Programmes achevés 2006–2025

2020-2025

SHS-CNRS SEPIA—Soutien à l’Émergence de Projets InterdisciplinAires -> 2023

Responsable : Béatrice Touchelay

L’histoire des pollutions industrielles et celle des effets de l’industrialisation sur la santé publique et l’environnement se développe depuis la fin du siècle dernier. Depuis les travaux pionniers de Geneviève Massard-Guilbaud (Histoire de la pollution industrielle. France, 1789- 1914, Paris, EHESS, 2010,) de nombreuses études ont éclairé la question à des échelles géographiques très diverses, mondiale (Thomas Le Roux et François Jarrige, La Contamination du monde. Une histoire des pollutions à l'âge industriel, Paris, Seuil, 2017), nationale, régionales ou locales (Noyelles-Godault et l’usine Metaleurop dans le Pas-de-Calais...). Certaines de ces études ont croisé les approches disciplinaires des SHS et des sciences dites exactes.

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ISite 3i Cross-border Collaborations -> 2021-2022

Responsable : Béatrice Touchelay

Organized  in  collaboration  with  A.  Mukhopadhyay,  the  seminary aims to discuss the effect of the technical changes on the  control  of  the  circulation  of  goods  and  people  and  the  perimeter  of  sovereign  political  power.  The  transport  by  rail symbolized  the  de-­‐partitioning  of  the  European  continent,  even if the train has been relayed by car and plane, and by the web  and  social  networks  for  the  circulation  of  ideas  and  practices. How does Border resist these changes? 

The close collaboration between the IRHiS and the department of  Political  science  of  the  U.  Ghent  on  border  issues  (submission  of  a  TOURNESOL  project  in  2021)  has  led  to  the extension of this collaboration to the U. Kent by organizing this seminar.  It  would  delocalize  across  the  Chanel  the  FROD  doctoral  seminar  that  I  organized  at  Lille,  with  almost  2 doctoral  students  being  invited  and  the  others  following  via  zoom.  

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ISite Chaire d'excellence -> 01/07/2021–31/12/2023 (prolongé au 31/12/24)

Responsable : Thomas Serrier
Chaire : Roman Krakosky 

L’enjeu scientifique du présent projet et de la collaboration avec les équipes lilloises est d’analyser plus en profondeur ces voies alternatives vers la modernité dans la longue durée et à l’échelle de la région d’Europe centrale et orientale.

Il s’agit d’abord d’identifier les racines philosophiques de ces modèles et suivre leurs transformations depuis le 19e siècle. Il faudrait regarder sans doute de plus près les penseurs allemands comme Johann-Gottlieb Fichte ou Johann Gottfried von Herder qui s’opposent aux doctrines libérales qui conditionnent l’harmonie économique et sociale et l’amélioration du bien-être à l’élargissement des libertés individuelles et à la main invisible du marché. À la place, ces philosophes s’expriment en faveur d’un l’État interventionniste, auto-suffisant, centralisé et planifié. Les définitions allemandes de la nation marquent également durablement les manières de construire les « communautés imaginaires » (Benedict Anderson) en Europe centrale et orientale, et il faudrait restituer la filiation entre ces doctrines et leurs variations successives, du 19e siècle à aujourd’hui.

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ISite -> 01/09/2020–31/12/2021

Responsable : Yohann Morival (CERAPS)
Participant : Justine Faure (IRHiS)

La Guerre froide a longtemps été saisie par les oppositions militaires, politiques et idéologiques entre deux blocs, l’un décrit comme communiste, l’autre comme capitaliste. Les compétitions entre ces blocs ont été centrales dans le fonctionnement des organisations internationales comme dans le façonnement de la communauté économique européenne (CEE) puis de l’Union européenne (UE). Toutefois, l’accent mis sur les oppositions fournit peu d’éléments pour comprendre la transition post-Guerre froide et les conditions de possibilité d’une intégration rapide des pays d’Europe centrale et orientale dans une économie mondialisée et libéralisée. Le présent projet propose d’éclairer la mondialisation de l’économie en analysant les circulations économiques durant la guerre froide et leurs évolutions.

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SHS–CNRS—Africa Residential Research School Programme -> 2023-2024

Responsable : Béatrice Touchelay
Partenaire : Fall Babacar, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal

L’école d’été vise à réunir des enseignants-chercheurs et des étudiants qui commencent une recherche, historiens pour l’essentiel mais aussi d’autres sciences humaines et sociales (économistes, sociologues, géographes, politistes...), des praticiens du chiffre, comptables et statisticiens francophones de différentes nationalités (camerounais, ivoiriens, malgaches, sénégalais, français...), des archivistes et le public de l’Institut d’études avancées (IEA) de Saint-Louis du Sénégal pour réfléchir ensemble aux origines, aux modalités et aux transformations de l’emprise des chiffres sur les sociétés contemporaine en portant plus particulièrement la focale sur la période coloniale. Les chiffres retenus sont avant tout les statistiques officielles produites et diffusées par les institutions publiques et qui ont le plus souvent valeur de preuve et les chiffres comptables dont la fabrication est normalisée. Quatorze ateliers (12 + 2) vont être organisés, dont un consacré à une première synthèse, à la mi-temps de l’école (Atelier 8) et un atelier final consacré à l’élaboration collective du bilan (Atelier 14), de la synthèse des travaux et des perspectives de collaboration et de recherche qui ont été ouverts (écriture collective du texte programmatique final). Les autres ateliers sont consacrés aux différentes formes des chiffres, démographiques, économiques et sociaux, à leurs producteurs, à leurs usages, à leurs biais et à leurs limites (les difficultés de prendre en compte les appartenances religieuses ou les migrations – Cissé, 20111, par exemple) et aux réflexions permettant de préciser dans quelle mesure et comment ils reflètent les sociétés qu’ils sont censés représenter, leurs administrations, leurs structures sociales et leurs économies (Fouelefack, 2019) ainsi que l’influence réciproque qu’ils exercent sur ces sociétés (Atelier 1. Compter les populations ; Atelier 2. Classer les ressources ; Atelier 3. Évaluer les circulations des hommes et des marchandises ; Atelier 4. Compter le travail ; Atelier 5. Mesurer la répartition ; Atelier 6. Les institutions et leurs publications ; Atelier 7. Enquêtes, enquêteurs et enquêtés ; Atelier 9. Des sources : Archives et documentation ; Atelier 10. Compter et raconter, croisement des pratiques et praticiens, usages et usagers des chiffres ; Atelier 11. Compter pour contrôler ; Atelier 12. Les chiffres en longue durée).

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Droit & Justice -> 16/11/2020–15/05/2024 ; ANR -> 1/09/2021–1/09/2024

Responsable : Marie-Laure Legay

Le projet FermGé  vise à étudier l’impact d’une organisation fiscale (1664-1794), discriminante mais rationnelle, sur les territoires et les sociétés de la France moderne. Il cerne les dynamiques de fonctionnement d’une institution ancrée dans une culture du privilège et donc de l’inégalité, mais tout autant dans une culture administrative éclairée visant l’efficacité. Véritable « Etat dans l’Etat », omniprésente à des échelles diverses et sur des territoires très différenciés pour collecter près de 50 % des revenus ordinaires de la monarchie, dotée de moyens exceptionnels de coercition, mais capable de transactions, la Ferme générale a localement renforcé ou affaibli le sentiment d’injustice à l’interface avec les sociétés plurielles sur lesquelles elle agit. La  confrontation entre une logique gestionnaire éclairée par une science administrative nouvelle d’une part, et des identités géographiques et sociales plurielles généra des réactions qui se déclinèrent en pratiques et discours pluri-sémantiques sur l’inégalité, allant jusqu’à la radicalisation violente.

Convention

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CNRS -> 2020–2024

Responsable : Yves Gallet (Ausonius, Bordeaux)
Partenaire : Élise Baillieul (IRHiS)

Pour tenir compte des besoins et demandes exprimés par la MOE, ainsi que des difficultés d’accès à l’édifice, le GT Pierre a entrepris de réorienter son approche de la cathédrale Notre-Dame. 

Plutôt qu’une étude systématique de l’édifice fragmentée entre différentes spécialités, nous proposons, de manière plus pragmatique, une approche ciblée d’une partie de la cathédrale, à aborder sous l’éclairage croisé des spécialités réunies au sein du GT Pierre.  

Il est souhaité que cette approche permette un travail commun avec le GT Structure (étude de fonctionnement mécanique sur une travée courante) et le GT Numérique (modélisation de la voûte), en articulation avec les expertises en cours au LRMH, par le biais d’une harmonisation des protocoles d’analyse. 

Le projet d’étude concerne les travées doubles 3 et 4 de la nef (voûtes 29-32 et 25-28), qui ont le plus souffert de la chute de la flèche lors de l’incendie, et ont donc produit un lapidaire abondant. Le voûtain oriental de la double travée 3 et le voûtain occidental de la double travée 4 se sont effondrés, le voûtain nord-est de la travée 3 a été percé : le lapidaire récupéré au sol et entreposé sous les barnums peut fournir des informations directement utiles à la MOE.

  • 15-17 novembre 2023 — Colloque Les voûtes de Notre-Dame de Paris. Recherches récentes 2019-2023
    programme

Deux ans après l’incendie, Notre-Dame est le théâtre d’une gigantesque enquête scientifique menée pour percer les secrets de la cathédrale et aider à sa restauration.
Dans ce film publié avec LeMonde.fr, découvrez comment les chercheurs font parler la pierre et le fer pour comprendre comment les bâtisseurs sont parvenus à ériger une cathédrale bien plus haute que ses contemporaines.

Élise Baillieul, maîtresse de conférences Histoire de l'Art du Moyen Âge IRHiS–ULille, participe au groupe de travail "Pierre" piloté par Yves Gallet, professeur d'histoire de l'art médiéval à Ausonius-Bordeaux

Vidéo

ISite 3i Cross-border Collaborations -> 2021-2022

Responsable : Marjorie Meiss

IN:FaTE Dover is a new research network formed through the partnership of IRHiS Lille, Art History Dpt. UGent, and Art History Dpt. Kent University. The network focuses on fashion and textiles in Northern France, Flanders and South East England (regions bordering the Strait of Dover) from 1500 to 1950. The network aims to strengthen ties, foster collaborations, and share research between professors, postdocs, PhDs, and students at all three institutions who work on related research.

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ISite -> 01/09/2020–31/12/2021

Responsable : Thomas Serrier

Le sentiment actuel de délitement de l'Union européenne découle largement d’une rupture cognitive fondamentale, liée à l’affaiblissement de l’utopie téléologique qui a sous-tendu la construction européenne jusqu’aux élargissements de 2004. De  fait,  la  simple  possibilité d’envisager un « après l’Europe » (Ivan Krastev, After Europe, Penn, 2017) modifie profondément la perception du passé européen, en reposant la question de l’actualité, de la validité  et  de  l’adéquation  -­‐  à  tout  ou  partie  de  l’espace  européen  -­‐  de  projets  et  de  conceptualisations  formulés  au  cours  de  l’histoire  (Europe  des  Lumières,  des révolutionnaires, des utopistes, des « patriotes », etc.). Font également retour, à rebours de toute  pensée  de  la  convergence,  les  divisions  géo-­‐historiques  persistantes  (Europe  atlantique,  division  Est-­‐Ouest  et  Nord-­‐Sud,  « trois  Europe »,  anciens  empires  continentaux et/ou ultramarins -­‐ « petites » nations, etc.), pourtant censées s’atténuer dans le processus « d’intégration » -­‐ que ce soit après 1945-­‐50 ou depuis 1989. 

Convention

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  • 27 septembre 2021 — Maison Européenne de Bruxelles — Workshop European Concepts Online
    => programme

ISite 3i Cross-border Collaborations => 2021-2022

Responsable : Gaëtane Maës

The aim of the project is to build a network of collaboration between art historians from the University of Lille and the University of Kent.

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INSPE Lille-HdF -> 01/01/2021–31/12/2022

Responsable : Jean-François Condette

Dans la suite des projets soutenus sur les parcours des élèves en contextes et sur les modalités de leur inclusion dans le système scolaire tel qu’il se définit depuis le début du XIXe siècle (2016-2018), dans la continuité du projet de 2019 qui portait plus largement sur les vulnérabilités éducatives mais qui n’a pas été développé entièrement (Covid-19), ce projet veut réduire la focale sur les seul-e-s enseignant-e-s pour analyser, au plus près des sources, les formes de vulnérabilité qu’ils rencontrent, à la fois dans le primaire et dans le secondaire, sur cette longue durée (XIXe siècle-années 1980): vulnérabilité, passagère ou durable, liée à des difficultés de gestion de la classe, à des difficultés scientifiques, pédagogiques ou didactiques, mais aussi difficultés davantage « institutionnelles » liées aux contextes politiques changeants. Il s’agit aussi d’étudier la manière dont l’institution gère ces vulnérabilités, en réformant la formation initiale, en mettant en place de la formation continue alors qu’elle peut aussi user du déplacement d’office ou du licenciement. A l’évidence remédier à ces vulnérabilités enseignantes favorise l’inclusion des élèves.  

Lettre d'intention

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Séminaire interdisciplinaire ED

Responsable : Béatrice Touchelay

Le séminaire SIC pouvant être renouvelé plusieurs années de suite, le carnet permet d’inscrire cette initiative dans la longue durée.

  • Diffusion et mise en valeur d’informations scientifiques
  • Création d’une plateforme d’échanges devant permettre la mise en place d’un réseau interdisciplinaire de chercheurs universitaires et de professionnels du milieu de la santé
  • Compte rendu et diffusion des séances du séminaire SIC (écrit, audio, photos voire vidéo), valorisation des résultats du séminaire

 

ISite 3i Cross-border Collaborations => 2021-2022

Responsable : Sylvain Lesage

This project aims to strengthen informal collaborations between members of research teams in Lille and Ghent, around a corpus of comics available at the University of Ghent.

