine (Institut Catholique de Lille)
ArgumentaireLes fortifications et les citadelles font sans conteste partie du paysage et du tissu urbains de l’Europe du Nord-Ouest. Imposées par une géographie défavorable à la défense en l’absence de grands massifs montagneux ou forestiers, ces enceintes n’ont cessé d’évoluer depuis le Moyen-Âge avec les progrès de l’artillerie et de la poliorcétique. Le mur médiéval a progressivement fait place, sans systématiquement disparaître, à la fortification bastionnée de l’époque moderne pour aboutir à une ruralisation des défenses avec la construction de forts détachés. Parce qu’elles ont été érigées par les pouvoirs locaux pour protéger leurs biens ou par les États souverains pour renforcer leurs possessions territoriales, ces architectures défensives sont perçues différemment en fonction des enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels qui peuvent s’y rattacher. Symboles de l’autonomie municipale ou de l’oppression étrangère, entraves imposées aux autorités civiles par les militaires, réserves foncières dans un espace saturé, les fortifications ont été vécues avec équivoque entre l’obstacle, la contrainte ou l’opportunité. Au XIXe siècle débute leur lent déclin, aboutissant à leur progressif déclassement et ouvrant la voie à un démantèlement ou une éventuelle conservation…
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