Programmes en cours

L'IRHiS favorise l'émergence de programmes de recherche fédératifs, transversaux et ouverts à la pluridisciplinarité par des collaborations accrues avec les partenaires des universités régionales et de l'eurorégion, des conventions avec des instituts français et européens et des universités étrangères européennes et nord-américaine.

L'unité poursuit sa politique d'information et de veille systématiques sur les divers appels projets et favorise les réponses à ceux qui correspondent à ses thématiques et aux programmes émergents (ANR, Programmes collaboratifs européens : ERC…)

ANR -> 01/10/2023–31/12/2026

Responsable : Yves Gallet (UMR 5607 UBordeaux Montaigne)
Partenaire : Élise Baillieul (IRHiS)

Comment les architectes des cathédrales gothiques ont-ils réussi à construire des voûtes toujours plus hautes ? Comment sont-ils parvenus, en l’espace d’une génération, à passer d’une hauteur d’environ 24 m pour les plus grandes cathédrales des années 1130-1150, à une hauteur de 32 m à Notre-Dame de Paris, entreprise aux alentours de 1160 ? Et comment ont-ils, ensuite, hissé leurs voûtes à 36 m à la cathédrale de Chartres, 37 m à Bourges, 39 à Reims, 43 à Amiens, et jusqu’à 48 m à Beauvais vers 1260-1270 ?
Les historiens de l’architecture médiévale ont depuis longtemps constaté la réalité de cette conquête de la hauteur, véritable colonne vertébrale de l’aventure des cathédrales gothiques jusqu’en plein XIIIe siècle. Cependant, ils peinent encore à expliquer les procédés techniques et architecturaux qui l’ont rendue possible.
Jusqu’à ces dernières années, en effet, la construction et le fonctionnement des voûtes des cathédrales gothiques restaient mal connus, en l’absence de modèles numériques permettant de simuler avec précision le comportement mécanique de structures maçonnées complexes, et en l’absence aussi de données matérielles consistantes : si, par le passé, ces cathédrales ont fait l’objet de nombreuses études formelles et stylistiques, elles ont rarement été abordées dans la matérialité de leur construction, sinon à l’occasion de chantiers de restauration accompagnés d’une étude archéologique du bâti.
De nombreuses questions restent ainsi en suspens. Y a-t-il une corrélation entre la plus grande hauteur des voûtes de Notre-Dame et leur extrême minceur ? Le progrès est-il plutôt dû au choix de matériaux plus adaptés ? Résulte-t-il de la mise au point d’arcs-boutants performants, ou d’autres facteurs ?...
L’incendie survenu à Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019 et le chantier de restauration qui s’est ouvert ont replacé au coeur de l’actualité cette question des voûtes des grandes cathédrales gothiques : l’événement a de nouveau attiré l’attention sur la prouesse architecturale qu’elles représentaient, mais aussi sur la fragilité de ces structures et sur leur valeur patrimoniale. L’attente sociétale a imposé avec force cette question dans l’agenda des scientifiques qui étudient aujourd’hui Notre-Dame, comme dans les priorités des architectes chargés de sa restauration.
Le Chantier scientifique lancé par le CNRS et le Ministère de la Culture (MC) en parallèle à la restauration offre une opportunité unique d’accès au coeur des structures de la cathédrale, et a permis d’engager des investigations d’une ampleur et d’une précision inédites : c’est ce contexte qui invite, en s’appuyant sur le cas de Notre-Dame, à revenir sur la quête de la hauteur dans l’architecture gothique des XIIe-XIIIe siècles. C’est l’objectif que se fixent les chercheurs réunis au sein du projet ALTIOR, projet dont la force est d’allier SHS, Sciences pour l’Ingénieur (SPI) et sciences du numérique sur la base des technologies les plus avancées.

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Reseau Jean Monnet, Erasmus+ -> 01/12/2023—31/12/2026

Responsable : Alexandra Yatsyk, doctorante

The project HER-UKR: Challenges and opportunities for EU heritage diplomacy in Ukraine will address the role of cultural heritage in the EU’s external action. A consortium of 15 universities will bring together interdisciplinary expertise on EU foreign policy, Eastern European memory politics and heritage practices. HER-UKR aims to explore the potential of the EU as a values based actor in heritage policies by focusing on three subtopics:
1) EU cultural heritage diplomacy for promoting democracy and European values;
2) conflict prevention with focus on contested heritage;
3) protection and reconstruction of heritage.