It aims to contribute to the history of transnational cultural circulations and cultural transfers (processes of translation and adaptation, the evolution of privileged genres, or the effects of imitation between magazines). It also plans to question the discourses on comics, thanks to a unique corpus of fanzines (magazines produced by fans), which offer an unprecedented inventory of the ways of considering and thinking about comics in the 1960s, 1970s and 1980s, when this cultural form was going through a process of legitimation.

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2015-2020

PEPS (ULille, CNRS) + MESHS => 2016-2017

Coordination : Émilien Ruiz, Béatrice Touchelay.

Diversement étudiées par les spécialistes des sciences « dures » et des sciences humaines et sociales, les approches de la statistique sont restées disciplinaires et centrées sur le monde occidental. Le projet AGLOS vise à élargir un réseau de chercheurs plurinational et pluridisciplinaire pour examiner les transformations de la statistique face aux changements contemporains des modes de gouvernances. Il s’agit de s’interroger sur les capacités de la statistique à survivre à l’affirmation des big data et de comprendre pourquoi et comment leurs promoteurs non étatiques répondent davantage aux besoins actuels des gouvernements et aux aspirations des citoyens. À moyen terme, ce projet doit conduire à l’élaboration d’une bibliographie collaborative sur la statistique. À plus long terme, notre objectif est de produire un dictionnaire encyclopédique de la statistique en ligne et en libre accès. 

L’ambition première du projet Approches GLObales des Statistiques (AGLOS) est d’amorcer la structuration d’un réseau international et interdisciplinaire de recherches sur la statistique, entendue au sens large des pratiques de quantifications, aux temps modernes et contemporains. 

Événement lillois organisés en 2016-2017 : 

  • 30 septembre 2016 – Workshop au Laboratoire Painlevé (Lille 1). Matin : conférence par Andrea Bréard (Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg & Laboratoire Paul Painlevé CNRS/Lille 1). Discussion par Corine Eyraud, économiste au LEST, à l’université Aix-Marseille. Après-midi : réunion des participant au projet AGLOS
  • 21 octobre 2016 – Séminaire à la MESHS (à confirmer) : « Histoire et humanités numériques : vers de nouvelles approches collaboratives », autour de deux conférences invitées (Franziska Heimburger, MCF à Paris 4, à propos de la bibliographie collaborative de la First World War Studies Society ; Sébastien Poublanc, IR à Toulouse 2, à propos du projet « Euchronie »).
  • 25 novembre 2016 – Workshop à la MESHS (à confirmer). Matin : conférence par Thomas Berns, philosophe à l’ULB, sur la « gouvernementalité algorithmique ». Discussion par Sophie Delbo, PU en mathématiques appliquées à Lille 3. Après-midi : réunion des participants au projet AGLOS
  • 1er décembre – Séminaire à l’IRHIS (à confirmer) : « Statistique, droit et contrôle social », autour d’une conférence de Fabrice Cahen, historien, chargé de recherche à l’INED, sur son ouvrage Gouverner les mœurs (à paraître en septembre aux éditions de l’INED). Discussion par François Briatte, politiste à l'European School of Political and Social Sciences (ESPOL), Lille.
  • au cours du 1er trimestre 2017 autour des transformations induites par les Big Data dans les pratiques de quantifications publiques et privées. La rencontre visera à faire échanger chercheurs et praticiens de la statistique, qu’elle soit administrative, médicale, associative, bancaire, etc.]

Participation à des événement internationaux en 2016/2017 : 

  • 28-29 mai 2016 : participation de Béatrice Touchelay au colloque “Connected Histories, Mirrored Empires: British and French Imperialism from the 17th through the twentieth centuries,” à Hong Kong. Communication sur “Le développement par hybridation de la statistique coloniale britannique et française (1833-1939)”
  • 17-20 novembre 2016 : participation de Béatrice Touchelay à la session "Statistical confidence crisis in various countries and at various periods" organisée par Jean-Pierre Beaud au congrès de la Social Science History Association à Chicago).
  • 23-29 juillet 2017 : Béatrice Touchelay co-organise, avec Ute Schneider (Univ. Druisburg, Allemagne) et Alexandre de Paiva Rio Camargo (Univ. de Pesquisas do Rio de Janeiro, Brésil) la session « Statistique, Croissance et Développement/Statistic, Growth and Development » au 25e congrès international de l’association d’histoire des sciences et des techniques de Rio de Janeiro en juillet 2017

Société Générale -> 2016-2019

Responsable : Béatrice Touchelay

Nul ne doute que les banques, nationales ou régionales, disposent d'informations économiques, financières et fiscales de grande qualité. Ces informations sont inhérentes à l'activité de banque. Nul ne doute qu'elles mettent en place très tôt, dès leur création, tout un système de collecte, d'analyse, de diffusion interne, de données précises sur les clients, l'activité des agences, la conjoncture nationale, etc. Hors de toute obligation légale, ces informations répondent à la fois aux besoins d'encadrer et de contrôler les activités des agences et des agents , à la nécessité de gérer des succursales plus ou moins éloignées de la direction générale et aux difficultés inhérentes à la recherche et à la fidélisation d'une clientèle solvable. Or, cet aspect important de l'activité bancaire, la production et l'usage d'informations, est peu souvent considéré. La banque est liée au secret, la précision des données dont elle dispose sur ses clients ou celle de ses « feuilles de conjoncture » par exemple reste à préciser. Ces données suscitent pourtant bien des convoitises de la part de l'État, envisagé ici au sens large, lorsqu'il s'agit de contrôler l'impôt, de geler des avoirs en cas de guerre, ou tout simplement de palier l'insuffisance des connaissance sur les secteurs d'activité ou les entreprises pour encadrer l'action. 

ISite -> 01/03/2019–30/11/2019 ; DiSyKnow -> 11/11/2019–01/05/2023

Responsable : Isabelle Paresys

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ULille-Internationalisation => 2017-2020 

Porteur : Stéphane Michonneau (IRHiS, ULille) 

Partenaires : Laurence Van Ypersele (INCAL/LARHiS, Université de Louvain-la-Neuve) et Chantal Kesteloot (CEGESOMA/Archives de l'État)

Équipe : Christine Aubry, Martine Aubry (IRHiS, ULille)

Le projet de LIA sur les « Commémorations des deux guerres mondiales en Hauts-de-France et en Wallonie » vise à créer une collaboration structurante entre l’université de Lille/Archives départementales du Nord,  l’université catholique de Louvain/Centre d’Etudes Guerre et Sociétés contemporaine (Cegesoma-Archives de l’Etat) dans le domaine stratégique des études sur la guerre et la mémoire. Depuis les travaux britanniques qui ont rénové l’histoire militaire en Europe, les historiens interviennent en première ligne dans le débat brûlant sur les politiques mémorielles. En France et en Belgique, l’historiographie de la mémoire s’est beaucoup développée depuis les années 1980, constituant l’un des fronts de renouvellement des sciences historiques. Les « war studies » et « memory studies » sont aujourd’hui au cœur des préconisations d’une Europe en quête d’identité, soucieuse de mettre en valeur une mémoire européenne commune, en dépit d’un passé très conflictuel entre ses peuples. Le projet est également directement lié au développement et à la mise en œuvre de méthodologies historiennes innovantes, relevant des Humanités numériques et de l’analyse des images et des monuments, au cœur des priorités scientifiques de l’UDL. Enfin, il associe recherche scientifique approfondie et projet de développement local à partir de six cas d’études, dans une démarche reproductible à d’autres sites. L’immense succès des manifestations autour du centenaire de la Première Guerre mondiale – auquel l’IRHIS a activement participé – prouve tout l’intérêt que porte le grand public à connaître l’ombre portée des deux guerres mondiales sur nos sociétés, notamment en ce qui concerne le potentiel économique du « tourisme de mémoire » (« darktourism »).

Hauts-de-France et Wallonie partagent des expériences communes des deux guerres mondiales qui ont façonné un rapport au passé singulier où les guerres ont contribué à forger les sociétés du temps présent : pour la Première Guerre mondiale, la perception défensive de la guerre, une mobilisation massive aussi bien des soldats que des civils, un front de guerre commun qui traverse la frontière, une expérience de l’occupation ennemie, des conceptions similaires de la victoire et des mémoires du conflit reposant sur le deuil, la consolation et la préservation de certains restes de la guerre. Les formes que revêtent les commémorations sont proches, souvent imitées l’une de l’autre : une célébration de la victoire le 11 novembre, un soldat inconnu, une flamme du souvenir, la multiplication des monuments communaux, etc. Les États mais aussi les populations sont des acteurs centraux des commémorations et le mythe national en est revigoré, notamment au cours du centenaire de la Belgique en 1930. 

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le cadre commémoratif du premier conflit mondial s’impose : il s’agissait dans les deux pays d’honorer les morts et les victimes de la guerre en tant que héros et martyrs. On assiste, selon Laurence van Ypersele, « à d’innombrables manifestations nationales, locales ou corporatives qui cherchent à articuler la mémoire des deux guerres mondiales à travers un univers mental héroïsant, au pied du Soldat inconnu » (La Revue du Nord, 2014-1). Mais les commémorations de la Seconde Guerre mondiale sont plus variées et contradictoires entre elles (la Résistance, la Déportation, les « Malgré-nous », les combattants, les prisonniers, la question léopoldienne, etc.) et partant, moins unifiées géographiquement, socialement et politiquement. Les avatars du 8 mai dont le statut n’a cessé de changé aussi bien en France qu’en Belgique, en témoignent avec force. Dans les décennies suivantes, si la mémoire de la Seconde Guerre mondiale finit par éclipser la première, comme en témoigne la panthéonisation de Jean Moulin en 1964, l’essoufflement des commémorations est partout perceptible dans les années 1970, notamment dans le contexte de la remise en question de la Belgique unitaire. Là, la communautarisation et la régionalisation développent des traditions variées qui donnent aux entités fédérées un rôle de premier plan. 

Depuis les années 1990, un renouveau commémoratif est notable, dans le sillage du 50eanniversaire de la Seconde Guerre mondiale tant en France qu’en Belgique. Ce phénomène n’est pas à séparer d’une internationalisation des commémorations, de plus en plus perceptible ni d’une (re)mobilisation politique et morale du passé. Dans les années 2000, la mémoire de la Première Guerre mondiale mobilise la passion de l’opinion publique. En Belgique, la célébration du centenaire de ce conflit a révélé un puissant dynamisme local caractérisé par une grande pluralité des acteurs mettant l’accent sur l’expérience locale de la guerre, c’est-à-dire autant les zones d’occupation que celles du front, creusant les différences régionales. En France, où l’expérience locale s’est révélée également importante, cette célébration a été l’occasion de réaffirmer l’unité nationale. Mais, des deux côtés, l’accent commémoratif s’est déplacé de l’héroïsation des combattants vers la victimisation de tous les acteurs du conflit. Dans les deux cas donc, la floraison des initiatives locales est patente (plus de 2000 projets labélisés par le Comité du Centenaire en France) : à ce titre, la région Nord-Pas-de-Calais a investi 10 millions d’euros pour cet anniversaire. La région wallonne a été aussi à la pointe de la mobilisation commémorative en investissant 8 millions d’euros face à un État fédéral en retrait. Mais elle n’est pas seule : les communes ont-elles aussi largement répondu présent. Le tourisme de mémoire a pris dans les deux régions des proportions considérables qui en font un agent de développement économique local de premier plan. Ainsi, si les cadres nationaux de mémoires sont depuis longtemps étudiés, la part des initiatives locales et régionales, révélées lors du centenaire, mérite attention. Les interactions entre les instances nationales, internationales, régionales et locales seront au cœur de ce projet, selon une approche micro-historique qui permet de saisir au plus prêt le jeu des acteurs et le poids des mémoires locales.

La proposition se décline en trois axes : usages politiques, constructions identitaires et pratiques locales. Le premier envisage la commémoration comme la résultante d’un processus négocié entre les différents acteurs du champ politique, social, voire culturel ou encore militaire. Comment les décisions sont-elles prises ? Sur quels enjeux portent les éventuels débats ? À partir de quand et jusque quand commémore-t-on un événement ? Quelle est la place/le rôle des différents acteurs : groupes de pression, médias, classe politique ? Quelle est l’influence des contextes local, régional, national et international ? Quels sont les groupes cibles et, a contrario, les « oubliés » de la commémoration ? Comment élabore-t-on un programme commémoratif ? Y a-t-il des « modèles » commémoratifs ? Il s’agira ici de déterminer les objectifs affichés par les autorités responsables des commémorations étudiées et de repérer les processus de mode de décision qui se sont succédé depuis 1918. Le deuxième axe s’intéresse aux modalités des commémorations comprises comme des rituels. Comment commémore-t-on (à travers des rassemblements classiques, des expositions, des documentaires, des colloques, rénovation des monuments  et visites de lieux, voire aujourd’hui la création d’outils virtuels)? Qui s’exprime, à quel moment et en quel(s) lieu(x) ? Quels groupes intègre-t-elle ? Quels sont ceux qui ne sont considérés que comme spectateur ? Comment est-elle perçue ? Enfin, le troisième axe envisage l’impact des commémorations dans une population marquée par les souvenirs et les expériences de guerre : quels sont les groupes qui sont inclus ou demeurent extérieurs aux commémorations ? Comment vivent-ils ce passé commémoré dès lors qu’il n’est pas considéré comme étant le leur ? Les commémorations répondent-elles à une attente sociale et comment peut-elle être mesurée ? Comment s’organisent des mémoires alternatives ? Ici, le dialogue avec les psychologues sociaux sera mis en œuvre.