Proposition

Grant Agreement

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RESEARCH PROGRAM International Research Network COUNT => 2023-2027

Responsable : Béatrice Touchelay

Le réseau envisagé est sans précédent. Il se situe à l’intersection de l’histoire de la quantification et de celle de l’Afrique francophone de la période coloniale et postcoloniale.
Il vise à mobiliser les travaux de ses différents partenaires qui, spécialistes d’histoire économique et sociale en France, au Cameroun, à Madagascar et au Sénégal utilisent les statistiques sans s’interroger systématiquement sur leurs fabrications, leurs usages ou leurs limites. Le projet s’engage dans deux voies déjà balisées, la socio histoire de la quantification et l’histoire de la colonisation et de ses héritages, mais il est original lorsqu’il entend croiser ces perspectives. En effet, à quelques exceptions près et jusqu’à la période récente, la socio-histoire de la
quantification ne s’est pas beaucoup préoccupée des situations coloniales et post coloniales, ni des empires, tandis que les histoires de la colonisation et des indépendances ont négligé les
statistiques, jugées trompeuses ou allusives. Le projet consiste à susciter un regard critique sur ces chiffres, qui, « bons » ou « mauvais », existent en nombre et méritent d’être analysés
pour nous informer des intentions de leurs commanditaires, du contexte et des conditions de leur production, de leurs auteurs et des ressources qu’ils ont mobilisées, de leurs usages et de leur réception. Il s’agit d'acérer les regards des historiens camerounais, sénégalais, malgaches et français du réseau sur les statistiques qu’ils utilisent, de les inviter à les « décortiquer » en
mobilisant l’analyse critique pour savoir ce que ces chiffres, les classements et les catégories qu’ils génèrent nous apprennent des sociétés coloniales et postcoloniales d’Afrique francophone, de leurs rapports avec la métropole et de ses héritages. La diversité et la richesse culturelle des institutions impliquées, les apports de l’école historique de Dakar (Iniesta, 2002)1 par exemple, l’importance des effectifs étudiants des facultés d’histoire d’Antananarivo, de Dschang et de Dakar, permettent d’envisager l’intégration rapide de jeunes doctorants dans le réseau et la formation d’une école critique de la quantification en Afrique francophone qui mettrait en évidence la spécificité des statistiques dans les sociétés africaines. La capacité du réseau à envisager dès l’origine les conditions de son élargissement, sa volonté de s’ouvrir à la pluridisciplinarité et de développer les comparaisons avec les anciens protectorats français
d’Afrique du Nord pour s’inspirer de l’étude de Béatrice Hibou et Mohamed Tozy (Hibou et Tozy, 2020), qui examine le rôle des intermédiaires (du moqaddem en particulier) et souligne
l’importance des statistiques dans l’organisation du contrôle politique et social du Maroc contemporain, est un gage de son dynamisme.

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ANR -> 01/10/2021–30/09/2025

Responsable : Béatrice Touchelay

À travers l’étude de la fabrication et des usages des chiffres comptables et des statistiques économiques produits par les administrations coloniales (El-Machat, 2009) et par les entreprises dans l’Afrique sous domination française (départements algériens, protectorats d’Afrique du Nord, territoires sous mandat et colonies) entre le début de la conquête de l’Algérie (début XIXe siècle) et les indépendances (années 1960), le projet entend pointer les spécificités des chiffres coloniaux (produits par les autorités coloniales et qui informent sur les flux et les ressources disponibles), pour interroger la place de l’État et celle de la quantification dans le processus de colonisation.  

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ANR -> 01/10/2020–30/09/2024 

Responsables : Gower Corinne (Inserm UMR 1286 INFINITE ULille), Béatrice Touchelay (IRHiS, ULille)

Crohn's disease (CD) is a relapsing-remitting, chronic, inflammatory bowel disease (IBD) characterized by uncontrolled over-activation of the intestinal immune system. CD is not a rare disease; it affects over 3 million people worldwide (1.5 million in North America and 1.5 million in Europe, including 250,000 in France) and thus constitutes a major public health concern. In this context, we intend to determine whether the presence of pollutants in the outdoor environment is a risk factor for CD. 

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Le projet "CROPS" ayant pour objet: "Influence des facteurs écologiques, historiques et environnementaux dans la maladie de Crohn" a été sélectionné par l' ANR dans le cadre de l'appel à projets intitulé "Appel à projets générique 2020". 

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Les partenaires

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Chaire Will International -> 01/09/2023–28/08/2027

Responsables : Christopher Fletcher, Élodie Lecuppre-Desjardin

CROSSPOINT investigates the role of Cross-Border Metropolitan Regions (CBMRs) in public policies and tackling inequalities.
CROSSPOINT tackles two Research Objectives: 
        1. Boost the scientific knowledge on the political, social and cultural challenges of the Eurometropolis Lille-Kortrijk-Tournai region by benchmarking it in a European context (RO 1)
        2. Identify success factors for establishing coherent CBMRs capable of coordinating urban policies and fighting inequalities (RO 2)

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ISite (cotutelle de thèse avec UGand [Belgique]) -> 1er septembre 2021–31 décembre 2024

Responsable : Élodie Leucppre-Desjardin

Notwithstanding that medieval gender history focusing on women's engagement with power has flourished as an academic field since the 1980s, it still shows important lacunas in the assessment of aristocratic women's diplomatic roles and actions from a geo-political point of view, especially in the late thirteenth and fourteenth centuries, a turbulent period ni which territorial powers in Western Europe underwent a profound transformation towards a more coherent interregional political space that would fully develop under Burgundian rule in the course of the fifteenth century. To bridge the gap in historiography and to provide a more nuanced view on 'female diplomacy' and social-political networking used by about twelve 'genealogically interconnected' princesses of Flanders, Hainaut and Brabant, this project wil - for the first time - develop a comparative Integrated gender history that goes beyond the traditional roles of aristocratic women as individual actors and patrons of religious houses or literary production. Instead, it proposes an alternative assessment of their actions as political mediators within the wider interregional context of (1) the Hundred' Years war and the increasing diplomatic alliances this entailed, and (2) the twofold feudal alleglance to the French and Imperial sovereigns, who both aspired to increase their control over the Low Countries. nI doing so, the project wil re-evaluate the strategic position of the twelve countesses/duchesses as key figures ni (inter)reglonal marrlage strategles and diplomatic relationshlps ni a world where 'diplomatic' history mingled with 'familial' history and (male) territorial power was constantly being disputed, negotiated and reinforced.

Convention

ISite, Institut Pasteur de Lille -> 08/10/2020–21/12/2023 (prolongé jusqu'au 31/12/24)

Responsable : Gabriel Galvez-Behar

Le projet proposé entend promouvoir une réflexion sur la maîtrise de l’espace comme facteur de l’innovation médicale. Il cherche à comprendre comment l’inscription du savoir médical dans un environnement local est un levier d’innovation grâce à la maîtrise de ressources matérielles et sociales. Ces dernières permettent de prendre des risques pour repousser des limites épistémiques et aussi pratiques. Le terrain du projet porte essentiellement sur le site lillois au sens large entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe afin d'identifier des dynamiques de long terme. En effet, les différents volets du projet portent sur 1°) l'histoire de l'Institut Pasteur de Lille, 2°) les débuts de l'industrie de la désinfection, 3°) la clinique psychiatrique d'Esquermes, 4°) le dispensaire Émile Roux en lien avec les recherches déjà menées sur la maladie de Crohn.

Objectifs : L'objectif principal du projet est de mettre en évidence des dynamiques de long terme quant à l'inscription de nouvelles modalités de recherche médicale à l'échelle du site lillois. L'un des livrables attendus est une recherche doctorale sur l'Institut Pasteur de Lille grâce à l'exploitation d'archives inexploitées. Les autres recherches doivent permettre de mettre en évidence un éco-système plus large et d'analyser les modalités de sa permanence. Elles pourront donner lieu à une publication commune.

En dépit des travaux existants en histoire de la santé, peu de travaux ont porté sur le site lillois. L'exploitation d'un corpus archivistique inexploré doit permettre d'apporter des connaissances nouvelles sur les institutions étudiées. L'approche méthodologique, insistant sur l'inscription spatiale des innovations en terme d'organisation de la recherche médicale, est aussi inédite. Enfin, le projet est également inédit dans la mesure où il permettra une structuration des travaux en histoire de la santé tant au sein du laboratoire IRHIS qu'avec les institutions partenaires (autres laboratoires SHS de l'Université de Lille, Institut Pasteur de Lille, CHRU).

Le cœur du partenariat impliquera l’IRHIS et l’Institut Pasteur de Lille qui accepterait de financer 25 % du projet environ à hauteur de 30 k€. Cependant tous ces projets visent à créer une dynamique collective pouvant impliquer, par exemple, le CHRU. On notera notamment le partenariat existant avec la Société française d’histoire des hôpitaux et l’Association du musée hospitalier régional de Lille. Par ailleurs, le partenariat pourra être étendu à d'autres laboratoires de sciences humaines également intéressés par l'histoire de l'innovation médicale. Le projet participe donc d'une structuration au sein de l'Université de Lille et, plus largement, à l'échelle de l'I-SITE.

Le projet, reposant en partie sur une thèse durera jusqu'en 2023 (pour un lancement à l'automne 2020). Le rythme des étapes sera annuel.

=> convention

  • Les rendez-vous du CRIHM—Cercle de recherche interdisciplinaire sur les humanités médicales
    Saison 1 => Programme
    Saison 2 => Programme
  • 18-19-20 novembre 2021 — Colloque L'innovation médicale et hospitalière, hier, aujourd'hui, demain. Technologies, chercheurs et patients (Lille/Lessines)
    organisé par la Société Française d'Histoire des Hôitaux, IRHiS–UMR 8529 (ULille, CNRS), CHRU Lille, Association du musée hospitalier régional de Lille, Société belge d'histoire des hôpitaux, Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines (Belgique)
  • 1er juin 2021 — Projet VINTEX, Workshop Analyse croisée de la correspondance d’une pensionnaire de maison de retraite atteint de démence sénile
    responsables : Marie Derrien, Claire Barillé (IRHiS)