Le projet de LIA sur les « Commémorations des deux guerres mondiales en Hauts-de-France et en Wallonie» comprend plusieurs originalités : il s’appuie sur une historiographie amplement renouvelée depuis trois décennies, depuis les premiers travaux d’Antoine Prost portant sur les mémoires de la Première Guerre mondiale en France (1979). Mais à rebours d’une perspective trop étroitement nationale, ce projet est comparatiste. Ce faisant, il peut compter sur une méthodologie déjà éprouvée pour la France et de l’Allemagne (Élise Julien, 2009) mais paradoxalement pas pour la France et la Belgique. Une autre originalité est de considérer deux traditions mémorielles régionales en insistant sur le jeu d’échelle  entre États, régions, municipalités et sociétés civiles, dans un contexte d’internationalisation des commémorations. En effet, les études mémorielles ont trop exclusivement envisagé le problème depuis la seule vision de l’État, comme si les commémorations ne résultaient que d’une seule impulsion top-downNous croyons au contraire qu’il faut analyser la complexité des initiatives locales et régionales, en lien avec les impulsions étatiques, voire internationales (l’Union européenne en tant qu’instance supra-nationale mais également les influences des États ou des régions les uns sur les autres). Troisième originalité, le projet de LIA entend se concentrer sur l'étude du feuilletage des mémoires des deux guerres mondiales dont les modes d’accroche peuvent différer en France et en Belgique : c’est pourquoi le projet entend se limiter à six cas d’étude : Liège, Namur, Mons, Lille, Rambouillet-Noyon et Arras. Le choix de ces villes est motivé par le fait qu’une majorité des sites des deux conflits est située sur les lieux mêmes des combats, autour des nécropoles notamment. Même les musées situés en ville, comme l’Historial de Péronne, présentent surtout les combats du front, sauf exposition temporaire. De ce fait, les mémoires urbaines de la guerre passent souvent au second plan. Enfin, quatrième originalité, cette histoire comparée est également croisée car des soldats français furent tués sur le sol belge et vice-versa. De même, dans les deux régions considérées, la souffrance des civils égale et parfois surpasse celle des militaires, du fait de l’occupation (bombardements, réquisitions, massacres, famines, etc.) et d’intenses  mouvements de population de part et d’autre de la frontière (réfugiés, sinistrés, exode, etc.). Ces faits, envisagés selon une perspective résolument transnationale, peuvent contraster avec l’organisation des mémoires après-guerre. De ce fait, les villes choisies sont à la fois des hauts-lieux de bataille et  des laboratoires particulièrement saillants de la pluralité des mémoires victimaires. Les formes de la mémoire se fondent ici sur les particularités locales des formes de guerre.

Le cœur de ce projet de LIA repose sur la collaboration étroite et le travail parallèle et croisé qui sera mené par les deux équipes d’historiens, en France et en Belgique, qui superviseront l’articulation et l’enrichissement de plusieurs bases de données communes déjà constituées. Celle de l’université de Lille répertorie à ce jour 1995 monuments pour les Hauts-de-France mais seulement 252 monuments pour la Belgique dont 111 pour la Wallonie (http://monumentsmorts.univ-lille3.fr). Celles de l’UCL, l’une à propos de Liège et Anvers répertorie à ce jour 250 traces mémorielles ; l’autre, à propos de Bruxelles en répertorie 637. Les scientifiques établiront et mettront en œuvre une méthode commune, avanceront la réflexion sur le sujet, contrôleront l’avancement du travail. Deux étudiants en Master, à Louvain et à Lille, seront dirigés parallèlement pendant deux ans. Pendant  trois ans, les étudiants de Master et les doctorants travaillant sur les deux guerres mondiales travailleront ensemble deux fois par an. Des stages liés au développement de la base de données unifiée leur seront réservés. Les deux équipes prépareront pour la troisième année une publication commune en anglais, dans une revue internationale à comité de lecture, sur le phénomène commémoratif et son analyse.

Les universitaires joueront, enfin, un rôle d’expertise et d’animation scientifique dans le projet de développement de visites urbaines à l’aide d’un outil numérique en réalité augmentée permettant de visualiser in situ des documents d’époque, et de comprendre ainsi les conditions concrètes de la vie pendant la guerre et les commémorations qui s’ensuivirent. L’outil permettra aussi d’établir son propre circuit de visite à l’aide d’un plan interactif qui prendra en compte le temps disponible du visiteur et les thématiques qui l’intéressent en priorité. S’il le souhaite, le visiteur pourra accéder à une documentation plus poussée afin d’enrichir les informations visuelles (photographies familiales, photographie de presse, cartes postales) par d’autres documents (témoignages littéraires et oraux, journaux, plans, etc.) et des commentaires. Dans un premier temps, le projet portera sur les villes de la conurbation de Lille-Roubaix-Tourcoing, pour laquelle la documentation est repérée et particulièrement abondante. La méthode et les moyens mis en œuvre pour la réalisation de ce prototype de la métropole lilloise seront étendus par la suite aux autres villes retenues par le projet. La mise en œuvre de cette recherche appliquée repose également sur un appel à projet du ministère de la Défense intitulé « Service numérique innovant et tourisme de la mémoire en France », pour lequel l’IRHiS candidate en 2017 (15 000€), en collaboration avec l’entreprise Dévocité. Ainsi, l’objectif du LIA consiste aussi à tester sur le terrain les possibilités de valorisation culturelle et économique d’une méthode complète et efficiente de recherche historique internationale de haut niveau.

Le budget demandé couvre essentiellement des frais de mission (transport, hébergement) pour les collègues membres du LIA afin de pouvoir se réunir régulièrement à Lille et Louvain. Il intègre également des frais de missions pour les étudiants de Master qui devront travailler dans les archives et bibliothèques des six villes concernées. Il prévoit également des frais de développement informatique pour organiser une seule de base de données à partir de celles qui existent, et l’outil numérique proposé (« application » pour tous supports). Le budget compte sur la participation de l’université de Lille-SHS (UFR et IRHiS) et sur celle des partenaires belges (Université catholique de Louvain et Cegesoma).

Ce projet est un moyen d’ouvrir un chantier nouveau et de conforter la place de l’université de Lille au sein des collaborations avec les meilleures équipes de recherche nord-européennes. L’impact attendu sur la structuration du laboratoire IRHiS, le renforcement de sa spécialisation dans les études sur la guerre et la mémoire, est également une priorité au moment où les études sur la guerre connaissent un regain d’actualité : à ce titre, l’IRHiS s’emploie à fédérer un pôle lillois de « War studies », « Lille Sécurité Défense », comprenant tous les acteurs universitaires concernés par cette question afin de répondre à un appel à projet national du ministère de la Défense au printemps 2017. L’IRHIS, Institut de Recherche Historiques du Septentrion (UMR CNRS-Lille3 8529), a de sérieux atouts à faire valoir : son implantation dans une région marquée par la guerre, ses relations avec la mission LEDS (Lille-Eurométropole-Défense-Sécurité) et les institutions militaires basées à Lille (commandement Armée de terre, corps de réaction rapide OTAN, état major inter-armée de la Zone de défense Nord), son expertise en matière d’études visuelles (participation à l’Equipex Irdive et membre fondateur du programme « Visual Studies »), enfin la cohérence et l’enthousiasme d’une équipe de spécialistes qui animent l’axe 3 du laboratoire « Guerre, sécurité et (des)ordres public(s) », et le parcours de Master « Études sur la Guerre et la Sécurité », ouvert en 2015.

Outre les étudiants de Master et de Doctorat à recruter, l’équipe française se compose d’1 PR, de 3 MCF et de 2 chercheurs associés : Stéphane Michonneau, 50 ans, PR à l’Université de Lille-SHS, spécialiste de la mémoire des conflits contemporains ; Elise Julien, 40 ans, MCF à l’IEP, spécialiste de la mémoire de  la Première Guerre mondiale entre France et Allemagne et membre du Comité français du Centenaire ; Matthieu de Oliveira, 40 ans, MCF à l’Université de Lille-SHS, spécialiste d’histoire économique et principal animateur de la base de données sur les monuments aux morts qu’héberge l’université ; Jean de Préneuf, 46 ans, spécialisé dans l’histoire militaire maritime contemporaine et professeur à l’École de Guerre à Paris ; Philippe Diest, 31 ans, chercheur associé à l’IRHiS, actuellement professeur dans le secondaire et spécialiste du fait militaire, du patrimoine et des mémoires militaires ; Martine Aubry, 65 ans, chercheure associée à l’IRHiS, fondatrice et animatrice de la base de données sur les monuments aux morts citée plus haut.

Du côté wallon, à l’UCL, le LaRHis (Laboratoire de recherches historiques) rassemble des historiens de l’UCL intéressés par des thématiques de recherche variées (histoire culturelle et religieuse, histoire économique et sociale, histoire du genre, etc.) inscrites dans une perspective diachronique et interdisciplinaire. Les historiens du LaRHis cultivent le goût du récit complexe des phénomènes historiques, saisissant les changements et les continuités, ainsi que leurs superpositions. Les questionnements partagés par les membres du laboratoire s’articulent autour des acteurs, réseaux, modèles de négociations et systèmes de représentations. Parmi eux, 2 professeurs et 2 doctorantes travaillent sur la Première Guerre mondiale. Laurence van Ypersele (50 ans), professeur ordinaire, est une spécialiste de la Grande Guerre et de sa mémoire en Belgique ; Emmanuel Debruyne (42 ans), professeur, est spécialiste des réseaux de renseignements des deux guerres mondiales ; Elise Resöhaszy (25 ans) réalise une thèse de doctorat sur le contre-espionnage allemand en zones occupées belges et françaises en 14-18 ; et Karla Vanraepenbusch (30 ans) mène une thèse de doctorat sur les traces mémorielles de 14-18 à Anvers et à Liège. Le Cegesoma (Centre d'étude et de documentation Guerre et sociétés contemporaine), à Bruxelles, est le centre d'expertise belge pour l'histoire des conflits du 20e siècle. Il procède à des recherches, s'adonne à l'histoire publique et conserve de la documentation. Il forme depuis le 1er janvier 2016 la 4eDirection opérationnelle des Archives de l'État. Il constitue une plateforme pour des activités scientifiques et sociétales en Belgique et à l'étranger, en particulier pour ce qui a trait aux deux guerres mondiales. En son sein, Chantal Kesteloot (52 ans) est chercheuse spécialiste des guerres mondiales et de leurs mémoires en Belgique, et chargée de la direction du secteur d'Histoire publique ("Public History"). L'implication de cette institution, très liée au LaRHis par de nombreux projets communs, constitue, aux côtés des Archives départementales du Nord, un atout.

À travers le projet, l’objectif des deux équipes vise aussi le rapprochement et l’internationalisation des étudiants de master et des doctorants afin de former des jeunes chercheurs ouverts à une double culture, capables d’un regard distancié sur l’histoire européenne. Cette collaboration est déjà effective grâce aux financements conjoints des universités de Louvain et de Lille (Projet « Relations internationales ») : en 2017, deux séries de rencontres sont prévues, l’une à Lille (2-3 février), l’autre à Louvain (24-25 avril). Elles consistent en des visites de sites, des conférences méthodologiques et historiographiques communes et à des ateliers collectifs effectués dans des centres d’archives (Archives départementales du Nord). À terme, nous espérons devenir une véritable équipe internationale capable de monter des projets plus ambitieux (Interreg).

Projet de soutien à l'internationalisation-UdL -> 28/03/2017–30/11/2019 

Responsable : Christopher Fletcher (IRHiS, CNRS)

Quelles étaient les idées politiques de la majorité de la population européenne à l’orée de l’époque moderne ? Quelles influences avaient-elles sur la vie politique à l’échelle d’un royaume ou d’une principauté ? Si la diffusion à l’échelle européenne de la pensée politique érudite est bien attestée entre le XIIIe et le XVe siècle (par le biais du droit romain et des traités scolastiques, par exemple), et si les historiens se sont récemment penchés sur la culture politique populaire à la fin du Moyen Âge (notamment lors des révoltes), il s’est avéré difficile de montrer l’influence soit de l’un soit de l’autre sur la pratique politique quotidienne et les politiques concrètes des états émergents de cette période. Les travaux historiques ont bien révélé de manière anecdotique qu’une telle interaction entre cultures érudites, cultures populaires et pratique politique a bien eu lieu, mais il a été jusqu’alors impossible d’explorer systématiquement la nature de cet échange, voire de comparer les manifestations diverses de ces phénomènes dans différents espaces européens.

Ce projet propose de réunir ces champs de recherches par le biais d’une étude comparative concentrée sur l’Europe du Nord-Ouest, mais qui ferait également intervenir des meilleurs spécialistes de la culture politique populaire partout en Europe. Il se base sur deux méthodes jusqu’alors difficile à appliquer à l’Europe de la fin du Moyen Âge : l’analyse informatisée du discours politique au niveau local et princier et l’analyse de la culture matérielle comme source d’idées politiques. Ces deux méthodes réunies permettront de présenter une nouvelle vision de la culture politique européenne, qui n’est pas seulement la création des élites, mais également celle du peuple.

MESHS => 

Responsable : Élodie Lecuppre-Desjardin (IRHiS, ULille)

Partenaires :
       Louis De Carbonnières, Institut Histoire du droit (UMR 7184) ULille
       Jonathan Dumont, Université de Liège
       Kathleen Daly, The Open University (USA)

L’objectif de ce projet est d’étudier en profondeur le Mémoire juridique, historiographique et politique écrit entre 1477 et 1478 par Jean d’Auffay, un juriste artésien attaché au service de la duchesse Marie de Bourgogne. En défendant les droits de sa duchesse contre les attaques juridiques et militaires du roi de France Louis XI, Jean d’Auffay soulève plusieurs problèmes majeurs concernant l’émergence de la conscience d’État en France et dans les Anciens Pays-Bas à une période critique de leur histoire.
Ce projet s’inscrit dans l’axe Argumenter, Décider, Agir et permet d’informer les trois volets de ce groupe de réflexion. L’étude discursive du manuscrit totalement inédit, les objectifs de la commande qui a été faite par Marie de Bourgogne (légitimer son autorité sur des terres menacées par le roi de France Louis XI) en vue d’une prise de position diplomatique et d’une éventuelle action militaire, constituent les trois piliers de ce futur travail.
L’hypothèse de départ est que Le Mémoire établirait un compromis entre plusieurs traditions juridiques, historiographiques et politiques antagonistes, celles du prince, de la noblesse et des villes. Ce mémoire a suscité un débat avec les juristes de la cour de France et notamment Guillaume Cousinot dont le manuscrit « riposte » est actuellement étudié aux Etats-Unis. La transcription et l’analyse du manuscrit de Jean d’Auffay viendra renforcer la compréhension de l’argumentaire politico-juridique à l’articulation du Moyen Âge et de la première modernité.
Le projet consistera en une édition critique de ce manuscrit dans son contexte d’écriture. C’est la raison pour laquelle, l’outil numérique sera essentiel afin d’évaluer la progression de l’argumentation mise en place et des décisions politiques prises en conséquence.
Dans la mesure où un grand nombre de manuscrits de ce Mémoire sont conservés dans la région Haut-de- France, et où les meilleurs spécialistes de ces questions sont des enseignants-chercheurs de l’Université de Lille, le projet a toute légitimité à s’élaborer à Lille.
A plus longue échéance, les manuscrits de ce Mémoire, dont on trouvera la liste en annexe, permettront de mettre en réseau les bibliothèques régionales autour d’une édition intéractive numérique. Les Archives du Nord pourront proposer une restauration du document à cette occasion.

Le projet mobilisera une méthodologie alliant trois approches rarement associées : 

  1. l’histoire de la construction de l’État dans le Nord de la France et les Anciens Pays-Bas sur le plan politique et juridique ;
  2. l’étude lexicale des textes
  3. l’histoire comparée (celle du Mémoire au regard de textes semblables en milieux bourguignon, français et italien).

Projet Région-Citoyens

Responsable : Mathilde Wibo

Ce projet a été mené entre novembre 2013 et juin 2016 par l’Association des Anciens Salariés du Peignage de la Tossée (AASPT), l’Université Populaire et Citoyenne de Roubaix (UPC), l’Union des Gens du Textile (UGT) et l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS, UMR CNRS 8529, Université de Lille SHS). Ce projet a bénéficié du soutien du Conseil Régional Hauts-de-France. Nord-Pas-de-Calais Picardie dans le cadre de sa politique de soutien à la recherche et à l’innovation sociale (dispositif Chercheurs Citoyens).

Le carnet de recherche RECCITS a été créé en septembre 2016 pour valoriser les travaux menés dans le cadre du projet « Recherche collaborative pour une Cité régionale de l’Histoire des Gens du Textile ».
Le carnet de recherche valorise également la suite du processus de recherche collaboratif qui est mené en 2016-2017 grâce au soutien du ministère de la culture et de la communication (projet DENIM).

CPER MAUvE TR3 -> 01/01/2015–21/12/2018 ; CPER MAUvE TR5 -> 01/01/2019–21/12/2022 ; MESHS -> 01/02/2019–15/11/2019 ; Consortium3D -> 24/03/2020–31/11/2023 ; DRAC HdF -> 1/10/2021–31/09/2022

Responsables : Marc Gil (IRHiS, ULille), Pierre Hallot (ULiège)

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Projet MESHS

Responsable : Béatrice Touchelay

Ce carnet présente les recherches sur les situations de fraude transfrontalières depuis le XVIIIe siècle entre la France, la Belgique, le Luxembourg et les régions du Nord de l’Europe. Grâce à la réunion de compétences diversifiées, le carnet s’interroge sur la réalité et sur les effets de la fraude et de ses dérivées (contrebande et contrefaçon) en situation transfrontalière.

 

Projet ULille (2018-2019)

Responsable : Béatrice Touchelay (IRHiS, ULille)

Partenaires : 

  • Fabienne Leloup (ISPOLE) Institut de recherche franco-belge Frontières et Discontinuités (IFD) ISPOLE Université catholique de Louvain 
  • Thomas Perrin Maître de conférences en aménagement et urbanisme Co-responsable du projet EURÉGIO - Programme européen Jean Monnet / Erasmus +  MCF Géographie Université de Lille1 
  • Herwig Reynaert  Professeur de sciences politiques Département des sciences politiques Ghent University 
  • Tom Verhelst, Chercheur en sciences politiques Département des sciences politiques Ghent University

The project is a joint initiative between Ghent University (prof. dr. Herwig REYNAERT and dr. Tom VERHELST), the Universities of Lille DS and SHS (MCF Thomas PERRIN and prof. Béatrice TOUCHELAY) and the University of Louvain UCL (prof. Fabienne LELOUP). It connects various academic disciplines to focus on transversal elements of the cross-border situation, raise a wide variety of questions and enrich the academic debate.

a. Objectives (short/medium term) 


The project aims to help participating students in getting familiar with the specificities of the cross-border situation and to valorise the opportunities offered by that position. It also aims to develop exchanges between those students concerning their research area (for PhD), studies (Masters) and working perspectives.

The project aims at establishing personal links between students coming from Wallonia, France or Flanders that do not know each other so as to create a network of cross-border contacts and exchange. It further allows those students to get involved in a number of cross-border programmes. Included in the perspectives offered by the institute, Frontières et discontinuities. In addition, this project aims at establishing a medium-term collaboration between the host institution and the other institutions that participate in the joint project.

b. Previous cooperation 


The project builds further on a successful cooperation between the three institutions in 2017 (F2BF), which involved a field visit (Ieper, Godewaersvelde, Tournai) and the presentation of the research work of three student groups at the Université de Lille. Prof Touchelay and prof Reynaert took part of the visit but no Flemish students were involved and only a dozen of students were concerned with the project.

F. Leloup, T. Perrin and H. Reynaert have be partners in 2016-2018 for the F2BF project, bringing students from two masters along the border. However that experience has shown that it is important to bring motivated students and to make them meet cross-border operators.

B. Touchelay, F.Leloup, T. Perrin are members of tjhe Franco-Belgian Institute « Frontières et discontinuités » ; various outputs have been produced at the level of the institute (books, conferences, ‘University Diploma’)

c. Planned activities 


The academic coordinators plan one meeting to prepare the field visits of the students and two exploratory visits to the sites in Tourcoing and Tournai.

Afterwards, the students will undertake field visits related to the topic of cross-border activity. A visit of the Musée de la vie frontalière de Godewaersvelde is going to show the porosity of the limits between legal and illegal work in a cross-border zone, smuggling being a traditional activity of the region of Godewaersvelde since the border exists. In a second field visit students will meet the program managers of Interreg in Tournai, who are specialists of the question of cross-border work and cross-borders workers. This visit will allow to inform the students about possible assets as well as limits created by the cross-border situation. Finally, a visit of l’Ecole des Douanes de Tourcoing and the presentation of its mission and the mission of its customers in the European context (Schengen) would complete the information of the students.

The participating students in the journey will be individually invited to take photos of the visited places  (particularly the places which embody the presence of a border) and to draft a report of their visits. Students will also be asked to transcribe the interviews of Tournai. That documentation will be integrated into the site of l’institut des Frontières et discontinuités and into the site of the franco-Belgian Institute of Borders and Discontinuities (http://ifd.hypotheses.org/) and into the website of the university laboratories which wish to use it. The participating students will also open a discussion forum for a few months to extend and revitalize their exchanges and to answer possible questions about their visits. They will present their report within the framework of the doctoral schools or the seminars of Master’s degree of their universities. Students of all levels and every program will be invited at these presentations.

Projet (2015-2017) financé par le Fonds National de la Recherche Suisse et l’Agence Nationale de la Recherche en France (Appel à Projets FNS/ANR 2014)

Porteur : Valentina Sapienza (IRHiS, Université Lille)

Partenaires : Anna Bellavitis (GRHis, Normandie Université-Rouen) et  Frédéric Kaplan (École Polytechnique Fédérale de Lausanne).

This project focuses on an exceptional historical source, the “Accordi dei Garzoni” of the Venetian State Archives, currently being digitised.

This document series contain approximately 60.000 apprenticeship contracts, from 1573 to the year 1773. These contracts give precise information about the “masters” who were active in Venice in almost all kind of guilds.

They also contain relevant information for understanding the functioning of their workshop or ateliers, documenting in particular where they were located. Whereas apprenticeship’s contracts are usually found scattered in the guilds’ archives or in the notary records, the Accordi dei Garzoni is a serial and compact source, which allows for a systematic method a study.

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ou

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Fondation DigestSciences -> 02/07/2018–30/06/2023

Responsable : Corinne Bower (CHRU, ULille)
Partenaire : Béatrice Touchelay (IRHiS)

Crohn’s Disease (CD) is a chronic disease with unknown cause, evolving in a relapsing-remitting pattern, characterized by an uncontrolled over-activation of the intestinal immune system.  It is a multifactorial disease implicating genetic and predominately environmental risk factors. Urbanization of societies, diet change, hygiene status, change in farming practice, pollution and microbial exposures have been implicated as potential environmental risk factors for CD. Different changes in environmental factors might occur in various geographical areas and populations; consequently, it is important to consider both the heterogeneity and the common history of risk factors in “epidemic CD areas”. Using the world’s largest population-based study on CD incidence (EPIMAD Registry), we identified in Northern France 4 clusters of very high incidence of CD, considered as “epidemic areas of CD”, including a total of 2 310 CD patients. Epimad Registry only reports data at the time of CD diagnosis and currently includes near of 20 000 CD incident cases since 1988. The excess risk presents in these areas could be due to some variations in life style, economic, social and cultural context, as linked to exposure of pollutants. Therefore, the analysis of these clusters represents a great opportunity to identify new environmental etiological factors of CD.

Accord de consortium

Convention

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Le projet scientifique intitulé “De l’Espagne à l’Europe du Nord : les manuscrits français et flamands de la Biblioteca nacional de España (Madrid)” est dirigé par Anne-Marie Legaré (IRHiS, professeur Histoire de l’Art médiéval UdL) et Samuel Gras (docteur IRHiS, chargé de cours UdL).

Le projet repose sur un partenariat inédit entre l’Université de Lille et la Biblioteca nacional de España (BNE). 

Les interlocuteurs au sein de la BNE sont M. Javier Docampo et Mme María José Rucio Zamorano, respectivement directeur et chef du département des manuscrits et des Incunables de la BNE.

Nous travaillerons également conjointement avec la UCM (Universidad Complutense de Madrid) et le CSIC (Consejo Superior de Investigaciones Científicas, Madrid). Plusieurs objectifs sont visés à travers ce projet de recherche.

L’Histoire de l’Art et l’espace septentrional est au cœur du projet conçu par l’Université de Lille qui se concentre pour le moment sur les manuscrits enluminés d’origine française et flamande conservés à la BNE ; un corpus d’une richesse exceptionnelle de plus de 250 pièces et qui constitue l’un des fleurons de ses collections. Le travail pionnier de Jesús Domínguez Bordona en avait donné un premier aperçu en 1933 (Manuscritos con pinturas, v. I) mais aucune étude systématique de ces manuscrits n’a été proposée depuis. 

Or, les connaissances sur la peinture médiévale flamande et française se sont considérablement enrichies : la cartographie des ateliers de ces régions ainsi que l’identification des peintres ont grandement progressé depuis une cinquantaine d’années. C’est tout un ensemble de données sur la peinture du Nord qui pourra servir à révéler et à explorer le formidable vivier de la peinture du Nord contenu dans le fonds précieux des manuscrits enluminés de la Bibliothèque nationale d’Espagne. 

Les porteurs rattachés à l’Université de Lille (A.-M. Legaré et S. Gras) ont pour objectif d’actualiser les données scientifiques des manuscrits, notamment celles fournies sur le site Web de la Biblioteca Digital Hispánica (BDH), afin de le rendre visible et disponible à l’international. L’institution projette également de publier un catalogue en français permettant au public français de bénéficier d’un nouvel ouvrage de référence. 

Ces actions sont proposées à l’heure où la BNE s’enrichit de la Biblioteca Digital Hispánica (BDH, accès digital aux collections de la BNE), Hispana (ressources numériques du Ministère de l’Éducation, de la culture et des sports), Europeana (dirigé par la commission européenne et destiné à faire connaître les plus belles collections d’Europe) et World Digital Library (UNESCO), différents portails qui permettent de rendre les manuscrits  disponibles gratuitement. 

Toutes ces initiatives nouvelles s’inscrivent dans une volonté de faire connaître et apprécier le patrimoine de la BNE pour le public basé à l’étranger. Cependant, ils ne sont pour l’heure accompagnés d’aucune indexation, aucune description et analyse. L’université de Lille se propose de valoriser la présentation numérique des manuscrits par l’actualisation des données fournies sur le site et par une meilleure indexation des informations collectées. 

Pour atteindre ce but, l’Université de Lille va missionner sur sept mois Samuel Gras, docteur IRHiS, chargé de cours à l’Université de Lille, pour explorer exhaustivement le fonds de la BNE. Il devra estimer le travail qui est à faire pour recenser, actualiser et présenter ce patrimoine encore mal connu. Il rédigera un rapport d’étapes des premiers résultats de cette recherche exploratoire, établira des notices pour les manuscrits et participera aux premiers travaux d’indexation sur le site Web.

La diffusion de la recherche scientifique et la valorisation de celle-ci auprès d’un large public est l’un des grands objectifs du projet.

Les étudiants doctorants et post-doctorants ayant travaillé sur l’histoire de l’enluminure et de la peinture des Anciens Pays-Bas à l’Université de Lille seront invités à participer au programme de recherche. 

Trois étapes sont définies : 

  1. Organiser des journées d’études dans les établissements partenaires (Lille et Madrid) permettant de faire le point sur les recherches menées et les résultats obtenus

  2. Actualiser les données scientifiques sur le site Web de la Biblioteca Digital Hispánica (mise à jour de la bibliographie, indexation, informations sur le lieu de production, le commanditaire, les ateliers d’enluminure, etc.) P

  3. Publier un catalogue, sous forme papier et numérique, regroupant les résultats scientifiques les plus remarquables avec un volume d’actes des journées d’études en collaboration avec les Éditions du Septentrion, éditeur partenaire de l’Université de Lille 

L’espace d’échanges entre le Nord et le Sud est aussi des plus stimulants : 

  • son étude permettra de mieux comprendre les conditions historiques qui ont entraîné le passage de manuscrits enluminés d’origine flamande à l’une des plus prestigieuses collections espagnoles. 