Mission de recherche "Droit et Justice" -> 16/11/2020–31/07/2024

Responsable : Marie-Laure Legay

Le projet FermGé vise à étudier l’impact d’une organisation fiscale (1664-1794), discriminante mais rationnelle, sur les territoires et les sociétés de la France moderne. Il cerne les dynamiques de fonctionnement d’une institution ancrée dans une culture du privilège et donc de l’inégalité, mais tout autant dans une culture administrative éclairée visant l’efficacité. Véritable « Etat dans l’Etat », omniprésente à des échelles diverses et sur des territoires très différenciés pour collecter près de 50 % des revenus ordinaires de la monarchie, dotée de moyens exceptionnels de coercition, mais capable de transactions, la Ferme générale a localement renforcé ou affaibli le sentiment d’injustice à l’interface avec les sociétés plurielles sur lesquelles elle agit. La confrontation entre une logique gestionnaire éclairée par une science administrative nouvelle d’une part, et des identités géographiques et sociales plurielles généra des réactions qui se déclinèrent en pratiques et discours pluri-sémantiques sur l’inégalité, allant jusqu’à la radicalisation violente.

Convention

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Dictionnaire numérique de la Ferme générale, développé dans le cadre du projet ANR FermeGé "Administrer le privilège: la Ferme générale dans l’espace français et européen (1664-1794)".
Ce projet est soutenu par l’ANR sur la période 2021-2025, le GIP Mission de recherche Droit & Justice (2021-2024), la Maison Européenne des Sciences de l'Homme et de la Société (MESHS - Lille), et les laboratoires porteurs : l’UMR 8529 IRHIS (université de Lille), l’UMR 7354 DRES (université de Strasbourg), l’UR 3911 CEPRISCA (université Picardie-Jules-Verne), l’UR 3436 CRESAT (université de Haute- Alsace), l’UR 4417 CHAD (université de Paris-Nanterre).
Ce Dictionnaire numérique est le fruit d'une collaboration entre historiens et historiens du droit français et étrangers et de ces derniers avec les ingénieurs du pôle humanités numériques de la MESHS de Lille. L’approche lexicale répond au défi auquel les historiens se trouvaient confrontés : comprendre une organisation complexe dont le champ d’action fut à la fois fiscal, financier, économique, commercial, politique, juridique, administratif, colonial et international, et saisir les effets d’une telle structure sur un territoire lui-même bigarré par des privilèges de toute nature. L'application web permet de visualiser les notices, de requêter le corpus et ses entités nommées ou d'explorer les sources et références bibliographiques indexées.
L'ensemble des notices a fait l'objet d'un encodage en XML-TEI au sein d'une chaîne de traitement (semi-automatisée en Python, après définition d'un ODD. L'application web est développée en Python (framework Flask), adossée à une feuille de transformation XSLT. L'ensemble du code l'application est disponible sur ce dépôt Gitlab.

Marie-Laure Legay, professeure d'histoire moderne, directrice du projet, Université de Lille
Thomas Boullu, maître de conférences en Histoire du droit, co-directeur du Dictionnaire, Université de Strasbourg
Valentin De Craene, ingénieur d'études en humanités numériques, MESHS

 

  • 6-7 juin 2024, Ministère de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (Paris)
    -> programme

ANR -> 1/01/2023–31/03/2027

Coordinateur du projet : Bruno MIROUX (IBPC, CNRS)
Partenaires : IBPC-Institut de biologie-physico-chimique (CNRS) –> G. Baradji, C. Condon, D. Dosso, D. Guthleben, P. Verschueren
                     EST-Études sur les Sciences et les Techniques (UPSaclay) –> V. Fonteneau, A.-S. Rozay, G. Lambert, M. Cléry
                     IRHiS-Institut de Recherches Historiques du Septentrion (ULille) –> G. Galvez-Behar, K. Bertrams, P. Prevost-Marcilhacy, M. de Oliveira, V. Mériaux

Grâce à une analyse collective et transversale, l’objectif de FONDASCIENCE est d’étudier, sur la période de 1910 à 1956, le rôle des fondations philanthropiques dans le développement de la recherche scientifique, par l’exploitation d’archives jusqu’à présent peu questionnées ou même totalement inédites. L’hypothèse de départ est que la structuration de la recherche publique française actuelle est née de l’association étroite entre quelques fondations/fonds/associations et une poignée de savants influents…

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CNRS MITI -> 2024–…

Responsables : Mélanie Traversier (IRHiS, ULille), Nicolas Wicker (département Mathématiques, ULille)