  • Quel fut le rôle des Habsbourg, dont l’influence au Nord des Alpes fut immense, et des puissantes familles flamandes dans cette transmission de patrimoine ? 

La question de la mémoire et de la sauvegarde du patrimoine se télescope avec celle portant sur la notion d’héritages, sur la conservation du patrimoine et des frontières de celle-ci. 

L’étude fournit un cadre de réflexion extrêmement riche avec la mise à contribution des chercheurs internationaux et, plus localement, des étudiants en Master et en doctorat à Lille. 

Ce sera pour eux la possibilité concrète de se familiariser avec le patrimoine artistique espagnol de la BNE de Madrid.

Un autre volet, tout aussi fructueux, porte sur une offre inédite de formation pour certains étudiants de Lille. Plusieurs aspects peuvent d’ores et déjà être mentionnés.

Au sein de l’Université, le projet permettra de joindre les efforts de deux laboratoires de recherche, le laboratoire IRHiS (Histoire de l’Art et Histoire) et celui du CECILLE (Littératures) dans la connaissance du monde hispanique, en regroupant leurs thèmes de recherche. Une conférence à Lille joignant les deux laboratoires avec des intervenants espagnols, est prévue pour le 7 décembre 2017. Elle portera sur les manuscrits de la BNE mais aussi sur le collectionnisme espagnol au cours des XVIe au XVIIIe siècle.

Par ce projet, l’Université propose un riche support de recherche pour des doctorants et jeunes chercheurs rattachés à l’Université. La collaboration avec l’Espagne implique la mise en avant et la pratique d’une langue étrangère, ce dont pourront bénéficier les étudiants-stagiaires. L’idée de est valoriser l’apprentissage de l’espagnol comme langue étrangère au sein de l’établissement.

En Europe du Nord, notre séminaire collaboratif international GanLilArt, intitulé Peinture et Enluminure dans les Pays-Bas du Sud, pourra utilement être associé à la collaboration Lille-Madrid. Dirigé conjointement par les professeurs Anne-Marie Legaré et Maximilian Martens de l’Université de Gand, il se concrétise par deux journées de séminaire entre Gand qui abrite le grand projet de la restauration de l’Agneau Mystique des frères Van Eyck et Lille et sa région (Saint-Omer, etc.) où les étudiants sont mis en contact avec le patrimoine de la peinture et de l’enluminure.

Enfin, un dernier volet, tout aussi fructueux, porte sur une offre inédite de formation pour les étudiants de Lille à travers la visite des locaux de la BNE mais aussi de stages de recherche qui pourront être proposés aux étudiants en Master Recherche Histoire de l’Art et/ou Master Patrimoine et Musées : Parcours Gestion des sites du patrimoine (GSP).

  • 7 juin 2018 — Jornada de estudios Entre España y Europa del norte: el fondo de manuscritos iluminados franceses y flamencos de la Biblioteca Nacional del España que, organizada en colaboración con la Université de Lille, se celebrará en la Biblioteca Nacional de España el próximo 7 de junio.
  • 29 mars 2018 — Journée d’études professionnelle HispaNord/Proyecto Codex — De l’Espagne à l’Europe du Nord. Les manuscrits enluminés français et flamands de la Bibliothèque nationale d’Espagne (Madrid)

DRAC Hauts-de-France -> 01/01/2018–15/11/2018 ; MESHS -> 01/09/2018–15/11/2018 ; ISite -> 01/10/2020–16/06/2021

Responsable : Christine Aubry

=> pour en savoir plus

Projet de soutien à l'internationalisation-UdL (2016-2018)

Porteurs : Catherine Denys, Benjamin Deruelle (IRHiS)

Le projet de LIA sur les « mémoires croisées de la bataille » vise à créer une collaboration structurante entre l’université de Lille et l’université d’Amsterdam dans le domaine stratégique des études sur la guerre et la mémoire. Depuis les travaux britanniques qui ont rénové l’histoire militaire en Europe, les historiens interviennent en première ligne dans le débat brûlant sur les politiques mémorielles. Les « war studies » et « memories studies » sont aujourd’hui au cœur des préconisations d’une Europe en quête d’identité, soucieuse de mettre en valeur une mémoire européenne commune, en dépit d’un passé très conflictuel entre ses peuples, que la crise migratoire actuelle ne cesse de réveiller. Le projet est également directement lié au développement et à la mise en œuvre de méthodologies historiennes innovantes, relevant des Humanités numériques et des Visual Studies, au cœur des priorités scientifiques de l’UDL. Enfin, il associe recherche scientifique approfondie et projet de développement local, sur le site de la bataille de Malplaquet, relevant de la commune de Taisnières-sur-Hon, dans l’Avesnois, dans une démarche reproductible à d’autres sites. L’immense succès des manifestations autour du bicentenaire de Waterloo et du cinq-centième anniversaire de Marignan – auquel l’IRHIS a activement participé – prouve tout l’intérêt que porte le grand public à « revivre » les batailles passées et le potentiel économique du « tourisme de mémoire ».

Le projet de LIA « mémoires croisées de la bataille » repose sur l’étude croisée des mémoires françaises et hollandaises de la bataille de Malplaquet près de Mons, qui s’est déroulée le 11 septembre 1709 et a vu la défaite de l’armée de Louis XIV face à une armée coalisée (Anglais, Hollandais, Impériaux). L’opinion publique en Europe s’est immédiatement emparée de l’événement, à cause du nombre élevé des victimes (au moins 12000 morts et 20000 blessés). Il ne s’agit pas ici de retracer l’événement, mais d’étudier sa mise en récits et son écho à travers les journaux, communiqués, correspondances, mémoires privés, tableaux, gravures,  puis de suivre les avatars de la mémoire qui en est restée, jusqu’à nos jours, en France et aux Pays-Bas. L’originalité de l’approche tient à la combinaison de regards néerlandais et français sur un objet historique commun, à l’utilisation comparée et croisée des archives fournies par les deux pays, afin d’établir si les mémoires de l’événement se construisent et évoluent l’une par rapport à l’autre ou de manière totalement indépendante. Des travaux historiques en ce sens sont conduits entre la France et l’Allemagne, mais entre les Pays-Bas et la France, rien n’a été tenté depuis le livre de Pim den Boer et Willem Frijhoff sur les “lieux de mémoire” français et néerlandais, paru en 1993. Il s’agit également de tester une méthodologie de travail historique internationale, reproductible à d’autres batailles européennes.

Le cœur de ce projet de LIA repose donc sur la collaboration étroite et le travail parallèle et croisé qui sera mené par les deux équipes d’historiens, en France et aux Pays-Bas, qui superviseront la construction de bases de données images et textes tirés des archives et bibliothèques des deux pays et se rencontreront régulièrement  (au moins deux fois par an, en plus des correspondances) pour établir et mettre en œuvre une méthode commune,  avancer la réflexion sur le sujet, contrôler l’avancement du travail. Deux étudiants en Master, à Amsterdam et à Lille, seront dirigés parallèlement pendant la première année, et un financement de doctorat sera sollicité dans les deux universités à partir de la deuxième année du programme pour proposer un contrat doctoral en co-tutelle. Les deux équipes prépareront pour la troisième année une session dans une conférence internationale (comme l’ESSHC). Une publication commune en anglais dans une revue internationale à comité de lecture est également prévue à l’issue du programme. Les universitaires joueront, enfin, un rôle d’expertise et d’animation scientifique dans le projet de développement du site de Malplaquet, actuellement à l’étude, sur la commune de Taisnières (Nord), pour proposer des contenus et des prototypes muséographiques innovants, développés en partenariat avec les équipes du CPER MAUVE. Ainsi, l’objectif du LIA consiste aussi à tester sur le terrain les possibilités de valorisation culturelle et économique d’une méthode complète et efficiente de recherche historique internationale de haut niveau.

Ce projet est un moyen d’ouvrir un chantier nouveau et de conforter la place de l’université de Lille au sein des collaborations avec les meilleures équipes de recherche nord-européennes. L’impact attendu sur la structuration du laboratoire IRHIS, le renforcement de sa spécialisation dans les études sur la guerre et la mémoire, est également une priorité au moment où les études sur la guerre connaissent (malheureusement) un regain d’actualité et où le ministère de la Défense cherche à identifier quelques universités en France capables de devenir des centres réputés des « war studies ». L’IRHIS, Institut de Recherche Historique du Septentrion, UMR CNRS-Lille3 8529, a de sérieux atouts à faire valoir : son implantation dans une région marquée par la guerre, ses relations avec la mission LEDS (Lille-Eurométropole-Défense-Sécurité) et les institutions militaires basées à Lille (commandement Armée de terre, corps de réaction rapide OTAN), son expertise en matière d’études visuelles (participation à l’Equipex Irdive et membre fondateur du programme Visual Studies), enfin la cohérence et l’enthousiasme d’une équipe de spécialistes qui coaniment l’axe 3 du laboratoire et le parcours de Master « Etudes sur la Guerre et la Sécurité », ouvert en 2015. Le soutien du réseau franco-néerlandais hébergé à l’Université de Lille-SHS est également acquis.

À travers le projet, l’objectif des deux équipes vise aussi le rapprochement et l’internationalisation des deux Masters existants et des Doctorats afin de former des jeunes chercheurs ouverts à une double culture, capables d’un regard distancié sur l’histoire européenne. Le lien avec le projet Malplaquet à Taisnières assurera aussi à ces étudiants une expérience de valorisation culturelle et économique essentielle. À terme, on compte que ce renforcement de la collaboration entre les historiens des universités de Lille et d’Amsterdam, ajouté aux relations déjà bien établies avec les collègues des universités belges ou anglaises, formera un terreau solide pour monter des projets plus ambitieux (ANR ORA, Master Erasmus+, H2020) dans une thématique essentielle pour l’Europe.

L’équipe française se compose de 3 MCF et 2 PR :

  • Benjamin Deruelle, porteur du projet, jeune chercheur spécialisé dans l’étude de l’impact des valeurs chevaleresques militaires au sein de la noblesse française du 16e siècle ;

  • Jean de Préneuf, spécialisé dans l’histoire militaire maritime contemporaine et professeur à l’Ecole de Guerre à Paris,

  • Elise Julien, MCF à l’IEP, spécialiste de la mémoire de  la première guerre mondiale entre France et Allemagne ;

  • Catherine Denys, spécialiste des relations entre civils et militaires dans les Pays-Bas habsbourgeois au 18e siècle

  • Stéphane Michonneau, spécialiste de la mémoire contemporaine des conflits.

Du côté néerlandais, l’université d’Amsterdam compte parmi les plus grandes universités européennes de recherche. Elle héberge « the Amsterdam School of History » qui a été évaluée comme excellente par l’organisme d’accréditation des universités néerlandaises en 2013. L’équipe se compose de trois historiens spécialistes de l’histoire militaire membres de l’ASH.

  • Le Professeur Dr Wim Klinkert et le professeur associé Dr Samuël Kruizinga partagent une expertise commune sur l’histoire militaire néerlandaise et sur la mémoire des conflits. Ils viennent de copublier un ouvrage sur l’impact de la Première Guerre mondiale aux Pays-Bas.
  • Wim Klinkert est également professeur à l’Académie néerlandaise de Défense, à Breda. Ensemble, ils y animent un Master d’histoire militaire réputé.
  • Le professeur Marjolein ‘t Hart, membre du prestigieux Huygens Institute for the History of the Netherlands, de l’Académie royale des Arts et des Sciences, est une autorité reconnue internationalement pour ses publications sur l’impact financier des guerres de l’époque moderne en Europe.
  • 9 December 2016, IRHiS
         M&M project : Second Meeting
             10h15-10h30 welcome coffee
             10h30-10h50 : A rapid overview of the international stakes of the battle of Malplaquet  in the early modern period (Pr. Catherine Denys)
             10h 50-11h 10 : The battle of Malplaquet seen by the English iconography (Guillaume Corue)
             11h10-11h30 : A state of art of the French historiography of memories of battles (Pr. Stéphane Michonneau)
             11h30-12h30 : Presentation of the current work on the French part of the databasis (Guillaume Corue & Pr. Catherine Denys)
             12h30- 13h 30 : lunch
             13h30-15h00 : discussion on the databasis : architecture, thesaurus, archives, etc.
             15h00-15h30 : discussion on the agenda for the next step

ULille-Internatiionalisation (2018-2019)

Responsable :
        Charles MÉRIAUX, Professeur d’histoire médiévale – Université de Lille 3 - IUF 2011, Directeur de la Faculté des Sciences historiques, artistiques et politiques, Membre du conseil de laboratoire de l’Institut de recherches historiques du Septentrion - UMR CNRS 8529 Lille 3 IRHiS.

Partenaires :
        Université catholique de Louvain
        Ghent University

In a short term, the MECOMA project aims at launching a joint research project about early medieval history, in a long-term perspective (from late Antiquity until the 12th cent. AD), associating three research institutes of the Universities of Louvain, Lille and Ghent. It also aims at promoting exchanges between Master students in history and between PhD students. The relevance of such a bi-national project is based on the fact that North Gaul was then a homogeneous administrative and ecclestiastical area (the County of Flanders), crossing the contemporaneous borders. 

From the scientific point of view, in a medium term, MECOMA intend to reconsider the reflection on the communities of the Early Middle Ages which was long blocked by the idea that there would have been autonomous communities in their practices and representations only with the emancipation of the seigneurial domination from the end of the eleventh century. The works of Chris Wickham and Wendy Davies have shown, however, that forms of co-operation have appeared outside the seigniorial framework for much longer. Among the criteria for defining the community are not only singular social institutions and practices, but also, and above all, the more or less widely shared representation of a common history.

The phenomenon has been highlighted in recent years with regard to the formation of the barbaric peoples of the early Middle Ages, which was based on the writing and appropriation of a narrative of their origins between the 6th and 9th centuries, as well as the considerable efforts undertaken by the Carolingian rulers and their entourage to write a common history of the Empire. The writing of history has been the subject of recent and numerous works on the representation of the past within the religious communities, monasteries and chapters. But the writing of the history of more local community remains a blind spot of research. However, this phenomenon is not absent from the sources of the Early Middle Ages. Among many examples, the story of Archbishop Hincmar of Reims in the history of the parish of Folembray (in the diocese of Laon), in two letters addressed to Pope Hadrian II in 870, or the account of the translation of the relics of Saint Landoald de Wintershoven, in the diocese of Liège, as far as Ghent in 980, which opens on the history of this domain between the 8th and 10th centuries.

The MECOMA project therefore aims at exploring the sources that give a view of the history of a community (charters, hagiographical narratives, figurative documents). It also seeks to highlight the role of certain actors inside and outside the community as well as the moments when their history emerge. As an example, it should be recalled that recent works have clearly highlighted this privileged moment represented by the consecration of the local church and the way in which the memory of this event was written down. It can also be seen that these accounts come at a time when the definition and functioning of the communities were problematic. It is possible to deal with the way in which local history is grafted onto a history of regional dimension (that of an encompassing community: the monastery or the seigniory) or even "national", or is linked to that of Christianity as a whole . Finally, we will explore how history draws a certain community project, or, as Walter Pohl put it, how "the past is a resource that has a future".

  • Charles MÉRIAUX, Professeur d’histoire médiévale – Université de Lille 3 - IUF 2011, Directeur de la Faculté des Sciences historiques, artistiques et politiques, Membre du conseil de laboratoire de l’Institut de recherches historiques du Septentrion - UMR CNRS 8529 Lille 3 IRHiS.
  • Paul BERTRAND, Professeur d’histoire médiévale, Université catholique de Louvain, Président de la Commission de programme d’histoire – HIST, Président de la Commission doctorale UCL du domaine Histoire, histoire de l'art et archéologie
  • (EDT56), Membre de l’Institut de recherches Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés – RSCS.
  • Steven VANDERPUTTEN, Full professor (hoogleraar), History of the Early and Central Middle Ages at the Department of History, Ghent University. 

Collaborateurs

  • Lille 3 : Esther Dehoux, Klaus Krönert, Thomas Ledru
  • Louvain-la-Neuve : Paul Bertrand
  • Ghent : Steven Vanderputten

Previous cooperation

Our universities are each developping strong competence centers and skills in the early medieval history. Our project intends to reinforce the exchange dynamic between students and searchers on one hand, and to strenghten ties between historians.
The project is based on several previous cooperations such as the project Conventus. Problems of religious communal life in the High Middle Ages (2009-2013), a scientific eesearch network of the Research Foundation-Flanders (FWO, Belgium).
Its aim was to coordinate and stimulate research on religious communal life in the Southern Low Countries and Northern France between circa 900 and 1200. The participants to Conventus were : Steven Vanderputten (Ghent University), Brigitte Meijns (Catholic University of Louvain), Georges Declercq (VUBrussels), Charles Mériaux (Université Charles de Gaulle - Lille3), Benoît-Michel Tock (Université Marc Bloch - Strasbourg), Arnoud-Jan Bijsterveld (Tilburg University) and Diane Reilly (Indiana University).
An other previous cooperation was the meeting organised by Charles Mériaux and Steven Vanderputten : ‘Gesta episcoporum Cameracensium’. Mémoire et identité en Basse Lotharingie au début du XIe siècle (Université Lille 3, 15 novembre 2013) and the publication of eight papers in Les représentations de l’autorité épiscopale au XIe siècle : Gérard de Cambrai et les Gesta episcoporum Cameracensium, numéro spécial de la Revue du Nord, t. 97, n° 410, avril-juin 2015 (M. Sot, P. Byttebier, O. Huysmans, J. Lisson, S. Janssens, J. Exarchos, N. Ruffini-Ronzani et P. Chaffenet). 

Planned activities
Two workshops are to be held in Lille and Ghent (or Louvain-la-Neuve) in 2018. This is a very first important step in bringing students, young searchers as experts together, usualy working on each side of the Belgian-French border, in very contrasted academic and scientific organizations, despite their common research goal. Such meetings are thought as an exchange platform between people working on memory and communities in the Early Middle Ages.
The cooperation with already existing doctoral schools and contact groups in each national sphere will also be enhanced, in a european framework, such as with the international project “Communautés” driven by Régine Le Jan and Geneviève Bührer Thierry (universities of Paris 1, Padoue, Tübingen and Venice among others). It is desirable that the universities of Lille, Ghent and Louvain take their place together because of a long tradition of research in the Early Middle Ages.

ULille-Internationalisation (2016-2019

Responsable : Jonas Campion (ATER, U. Lille-SHS)

Partenaires :
       Dr. Catherine Denys (Pr., U. Lille-SHS)
       Dr. Xavier Rousseaux (Pr., FNRS/UCL)
       Dr. Toon Vrints (Pr., UGent)

This proposal aims to reconduct and strengthen a network initiated thanks to the support of the first call UCLouvain/U. Lille and UGent in 2016-2017. Our scientific goals stay similar (see below): we want to highlight specific methodological challenges of studying police and security matters in a socio-historical perspective. Further, we must notice that the specific and new goals for this year are…

1. to ensure the future of the collaboration initiated within the first call
Consequently, we want to organize specific networks meetings dedicated to the mobilizing of complementary and external fundings (for example COST action), and to the enlargement of the networks (identifying new partners). It seems important to develop, organize and strengthen the MENEPOLHIS network on a broader geographical scale (in Belgian and French Universities but also with other international colleagues) and to open to other scientific disciplines (from history to e.a. sociology, criminology, political sciences).
Specific brain-storming and writing sessions are necessary to set up this goal.

2. to prepare a peer-reviewed scientific publication as first achievement of a cooperation of two years.
a. Objectives
Since the terror attacks in Paris and Brussel (2015-2016), police and security issues are once again at the heart of public concerns, deepening existing debates on the rise of insecurity (feelings) and the place of violence in contemporary societies. Current debates about the crisis in transnational policing and police legitimacy in general stress the need of research and education initiatives in this field. Security issues urgently need to be addressed by scholars out of the field of Humanities and Social Sciences.
The historical approach and the concept of path dependency is particularly relevant for explaining these matters in terms of continuities and shifts in a long term perspective. This implies not only a confrontation of Past and Present, but also of different political situations (crisis, wars, occupations, integration) and their impact on Cultures of Policing. To do that, the aim of this project is to offer the opportunity to organize a cross-border scientific network around the history of police and security cultures in North West Europe (more precisely in the Northern France and Belgium, seen as well as a disrupting and as a connected space) from the Ancien Régime to the current history. As previously pointed out by the British historian Robert Cobb in the term the “Route du Nord”, the French-Belgian border is a particularly interesting place to study, due to its lack of geographic ruptures, a high density of population, shared urban cultures, historical changes in the border during some historical periods, such as the French Revolution and Napolonic Empire, the World Wars, and, more recently, the European integration, long-term exchange (circulations, smuggling, cultures), and specific policing issues (cultural proximity in policing).
The network's members try to bring a socio-historical perspective on current social regulation problems and  stakes (as building security policies and practices; controlling specific areas as borders; dealing with "at risks" social groups; understanding the issue of security in urban areas or understanding social interactions between the police and population). If each partner has already developed specific expertise on social regulations, police history or history of security policies (in terms of geographical area, institutions or chronology studied), the three partners have common scientific backgrounds an perspectives about police and security history: a socio-historical approach focused on practices and on actors. Therefore, they’re complementary.

In 2017-2018, some specific methodological topics will still be investigated in order to give efficient tools about police history to young/ senior researchers and students. After having examinated the questions of oral history; police figures & statistics; space policing & policing space in 2016-2017, it seems interesting to examine following methodological questions: Images & representations of security/mobilizing images for security (visual studies); Security systems? (new actors of policing: army, private companies); Police & its audience (“usual suspects”). We’ll organize two research seminars during the year.
We’ll also pay attention to the publication of research results from 2016: we’ve planned to write a collective text on methodological stakes related to studying police in a socio-historical perspective and at the same time, a virtual methodological presentation of questions, sources, methods for a socio-historical approach of securitization, supported by various digital websites (Criminocorpus, Digithemis).

Our secondary goal is to develop and strengthen a cross-border and international cooperation on police history.

Our third goal is to develop an initiative where education and research are linked. We want to mobilize both senior and junior researchers within the network. But we also want to mobilize students of the three Universities, working during their MA-programs and/or Ph.D. thesis on security and police history. On a medium term, we shall investigate possibility to strengthen contacts between students and university programs (organisation of common lecture; organisation of seminars working on a same subject in 2 or 3 universities, Erasmus for students and teachers, Invited Professors…).

b. Previous cooperation
Before MENEPOLHIS initiative, the three partners have a tradition of bilateral cooperation but they've never worked together in the context of a single project. This network is thus an opportunity to reinforce and to stimulate sustainable cooperation.
Some partners have already be involved in international research projects as IAP 5.01 Justice and Society (Belspo, 2007-2012, UCL/UGent and Lille); IAP 6.22 Justice and Population (Belspo 2012-2017/ UCL and UGent); ANR Cirsap and Syspoe (2006-2016/ Lille and UCL), Brain TIC Belgium (Belspo, UGent/UCL). They are all participating in networks as Europe Social Science History Conference (ESSHC) or International Association for the History of Crime and Criminal Justice (IAHCCJ) or the Groupe Européen de recherches sur les normativités (http://www.gern-cnrs.com/en/).
The previous cooperations took also the form of joint-publications (books, journals, papers); PhD Doctoral Guidance committees (UGent/UCL; UCL/Lille SHS; Lille SHS/UGent), organisation and participation in scientific events and scientific mobility (resarchers IN/OUT, for PhD Student or Postdoc; career mobility between the 3 institutions). Some specific cooperations were also organized during the first year of the network (Cours conference au Collège Belgique; co-publications…).

  • 24 janvier 2019, Gand
    Fifth meeting of the MENEPOLHIS Network
    Atelier méthodologique tenu à Louvain-la-Neuve : présentation par son auteur du livre de Jean-Marc Berlière, Polices des Temps Noirs. Les polices en France sous l’Occupation (Perrin, 2018). La rencontre, rassemblant 16 personnes a permis de discuter la situation des polices en France durant la guerre mais aussi de revenir sur les enjeux méthodologiques propres à la réalisation d’un dictionnaire sur ce sujet (choix des notices, gestion de l’information, rapport aux archives, pistes de recherches).

  • 30 novembre 2018, Visite de l’exposition, Het museum van de misdaad (le musée du crime), Gand : des historiens lillois ont visité cette exposition temporaire, basée à l’origine sur les collections d’un musée policier professionnel, qui avait été mis en place par la police judiciaire près du Parquet de Gand depuis 1919, dans un but de formation des personnels. La journée a été l’occasion de réfléchir à la matérialité policière, au rapport de la police au patrimoine et à la formation par l’objet, ainsi qu’au concept de musée policier. Des réflexions à ce propos sont reprises sur le carnet hypothèse animé par Jonas Campion. 

  • 19 octobre 2018 
    Fourth meeting of the MENEPOLHIS Network 
    Atelier méthodologique
     Policing with images, images of policing. La dizaine de chercheurs présents se sont interrogés sur l’usage des images par la police (fonctions et statuts de celles-ci) et sur les représentations de la police au sein de certains types d’images (fixes ou animées), depuis l’Ancien Régime (art, recrutement, propagande, mise en scène, éducation et formation). Des cas concrets, issus des recherches des chercheurs présents ont été présentés et discutés lors de l’après-midi de travail. Un compte-rendu de la journée est disponible sur le carnet hypothèse animé par Jonas Campion

  • 22 mai 2017, Gand, Vergaderzaal Archeologie, UFO, Sint-Pietersnieuwstraat 35, 1st floor
    Third meeting of the MENEPOLHIS Network Spacing Police, Policing Space
    9.30: Welcome – informal networking
    9:45 – 11:15 Town and country
    Dieter Bruneel, Space/Place-Making, Governmentality and the Limits of Forest Policing: the
    Forest of Houthulst (Flanders), 17th-19th centuries.
    Jan Naert, Maintaining order under occupation (1914-1918): organizing local police forces in
    town and countryside?
    11:15 – 11:30 Coffee break
    11:30 – 13: 00 City
    Margo De Koster, Barbara Deruytter, Antoon Vrints, Dimensions territoriales du contrôle
    policier et des rapports police-public en pleine mutation (Anvers, XIXe s.)
    Catherine Denys, La territorialisation policière dans la ville au 18e siècle
    13:00 - 14:00 Lunch
    14:00 – 15:30 Border
    Laurent Lopez, Les frontières françaises : un problème policier à la fin du XIXe siècle ?
    Torsten Feys, Kicking out the unwanted through the door of their choosing: Belgian expulsion
    practices at the border during the long 19th century
    15:30 - 16:00 Coffee and conclusions
    16.00 Restitution

  • 27th April 2017, UCL
    Second meeting of the MENEPOLHIS Network – Methodological Network on Police History, North-­‐West Europe – Police, Figures and Statistics 
    9.15: Welcome – informal networking 
    9.30 – 11.30: 
    Marco Cicchini, UNIGE, Des polices sans chiffres (1730-­‐1830)?
    Pieter Leloup, VUB, Historical quantitative data and the security industry: a difficult relationship or a fruitful marriage? 
    Xavier Rousseaux, UCL & François Welter UCL, Réflexion  autour  des  chiffres  d’activité  de  la  police  judiciaire  près  les  Parquets  (1919-­‐1951)
    11.30 – 11.45 : Coffee break 
    11.45 – 13.00 : un.e  représentant.e  de  la  cellule  statistique  de  la  police  fédérale  belge, Retour vers le présent. la construction des séries statistiques au sein  de la police  fédérale  belge
    13.00-­‐14.00 : Lunch 
    14.00 – 16.00: Collective workshop about Figures and Statistics: work on several corpus – how to valorize them on-­‐line ? 
    16.00 : Restitution 

  • 24 novembre 2016, ULille3-SHS
    First meeting of the MENEPOLHIS Network – Methodological Network on Police History, North -West Europe– Police, oral history and witnesses
    9.30: Welcome – informal networking 
    10.00: Catherine Denys, U.Lille 3 SHS, The MENEPOLHIS project 
    10.15: Roundtable: current individual and collective projects on police/security 
    11.00h 11.30:  Jonas Campion, U. Lille 3  SHS, Oral history of security a  A case study:  Sécuriser  la  frontière?  Le  Centre  de  coopération policière et douanière par ses acteurs
    11.30h 13h: Jeanh Marc  Berlière,  CESDIP/UVSQ;  U.  Bourgogne, Keynote and debate: Du témoignage et de son utilisation par les historiens  du  contemporain :  apports,  limites,  dangers 
    13.00: Lunch  
    14.00: Collective workshop about police oral history: work on several interviews 
    16.00: Break 
    16.15: Debates and restitution 
    Working languages will be French, Dutch and English.