Dans le cadre de la création d’un jeu vidéo situé dans le contexte historique de la ville de Lille au XVIIIe siècle il est nécessaire de créer des séries d’évènements aléatoires avec suffisamment de diversité pour que le joueur ait une bonne expérience de jeu. Ce projet a comme point de départ la numérisation des plans-reliefs de la ville de Lille (figure 1). Il s’inscrit dans
le contexte des collaborations ayant lieu dans la fédération SCV (Sciences et Cultures du Visuel) et a pour objectif plus lointain de déboucher sur une création d’entreprise de valorisation
des mathématiques vers les industries culturelles et visuelles, idéalement dans le cadre d’un labcom CNRS.
Mathématiquement, il s’agit de modéliser la génération d’évènements à l’aide de modèles de champs aléatoires sur des graphes. Idéalement, on voudra avoir un modèle versatile intégrant
un ou plusieurs des aspects suivants : processus k-determinantal sur un graphe (travail publié avec D. Wehbe, 2022), processus k-permanental (travail avec A. Eid) et processus de
Hawkes. Le financement demandé permettra de réaliser les développements informatiques sous Unreal Engine sous la forme de prestation à une société spécialisée sur ce type d’outils.

=> projet

ANR -> 1/10/2023–31/12/2027

Responsable : Marie Derrien

Le projet PSYGNAL repose sur l’étude des signalements adressés à la Préfecture de police à Paris en 1939 et 1980 au sujet de personnes suspectées de souffrir de troubles mentaux. Ces signalements débouchent très rarement sur des internements immédiats mais une surveillance policière ainsi qu’un suivi médical et social sont la plupart du temps mis en place afin de pouvoir provoquer une hospitalisation si cela devenait nécessaire. À travers cette procédure méconnue, des administrateurs de la Préfecture, des policiers, des médecins, des travailleurs sociaux et des citoyens déterminent où commencent la folie, le trouble à l’ordre public, la mise en danger de soi ou des autres. Que faire, par exemple, dans le cas de Blanche E., âgée de 83 ans en 1951, que ses voisins pensent « folle » parce qu’elle vit seule dans un appartement où elle accumule les détritus et insulte tous ceux qui lui adressent la parole ? Dans celui d’Alice R. qui inonde en 1955 diverses personnalités de lettres dénonçant les sévices dont elle fait l’objet puisque « visiblement [elle] ne jouit pas de la plénitude de ses facultés mentales » mais qu’« apparemment calme, elle ne semble pas présenter un danger pour elle-même pour autrui » ? Quelles mesures prendre pour Félix T. qui, le 31 janvier 1968, jette un poste de télévision depuis le premier étage de la Tour Eiffel pour protester contre l’introduction de la publicité sur le petit écran ? Ou encore pour André V., qui frappe son épouse et que le commissaire du quartier déclare « cinglé » dans le rapport qu’il rédige en 1976 ?

Ces questions sont au cœur du projet PSYGNAL qui s’appuie, pour y répondre, sur des sources qui n’ont encore jamais été exploitées. L’ensemble des cas qui viennent d’être mentionnés est tiré de dossiers nominatifs de signalement pour troubles mentaux produits par le bureau d’Hygiène mentale de la Préfecture de police à Paris. Pour chacun de ces individus, l’internement n’est pas la solution retenue mais de multiples expertises sont confrontées afin de décider de la mise en place d’un suivi administratif, policier, social et médical. Récemment confiés aux archives pour la période qui va de 1939 à 1980, ces dossiers font sortir l’histoire de la folie des murs de l’institution psychiatrique : ils permettent de saisir ce qui se joue pour les individus qui n’y entrent pas, bien que leur état mental soit mis en cause. Grâce à ce matériau exceptionnel, PSYGNAL vise à renouveler en profondeur l’histoire de l’écart à la norme, de la maladie mentale, de la police et relations sociales dans la seconde moitié du XXe siècle.

Convention

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MESHS "Émergent" –> 2023-2024

Responsable : Marie Derrien

Ce projet de recherche pluridisciplinaire porte sur le signalement pour troubles mentaux en France dans la deuxième moitié du XXe siècle. L’étude de cette procédure très méconnue permet de questionner la manière dont est construite l’association entre des comportements, des maladies mentales et la notion de dangerosité. Les documents produits dans le cadre du signalement donnent en effet accès à un ensemble de postures profanes et professionnelles : l’administration préfectorale et municipale, la psychiatrie, la police, des citoyens interagissent pour évaluer où se situent les frontières entre la folie et le danger mais aussi ce qu’il convient de faire pour prévenir l’une et l’autre. En exploitant les archives du signalement dans la Seine et dans le Nord, PSYGNAL vise trois objectifs. Il s’agit d’établir des connaissances nouvelles sur les modalités de traitement des signalements ainsi que la place qui leur est faite dans les politiques de prévention des maladies mentales et du maintien de l’ordre. Le but est également de mettre en évidence le travail de la police dans la gestion quotidienne de la folie et la définition de cette catégorie de déviance aux contours flous. Enfin, le projet propose d’enrichir la compréhension de l’expérience sociale de la maladie mentale en se plaçant hors des murs des institutions, en amont d’une éventuelle hospitalisation.Ce projet de recherche pluridisciplinaire porte sur le signalement pour troubles mentaux en France dans la deuxième moitié du XXe siècle. L’étude de cette procédure très méconnue permet de questionner la manière dont est construite l’association entre des comportements, des maladies mentales et la notion de dangerosité. Les documents produits dans le cadre du signalement donnent en effet accès à un ensemble de postures profanes et professionnelles : l’administration préfectorale et municipale, la psychiatrie, la police, des citoyens interagissent pour évaluer où se situent les frontières entre la folie et le danger mais aussi ce qu’il convient de faire pour prévenir l’une et l’autre. En exploitant les archives du signalement dans la Seine et dans le Nord, PSYGNAL vise trois objectifs. Il s’agit d’établir des connaissances nouvelles sur les modalités de traitement des signalements ainsi que la place qui leur est faite dans les politiques de prévention des maladies mentales et du maintien de l’ordre. Le but est également de mettre en évidence le travail de la police dans la gestion quotidienne de la folie et la définition de cette catégorie de déviance aux contours flous. Enfin, le projet propose d’enrichir la compréhension de l’expérience sociale de la maladie mentale en se plaçant hors des murs des institutions, en amont d’une éventuelle hospitalisation.