Projet MESHS "Partenariat" (2017-2018)

Responsable : Claire Châtelain

La publication des défenses judiciaires (plaidoyers judiciaires) a été un fait commun à différents pays européens entre les XVIe et XIXe siècles. Ce constat n'a jamais suscité d'étude spécifique. Depuis quelques décennies, l'historiographie s'intéresse certes à la recension, l'étude et la numérisation des corpus de factums ayant existé en France, mais ignore qu'en Espagne et en Allemagne, ces archives existent en étant connues sous différentes appellations, porcones (Espagne) ou Plaidoyers (Allemagne). Ces plaidoyers se présentaient sous la forme de fascicules in 4° ou in 8° parfois très bavards, écrits par des professionnels de la justice au nom des justiciables, mais souvent non signés parce que non soumis à la censure royale : destinés à être distribués publiquement, ils étaient adressés aux« juges et au Public ». Nous proposons de consacrer deux journées d'étude à leur réception (ou non réception) et à leur diffusion en Europe ; également, à leur analyse en contexte, qui concerne leur place dans les procédures judiciaires et leur utilisation par les acteurs afin de susciter un mouvement de soutien vis-à-vis des justiciables impliqués dans une action en justice.
Le problème de la création de I' « opinion publique » est certes ainsi au centre de nos interrogations. Cette thématique a été portée par plusieurs travaux centrés sur de telles sources et qui ont fait date, publiés (par exemple Sara Maza, 1997 ; Luc Boltanski, Elisabeth Claverie, Nicolas Offenstadt et Stéphane Van Damme, 2007) ou qui ont fait l'objet de rencontres intensives (dans le cadre du projet ADA, notamment en octobre 2012). En adhérant au programme général de ce projet, nous voudrions pour notre part, centrer la focale sur la question de la circulation de ces textes imprimés et parfois manuscrits et sur les microdispositifs sociaux, politiques et tout d'abord juridiques qui ont produit et suscité cette littérature de prétoire.
Notre objectif est en premier lieu d'établir une chronologie européenne et d'analyser la diffusion du modèle. Parallèlement, d'étudier avec précision les conditions de la « circulation matérielle » des plaidoyers judiciaires : les étapes de la chaîne de leur écriture, de leur édition et impression, les relais et réseaux qui ont assuré leur diffusion auprès de leurs destinataires, la géographie et la sociologie de ces agents de la communication, les répercussion intra­judiciaire et extra-judiciaire provoqués par ces documents. De cette manière, nous nous rattachons également au projet « Travail et Création ».
L'étude de ces actions en contextes se poursuivra en effet par une interrogation sur la forme originale prise parfois par ces mémoires : ceux-ci semblent parfois directement écrits par les plaideurs eux-mêmes qui les convertissent en« récits de soi». Comment de tels textes -qui tendent par ailleurs à se plagier les uns les autres- prennent-ils place dans la procédure judiciaire et pour quel type d'action? Cela relance la question des acteurs dans la modalité pratique mais aussi théorique du champ judiciaire. Du rôle et de l' «expertise» des jugeslecteurs, au statut incertain d'auteur reçu par les avocats rédacteurs à l'intérieur de l'institution judiciaire mais aussi à l'extérieur de celle-ci, dans des sociétés où la littérature occupe une place grandissante, de plus en plus institutionalisée (voir les travaux du GRIHL), il s'agit d'interroger avec précision le statut pratique du texte. Non censurée, la littérature judiciaire use d'une grande liberté de ton et occupe une place non négociable dans l'institution politique d'une société aux ressorts économiques de plus en plus complexes. Quelle place exactement octroie-t-elle à l'individu et à l'expression de sa subjectivité et pour quel dispositif politique ? Peut-on voir se constituer un modèle européen à cet égard et avec quelles variantes ? Ce questionement aux origines interdisciplinaires rattache ce projet au programme « Epistémologie des Sciences Humaines ».
Aujourd'hui, particulièrement en France, les factums font l'objet d'un programme national porté par les centres de conservation de ces archives afin de procéder à leur numérisation systématique. Parallèlement à la question de leur diffusion dans le passé, nous voudrions poser la question de celle du présent et faire le point sur les modalités de leur classification actuelle en regard de cette question des contextes de production historique ; le point également sur la visée actuelle de ces publications par Internet, pour poser la question d'une mise en réseau européen. C'est dire que nous souhaitons donner à ce projet une dimension ultérieure européenne (projet Humanités numériques). Par ailleurs, nous voulons publier le résultat des rencontres projetées, dont les textes seront déposées sur le site d'archives ouvertes HAL (au sujet duquel la porteuse française du projet suivra une formation spécifique au CNRS le 17 juin).

Hervé Leuwers pr Lille 3
Sebastiao Malaprade, ATER, Université d'Evry Val d'Essonne
Madeleine Tieghem, doctorante IRHIS/Lille 3
Raphaëlle Lapôtre, post-doctorante Ecole des Chartes.
Laila Scheuch, doctorante, Max Planck Institut.
Mathieu Marraud, CR, CRH/EHESS.
Julie Doyon, Prag post doctorante, Paris XIII.
Béatrice Foumiel, maître de conférence, CTHDIP (Centre Toulousain d'Histoire du Droit et des Idées Politiques).
Rémy Burget, conservateur, bibliothèque de droit Aix-Marseille.
Simona Cerruti, dir. Recherches (CRH/EHESS).
Siglinde Clementi, pfr Centra di Storia Regionale, Bolzano.
Xavier Rousseau, chercheur (FRS-FNRS).
Véronique Demars-Sion, pfr émérite, CHJ, Lille 2.

  • 26 mars 2018
    Le plaidoyer judiciaire en Europe. Objets, action (XVIe-XIXe siècles)
  • 11 juin 2018
    Les plaidoyers judiciaires. Acteurs et procédures, modèles d'écritures

 

Projet MESHS Émergent (2017-2018)

Responsable : Isabelle Surun

Le projet PLURICO étudie les contacts juridiques en situation coloniale en posant la question de la pluralité des univers normatifs en présence et des modalités de leur rencontre. Il vise à construire les conditions d'une interdisciplinarité entre historiens, juristes et civilisationnistes qui n'envisagent pas de la même façon ces contacts. Il repose sur une équipe composée de trois laboratoires associés àla MESHS (IRHiS, CECILLE, CHJ) et un laboratoire de l'Université Saint-Louis à Bruxelles (CRHIDI). Il rassemble des spécialistes de l'histoire coloniale de l'Afrique occidentale et centrale, de l'Inde britannique et du droit colonial au Maghreb.
Utilisée dans différents contextes coloniaux et postcoloniaux, la notion de pluralisme juridique constitue un paradigme à interroger. Ele permet d'analyser différentes situations de contact entre normativités importées d'Europe et droits coutumiers autochtones. Le projet PLURICO vise à tester la pertinence de ce paradigme sur une série d'études de cas situés dans les empires coloniaux
français, belge et britannique en Afrique et en Inde, de al seconde moitié du XVIII° siècle aux décolonisations, en articulant savoirs et pratiques juridiques. Il s'agit de déterminer les formes de
coexistence ou d'hybridation entre des univers normatifs différents et les modalités de leur articulation.
Seront particulièrement étudiés les lieux et dispositifs de la rencontre entre univers juridiques, les types de droit qui entrent dans el périmètre du pluralisme juridique (droit foncier, droit de la
famille...), les modalités de al collecte des droits coutumiers et les effets de leur codification, et enfin les stratégies des justiciables face à une offre juridique plurielle.
En tant que projet émergent, PLURICO organisera des ateliers pour affiner son programme scientifique et des réunions préparatoires au dépôt de projets dans le cadre d'appels à candidature nationaux et européens. L'équipe se consolidera par des publications communes et identifiera de nouveaux partenaires internationaux.
Le projet PLURICO se rattache au programme « Argumenter, décider, agir » de la MESHS.

L'histoire du droit colonial a émergé comme un domaine de recherche important ces dernières années, donnant lieu à des publications de collections, des thèses d'histoire coloniale ou d'histoire du droit, ou encore des programmes de mise en ligne de sources. Cependant, cette émergence se fait au sein de champs disciplinaires relativement cloisonnés, qui interagissent insuffisamment entre eux. Ainsi, juristes, historiens du droit, historiens de la colonisation, anthropologues, civilisationnistes, spécialistes des discours et savoirs coloniaux ou des aires culturelles pourraient tirer un bénéfice réciproque des avancées théoriques, méthodologiques et des renouvellements thématiques acquis dans chacun de ces différents champs.
La notion de pluralisme juridique constitue à cet égard une bonne entrée. Elle est utilisée aussi bien par des historiens, pour décrire une situation de contact entre univers juridiques européens et non- européens en situation coloniale, que par des spécialistes d'aires culturelles où coexistent structurellement plusieurs traditions juridiques (écoles juridiques dans el droit musulman, par exemple), ou par des juristes spécialistes des États post-coloniaux actuels (comme l'Inde, l'Indonésie ou le Nigeria) qui accordent une place au droit local ou coutumier, ce qui pose el problème de son articulation avec un droit « moderne » en partie hérité de la colonisation. Elle fait l'objet de débats intenses parmi les juristes et spécialistes de sciences sociales sensibles aux dimensions sociales, anthropologiques et culturelles du droit, en particulier dans l'aire académique anglo-saxonne, où elle dispose d'une revue consacrée (The Journal of Legal Pluralism and Unofficial Law). Or, ces débats sont restés largement ignorés des historiens ed al colonisation et du droit colonial.

Si les historiens décrivent les sociétés coloniales comme des sociétés plurielles, où coexistent plusieurs systèmes juridictionnels et plusieurs univers normatifs, les juristes ne s'accordent pas sur al pertinence de al notion de pluralisme juridique pour en rendre compte. Le pluralisme juridique, domaine bien établi de l'approche sociale et anthropologique du droit, reste un paradigme à interroger : largement utilisée dans el contexte d'États postcoloniaux contemporains en Asie, en Afrique ou en Amérique du Nord, la notion est demeurée étrangère à l'univers juridique français; son usage implique une conception élargie du domaine du droit et donne lieu à de nombreux débats. Il s'agira donc d'examiner ces débats de façon à évaluer le potentiel heuristique de la notion pour rendre compte des usages du droit en situation coloniale, à la lumière de situations contemporaines auxquelles elle est appliquée.
L'entrée par le pluralisme juridique permet de caractériser les formes que prennent les contacts entre univers normatifs dans les empires. En effet, la plupart des empires coloniaux ont résolu de préserver un espace social de la coutume (tel l'adat aux Indes néerlandaises) sans pour autant renoncer à imposer leurs grands principes juridiques : c'est la Doctrine of Repugnancy qui prévoit l'adoption du droit coutumier s'il n'est pas incompatible avec le droit naturel, l'équité et al conscience ou avec les lois en vigueur (Eshugbaye Eleko v. Government of Nigeria, 1931), principe également affirmé par le gouverneur général de l'Afrique Occidentale Française en 1905: « la justice indigène appliquera en toute matière les coutumes locales en tout ce qu'elles n'ont pas de contraire aux principes de la civilisation française [c'est à dire] à nos principes d'humanité et au droit naturel ».
On peut dès lors se demander s'il y a coexistence de corpus juridiques inconciliables ou hybridation; où se situent limites de la rencontre ; comment les pouvoirs coloniaux envisagent l'articulation entre un droit européen à vocation universaliste et le droit coutumier considéré comme local et particulier ; comment s'effectue la collecte de savoirs juridiques locaux et en quoi le droit coutumier est affecté par les opérations de mise par écrit et de codification; comment les sociétés réagissent à l'intrusion d'un droit exogène et à l'emprise de nouvelles normes; enfin, dans quelle mesure les acteurs locaux disposent d'un choix entre des systèmes juridiques différents.

Pour répondre à ces questions, le projet abordera trois types d'objets :

  • - Lieux et dispositifs de al rencontre entre univers juridiques: palabres, traités, tribunaux coutumiers, circulations intra- ou inter-impériales de savoirs juridiques.
  • - Objets juridiques : titre autochtone, droit foncier, droit de al famille, successions.
  • - Pratiques: collecte et mise par écrit des droits coutumiers, jurisprudence, stratégies des justiciables.