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LAI ULille –> 2023-2024

Responsable : Béatrice Touchelay

Le projet consiste à susciter un regard critique sur les chiffres, qui, « bons » ou « mauvais », existent en très grand nombre et méritent d’être analysés pour nous informer des intentions de leurs commanditaires, du contexte et des conditions de leur production, de leurs auteurs et des ressources qu’ils ont mobilisées, de leurs usages très variés et de leur réception. Il s’agit d'acérer les regards des historiens et des futurs historiens sur les statistiques qu’ils utilisent, de les inviter à les « décortiquer » en mobilisant l’analyse critique pour savoir ce que ces chiffres, les classements et les catégories qu’ils génèrent nous apprennent des sociétés coloniales et postcoloniales d’Afrique francophone, de leurs rapports avec la métropole et de ses héritages.
La recherche prolonge les développements de l’histoire des statistiques des années 1990 qui, à travers les travaux de Theodore Porter en 1995 ou d’Alain Desrosières en 1993 et 2008 et d’autres ont établi la socio-histoire de la quantification. Elle entend contribuer à l’analyse de l’emprise des chiffres sur les sociétés contemporaines et à celle des conséquences de cette emprise pour clarifier les relations entre statistiques et pouvoirs politiques et économiques. Il s’agit d’aborder les statistiques non pas comme de simples techniques, ou à travers les institutions qui les produisent, mais comme des éléments structurants des organisations et sociétés qui les fabriquent et qu’elles influencent en retour. L’approche critique des statistiques et de leurs classifications dont nous nous réclamons permet d’éclairer la manière dont les sociétés sont ordonnées, les formes de légitimation des producteurs de ces chiffres, les moyens dont ils disposent, et les usages des chiffres.

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INSPE Lille-HdF -> 1er janvier 2025–31 décembre 2026

Responsables : Jean-François Condette, Stéphane Lembré

 Le cadrage national du recrutement et de la formation des enseignant.e.s en France est désormais bien connu par les travaux déjà réalisés (voir bibliographie). L’objectif du projet est de voir comment ces réformes successives s’ancrent sur le territoire du Nord et du Pas-de-Calais, en faisant le choix de l’académie de Lille actuelle prioritairement. Trois axes sont priorisés pour 2025 et 2026 : l’évolution de la formation des enseignantes du primaire et du secondaire dans l’académie de Lille : regards croisés sur les institutions publiques et privées (XIXe-XXe siècles) ; l’ENNA de Lille au prisme de son recrutement (1967-1991) ; cinquante ans de recrutement et de formation des enseignant-es-s du secondaire de l’enseignement général au sein de l’académie de Lille (1950-2000). Ces trois axes donneront lieu à des manifestations mutualisées (journées d’études et colloques, ouvrage final). Une attention particulière sera accordée aux caractéristiques sociales de ces enseignants et enseignantes septentrionaux aux et aux modalités concrètes de leur formation professionnelle.

Lettre d'intention

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INSPE Lille-HdF -> 1er janvier 2024–31 décembre 2025

Responsables : Jean-François Condette, Stéphane Lembré

Dans la continuité des projets antérieurs centrés sur les « parcours d'élèves en contextes », déjà soutenus par l’ESPE-INSPE (contextes de guerres et d'occupation, contextes sociaux diversifiés, question de l'orientation) et sur les vulnérabilités enseignantes, ce projet souhaite placer la focale sur une autre dimension nécessaire de la réussite éducative de tous les élèves, à savoir leur santé. Deux points, parmi d'autres possibles, seront analysées sur les années 2024 et 2025 à savoir « nourrir les élèves » et « protéger les élèves des maladies ». Nous passons donc à l’étude des contextes sanitaires dans lesquels se placent les parcours des élèves.
Sur la longue durée des deux siècles concernés, moins bien connus que la période la plus récente (travaux des sciences de l’éducation, de sociologie) mais dont les héritages n’ont pas disparu, comment les administrations en charge de l’éducation et de la santé tentent-elles d'améliorer la situation sanitaire des élèves mais aussi comment les établissements scolaires, primaires comme secondaires, mettent-ils en œuvre (ou non) ces consignes, avec quels effets et quelles limites ?

Lettre d'intention

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Projet de soutien à l'internationalisation-UdL -> 2017-2018 ; Interreg -> 01/01/2019–31/12/2022

Responsable : Thomas Beaufils (IRHiS)

La problématique générale part du constat, sans cesse réitéré, de la difficile insertion des PME sur les marchés transfrontaliers et questionne, parmi les barrières intangibles limitant l’accès aux échanges et l’intégration commerciale, le rôle joué par les obstacles culturels et linguistiques[1]. Ce faisant, elle se propose de réactiver des démarches déjà initiées par la Commission européenne au cours de deux enquêtes : l’enquête ELAN[2], évaluant l’incidence du manque de compétences linguistiques sur la compétitivité des PME européennes, et l’enquête PIMLICO[3], aboutissant à l’élaboration des composantes d’une stratégie linguistique capable de renforcer l’avantage concurrentiel des firmes.

Ce projet s’inscrit dans le Programme de Coopération porté par la Stratégie Interreg France-Wallonie-Vlaanderen 2014-2020. Il vise à constituer un rapprochement et une collaboration entre des enseignants-chercheurs de l’Université de Lille et de la HoGent, Haute Ecole de Gand, en vue de répondre au troisième appel Interreg qui sera lancé au printemps 2017. Le thème privilégié s’insère dans l’axe 2 de la Stratégie : accroître la compétitivité transfrontalière, avec pour objectif : créer, valoriser et mutualiser conjointement des dispositifs de développement et d’accompagnement des PME à l’accès aux marchés.

Dans le contexte régional, il s’agira d’apporter des éléments novateurs pour aider à la compétitivité des PME et de convoquer les connaissances linguistiques et interculturelles au service de la Stratégie Europe 2020. En effet, ces compétences sont rarement désignées comme facteurs de compétitivité par les entreprises, faute de sensibilisation et aussi de moyens, alors que sur le terrain scientifique elles sont jugées suffisamment opérationnelles pour attirer l’intérêt des économistes[4] et des gestionnaires[5]. Le périmètre des PME étudiées pourra comprendre des entreprises spécialisées dans la production de biens matériels tout aussi bien que dans la production  de services : entreprises patrimoniales, tourisme, innovations technologiques…

Le projet s’articulera en 3 phases principales : mener une enquête auprès des PME transfrontalières, développer un instrument d’audit linguistique et culturel, proposer un plan d’action en matière de gestion linguistique et culturelle. À ces phases, sera associée la construction d’outils pouvant prendre la forme de logiciel en ligne pour l’audit linguistique et la mise en place d’un site internet, servant de référentiel pour la définition des plans d’action, de manière à aider les entreprises à évaluer leurs besoins et à construire une stratégie adaptée en association avec leur projet de développement international.

Afin d’optimiser la valeur du projet au regard de ses retombées régionales, on sollicitera la coopération de la CCI International Nord de France, des pôles de compétitivité régionaux, du réseau J’innove, la Plaine-Images (Tourcoing), EuraTechnologies, la Métropole Européenne de Lille (MEL) ; des partenariats Université-entreprises dont celui développé par l’UFR des Langues Étrangères Appliquées (LEA) de manière à cibler les secteurs désignés comme étant les plus pertinents. Il serait également utile de consulter les services économiques des ambassades, ainsi que des opérateurs d’Etat tels que AtoutFrance et BusinessFrance et des élus locaux ainsi les acteurs économiques belges tels que par exemple la province de Flandre occidentale (cf. réseau « Ambassadeurs. Het zit in ons »)

[1]     Mayer, T., Ottaviano, G. I.P., 2007, The happy few: the internationalization of European firms. New facts based on firm-level evidence, BRUEGEL Blueprint Series, Volume 3, Brussels. EIM, 2010, Internationalisation of European SMEs, European Commission, Directorate-General for Enterprise and Industry

[2]     Hagen, S., et al, 2006, ELAN: Effects on the European Economy of Shortages of Foreign Language Skills in Enterprise, London: CILT, Report prepared for European Commission, Directorate General for Education and Culture

[3]     TIPIK and SEMANTICA LTD, 2011, Report on Language Management Strategies and Best Practice in European SMEs: The PIMLICO Project, European Commission, Directorate General for Education and Culture.

[4]     Carrère, C., Ginsburgh, V., Melitz, J., Masood, M., Grin, F.,2016, L'impact économique des langues, Carrère, C (dir.), Ferdi - Economica, Paris, 116 p.

[5]     Piekkari, R., Welch, D. E., Welch L. S., 2014, Language in international business. The multilingual of business expansion, Edward Elgar Orthampton.

[6]     Voir par exemple Flamant, F, 2002, Une anthropologie des managers, PUF ; Behr I., Hentschel D., Kauffmann M., et Kern A. (Eds), 2007, Langue, économie, entreprise. Le travail des mots, Presse Sorbonne nouvelle.

Le projet a également pour ambition de concourir à l’atteinte des objectifs du projet d’établissement de l’Université de Lille. Dans l’optique de « Mieux articuler Recherche et Formation dès la Licence » nous  souhaitons sensibiliser les étudiants des formations de Langues Étrangères Appliquées aux travaux de recherche, en les impliquant dans la réflexion préalable, la conduite des enquêtes et la mise en place des outils d’accompagnement des PME, dans le cadre de leurs enseignements de Management et Marketing international. Les implications stratégiques et les outils opérationnels issus de ce travail de recherche seront également valorisés au sein des enseignements managériaux dès la deuxième année de Licence.

Les réunions, programmées avec les enseignants-chercheurs de la HoGent, se donnent les buts suivants :

  • en préambule, retracer brièvement l’histoire des marchés transfrontaliers de la région pour recontextualiser dans le temps la problématique

  • définir de manière précise le périmètre géographique de l’étude et les langues concernées

  • constituer une liste d’interlocuteurs utiles pour le ciblage de secteurs pertinents

  • faire un état des lieux, recenser des documents/bibliographie et des actions qui ont été réalisés par le passé (Interreg III Linguatic et Interreg IV Cobalt)

  • repérer les bonnes pratiques et les échecs passés et actuels pour bénéficier de l’expérience d’acteurs de terrain aguerris et ainsi construire de manière plus efficace questionnaires et outils

  • établir une grille de critères pour la sélection des entreprises (taille, pertinence du secteur pour la Région et pour Interreg…)

  • dresser le questionnaire d’enquête et le contenu d’une stratégie linguistique et culturelle

  • dresser l’architecture des outils opérationnels

  • rédiger le projet en vue de son dépôt

Sinergia FNSuisse -> 1/09/2024–31/08/2028

• Leading team (DIR): Estelle Doudet, Élodie Lecuppre-Desjardin (IRHiS), Jan Blanc  Thalia Brero
• Associated partners (PART): Daniela Solfaroli Camillocci, Frédéric Tinguely, Gabriele Balbi, Jonathan Dumont, Jean-Marie Fournier, Koenraad
Jonckheere, Lotte Jensen, Mathieu Caesar (MC), Nicole Hochner, Olivier Richard-Trauffer, Pierre Monnet, Regula Schmid Keeling

Ce projet de recherche explore la manière dont le concept de « présent » a été perçu et vécu en Europe du Nord-Ouest durant la période allant du Moyen Âge à la première modernité. Cet espace géographique, qui englobe les Pays-Bas, l’ouest de l’Empire germanique, le nord de la France et le sud de l’Angleterre, a connu durant cette période d’importants changements, aussi bien dans les domaines de la politique, de l’économie, de la religion, que dans celui de l’art…

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PHC Parrot 2023 –> 2023-2024

Responsables : Alexandra Yatsyk (doctorante IRHiS, France), Holger Mölder (Estonie)

The goal of the present proposal is to develop sustainable cooperation between Estonian and French researchers in studying the impact of the war in Ukraine on political processes in Estonia and France as well as its larger implications on the global and European security environment. If granted, the project promotes an interdisciplinary French-Estonian cooperation in international relations, history, and political sciences.
Background. Russia’s large-scale military invasion against Ukraine, which started on 24 February 2022, drastically changed strategic assessments for the EU and its member states and will affect the future political decision-making in Europe and worldwide. Fundamental changes in the European security environment concerning military strategies and doctrines, options for international crisis management, the future development of EU and NATO, implications of global economic and agricultural crisis, strategic and political impact of the war, crimes against the humanity and violations against international law, and facing war refugees will characterize short-term and long-term influences of the current crisis in Ukraine.
Russia has become more rigid regarding the international crisis management, even compared with the Russo-Georgian war of 2008 and the initial phase of the Ukrainian war of 2014-2015. At the same time, cultural disparities between the European nations have a significant impact on their strategic perceptions. In this respect, Estonia and France represent somewhat opposing political cultures, which already manifested during Russia’s military buildup around Ukraine in winter 2022. For historical reasons and its “Russian experience”, Estonia adheres to the group of “realists'' in Europe when it considers that Russia’s imperialist ambitions have to be strictly contained. Paris, alongside Berlin, considers itself as a more “pragmatist power'', a vivid advocate of reaching a diplomatic consensus with Russia…

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  • 12 septembre 2023, IRHiS, ULille (France)
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