 

 

  • Catherine Denys (Histoire, IRHiS, ULille)
  • Florence D'Souza (Civilisation britannique, CECILLE, ULille)
  • Florence Renucci (Droit, CHJ, ULille, CNRS)
  • Farid Lekeal (Droit, CHJ, ULille, CNRS)
  • Sandra Gerard-Loiseau (Droit, CRHIDI, USaint-Louis, Bruxelles)
  • Nathalie Tousignant (Histoire CRHIDI, USaint-Louis, Bruxelles)
  • Bérengère Priet (Histoire, CRHIDI, USaint-Louis, Bruxelles)
  • Félie addley M'Fina (Histoire, IRHiS, ULille)

 

 

Projet PEPS (Fondation Maison des Sciences de l'Homme, CNRS) 2016

Responsable : Sophie Raux

À l'intersectlon de l'histoire urbaine, de l'hlstoire de fart et de la culture matérlelle et vlsuelle, de la muslcologle, de l'lnformallque et des sdences cognitives, ce projet prend le pont Notre-Dame à Paris en 1720 comme objet d'étude.
À travers la restitution numérique du pont habité le plus monumental de l'histoire de Paris. ce projet vise à explorer l'expérlence visuelle, spatiale et sonore des ponts surmontés d'habitations qui furent courants dans l'Europe de l'Ancien Régime. À un niveau plus global, ce travail exploratoire a pour objectif de faire avancer la recherche en matière de restitution numérique par la combinaison des technologles de l'image, du son et de l'lnteractlon dans le cadre de la réalité virtuelle en dispositif Immersif appliquée à la restitutlon de sites patrimoniaux disparus. 
Le projet sera mené dans trois directions :

  • le passage d'un modèle en 3D à un modèle en 50
  • l'exploration de formes d'interactions dynamiques
  • a mesure de l'impact de la mulllsensorla11té dans la restitutlon de scènes hlslorlques sur le plan cognltlf et perceptif.

Depuls le début du xv1• slècle Jusqu'en 1786, le pont Notre-Dame à Paris étalt surmonté de deux ransées de maisons à rarchltecture ordonnancée, délimitant une rue bordée de boutiques, abritant une soixantaine de marchands pour la plupart llés au commerce d'art et de luxe. Lien entre deux rives, mals aussi espace à vivre, le pont fut le lieu d'une Intense activité économique et le passage obligé de grandes cérémonies olflclelles. polltlques ou rf'llgleuses. Cependant, malgré re■lslence dt sources Iconographique$ et textuel!????, les représentations que l'on se fait aujourd'hui de ce lieu haul en couleur de la vie parisienne demeurent vasues et lncertalnl!s. Ceci est d'autant plus vrai pour la vue Intérieure du pont, donl l'lmpresslon de rue passante, masquant la vue sur la Seine, demeure trM peu documentée dains les sources qul s'avèrent souvent peu flables.
À plusleurs moments de son histoire, le pont Notre-Dame a réuni un ensemble de marchands de tableaux sans équivalent à cette échelle en Europe. Parmi ceua-cl, s'est Imposé dans la premll!re molliê du xvm• siècle EdméFrançois Gersalnt, pour qui Jean-Antoine Watteau peint, en 1720, la fameuse Ensrlgne de Genalnt, un des tableaux les plus célèbres de l'art occidental (Berlin, Schloss Charlottenburg) dont r1nterprétatlon suscite encore de nombreuses controverses. le chol■ de la date de la restitution se Justifie donc par un évènement artistique majeur dans l'histoire du pont Notre.Dame et plus sénéralement dans !'histoire de l'art: la présentation êphémèrt, sur la façade de la boutique de Gersalnt, de ce tableau unique en son aenre. À ce Jour, malsré rabondante littérature sur le sujet. aucun chercheur n'est parvenu à proposer une hypothèse déHnltlve sur la question fondamentale de la vlslblllté de cette peinture.
De 2012 à 2015, une équipe Interdisciplinaire de chercheurs et de proresslonnels de l'lnfosraphle s'est attachée à la restitution en Images de synthèse 3D de a!tle architecture disparue. Soutenu,. par le Fonds fxpéf!ence Interactive de Plctanovo et par le p6le Sciences et Cultures du Vlsuel, cette équlpe a été r;omposée de cherchNrs en histoire de l'art (LIiie 3 - IRHIS UMR 85291 en histoire urbaine (Université d'Artois, CREHS EA 40271, en Informatique (ULCO, USIC EA 4491) et de profenlonnels de l'infographie (société Chromellght Studio, Roubaix). Une attention partlculière a été accordée à la r????tltutlon de la boutique de Gersalnt afin de proposer, d'une part, de nouvelles hypothèses concernant l'emplacement et la fonction du célèbre tableau de Watteau pour mieux en apprécier le caractère unique et visionnaire, et, d'autre part, de rendre tangible la réalité ealgul! d'une boutique du pont, qui ne r.:orrespond suère aux représentations tradltlonnelles, dont rEnselgne est précisément rarchétype. Ce travan • abouti à un partenariat avec le musée Carnavalet - Histoire de Paris et au développement d'une appllcatlon sur tablette Interactive conçue comme un outll de médiation patrlmonlale Innovant. Sa réception auprès du public a pu èlre lestée
lors de l'exposltlon organisée par Plctanovo à l'Hospke d'Havré de Tourcolns (25 mal-19 Judlet 2015t. li a par a!lleurs été sélectronné par le CNRS pour rlgurer parmi les projets composant la fresque Le Couloir du temfll, dans la station de métro Montparnas.se-Blenvenlle en septembre dernier à I' oa:aslon des journées du patrimoine. U donnera Heu à une publlcatlon collective aux Presses universitaires du Septentrion.

ANR -> 01/10/2019–31/12/2023

Responsable : Stéphane Michonneau

Le projet RUINES se propose d’analyser l’évolution des usages sociaux des ruines de guerre comme moteur et symptôme d’un régime d’historicité caractérisé par la construction d’événements guerriers en repères d’une contemporanéité essentiellement catastrophique et traumatique. L’hypothèse centrale est que la relation qu’établissent les sociétés aux vestiges de guerre dit quelque chose de leur mode de relation au passé (Rousso 2007). Récemment, le bouleversement de la relation au passé a érigé les ruines de guerre en lieux de mémoire, comme celles démantelées pour être exposées dans des musées (Musée d'histoire de Nantes) ou distribuées en reliques (le mur de Berlin). Partout en Europe, les ruines ne précèdent pas l’expression d’un traumatisme intériorisé mais en rendent possible la formulation et en balisent les modalités d’expression. L’originalité de notre approche réside dans sa focalisation sur des cas à grande échelle qui permet de saisir finement l’impact des ruines sur la vie quotidienne, la multiplicité des usages, notamment politiques, et les politiques de patrimonialisation mises en œuvre autour de ces objets. Elle permet en outre de considérer des traditions mémorielles régionales en insistant sur le jeu d’échelles entre États, régions, municipalités et sociétés civiles, dans un contexte d’internationalisation des commémorations.

Décision attributive

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ANR Jeunes Chercheuses et Jeunes Chercheurs (JCJC) -> 01/10/2018–31/12/2021

Responsable : Étienne Peyrat (Science Po Lille, IRHiS)

À l’heure où la Russie effectue un retour remarqué dans la politique moyen-orientale, l’objectif de ce projet  est  d’étudier  une  des  dimensions  les  plus  persistantes  et  paradoxales  de  cette  politique,  la  relation russo-kurde. Dès les premiers contacts politiques et militaires de la Russie avec le Caucase et Moyen-Orient, au  XIX​e  siècle,  les  Kurdes  ont été perçus par les dirigeants russes comme un groupe central de l’échiquier  régional  [Leezenberg,  2015].  Russes  puis  Soviétiques  ont été les inventeurs d’une « kurdologie », pratique autant que théorique, d’abord élaborée en lien avec l’utilisation des Kurdes comme auxiliaires et irréguliers dans  le  cadre  des  guerres  aux  confins  de  l’Empire  [Averjanov,  1900 ;  Lazarev,  1972].  Mais  cet  intérêt  permanent n’a eu d’égal que la versatilité des politiques russes envers les Kurdes. Craints comme auxiliaires ottomans  dans  les  brigades  ​Hamidiye  après  1891  [Klein,  2011],  utilisés  pendant  la  Première  Guerre  mondiale,  puis  à  différents  moments de la Guerre froide au Moyen-Orient (années 1940-1970), les Kurdes ont aussi été abandonnés à de multiples reprises, par un allié qu’ils considéraient eux-mêmes souvent comme encombrants​ ​et​ ​contre​ ​lequel​ ​ils​ ​ont​ ​pu​ ​se​ ​retourner​ ​[Gorgas,​ ​2007].  

Convention

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ISite -> 0/10/2019–01/05/2023 

Responsable : Béatrice Touchelay

La proportion des décès dans le monde attribuable à l’environnement était de 23% en 2016 et à elle seule la pollution de l’air serait responsable de 3,7 millions de décès en 2012 d’après l’OMS. Plus spécifiquement, la Région des Hauts-de-France est marquée par son histoire industrielle (extraction charbonnière, carbochimie, métallurgie, textile…) et par les guerres mondiales. A ce jour, elle abrite 12% des usines SEVESO nationales et son atmosphère est la plus polluée de France après Marseille et Paris. La production agricole y est intensive, diversifiée (betteraves, blé, orge, maïs, pommes de terre, houblon, endives, lin …) (http://www.hautsdefrance.fr/agriculture/) et repose sur l’utilisation d’engrais et pesticides. Six millions de personnes y habitent soit près de 10% de la population française et c’est la seconde région la plus jeune après l’IDF (32% des habitants ont moins de 24 ans). Le territoire est contrasté. Il comporte 32% de zones rurales, 41% de zones urbanisées et 27% de zones périurbaines. L’inégalité sociale et le chômage sont importants. De plus, de nombreuses pathologies sont plus fréquentes que dans le reste de l’hexagone (cancer, maladies cardio-vasculaires, diabète, obésité, maladies inflammatoires …). L’espérance de vie est inférieure à la moyenne nationale (source INSEE).  

Convention

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Projet ANR (2017-2022)

Porteur : Manuela Martini (ICT-EA3337, Paris Diderot-Paris) 

Partenaires : Anne Montenach (TELEMME–UMR 7303, Aix-Marseille), Matthieu de Oliveira (IRHiS–UMR 8539, UdL), Anne Lhuissier (INRA ALISS)

=> Site

Le projet a pour but de reconstituer les rémunérations et les budgets temps des femmes et des hommes travaillant dans le textile pour quatre régions industrielles françaises (Lille, Paris, Lyon, Marseille) dans une perspective européenne et de longue durée, en réunissant en une seule équipe pluridisciplinaire des historiens des techniques, de l’économie et du travail, des spécialistes dans le traitement automatique des langues (TAL) et des sociologues spécialistes des monographies de famille. Le rôle des femmes dans le développement industriel est désormais largement reconnu aussi bien par les études sociologiques et économiques sur les pays en voie de développement que par l’historiographie sur la première industrialisation européenne. 

Pourtant les données sur leurs rémunérations, leurs emplois du temps, leur travail domestique et celui des hommes travaillant dans les mêmes secteurs sont toujours lacunaires pour beaucoup de régions, et spécialement pour le France. 

Afin de parvenir à une pleine compréhension du développement économique il est indispensable d’effectuer une évaluation de la quantité de travail rémunéré et non rémunéré des femmes et de la répartition du temps du travail dans les tâches domestiques entre hommes et femmes. 

Le projet vise à recueillir des séries de données manquantes pour la France pour un secteur clé de la première industrialisation, le textile. Son but est d’établir des séries comparables sur la rémunération, les temps de travail et des salaires des hommes et des femmes à travers, d’une part, des sources classiques, archives d’entreprise et des corps de métier et, d’autre part, la mise en série de sources qualitatives permettant d’appréhender des mots et des actions de travail aussi bien dans les activités extra-domestiques que dans les activités domestiques. 

En proposant un exercice jamais abordé jusqu’à présent pour la France, il vise à donner des clés pour comprendre le gender gap en analysant les mutations du travail et les usages du temps pendant la première industrialisation et s’inscrit dans le core des problématiques de l’ axe 3. Mutations du travail et de l’emploi, changement des organisations et du sous-axe « Femmes et hommes au travail : le défi de l’égalité professionnelle et la place du travail ».

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Women's and men's remuneration and time budgets in the textile trades in France from the late 17th to the early 20th century

The Time-Us project aims to reconstruct the remuneration and time budgets of women and men working in the textile trades in four French industrial regions (Lille, Paris, Lyon, Marseille) in an European and long-term perspective, by bringing together a multidisciplinary team of technology, economic and labour historians, natural language processing (NLP) experts and sociologists specializing in Le Play’s families’ budgets. 

The role of women in industrial development is now largely recognized in both sociological and economic studies on developing countries and the historiography of the first industrial revolution in Europe. Yet data on their remuneration, schedules and domestic work and that of men working in the same sectors remain deficient for many regions, especially for France. 

A full understanding of economic development cannot be achieved without assessing the quantity of women’s paid and unpaid work, and the male/female distribution of time spent on domestic work. The Time-Us project aims to collect missing data for France in a key sector of the first industrial revolution: textiles. The goal is to create comparable series on the remuneration and time allocation of employed men and women through, first, classical sources and company and trade association archives, and second, the piecing together of a series of qualitative sources identifying words and actions associated with work in both domestic and non-domestic activities. 

By proposing an exercise that has never been tackled for France to date, it aims to provide keys to understanding the gender gap by analyzing changes in work and time uses during the first industrialization process, and goes to the core of issues raised in the DEFI 8’s Axe 3. “Transformations in work and employment, organizational change” – and in the sub-areas “Family life/professional life balance and work time /social times” and “Women and men at work: the challenge of professional equality and the role of work”.

  • 27-28 mars 2017, Institut des Sciences de l'Homme, Lyon
    Journées d'études Travail des femmes, rémunérations et budgets familiaux dans le textile pendant la première industrialisation en France et dans l’Europe méditerranéenne. Définitions, outils et méthodes
    => Programme

Erasmus+ -> 01/09/2019–31/08/2023

Responsable : Justine Faure

The project "Teaching European History in the 21st Century" (TEH21) brings together experts in the fields of European history, innovative didactic methods, and the development of innovative teaching materials from seven countries (Germany, Spain, Czech Republic, Hungary, the United Kingdom, France, and the Netherlands). The focus of the project is the collaborative development of English-language teaching material for courses in early modern, modern and contemporary European history that allows Higher Education Institutions to internationalise their curriculum.

Consortium agreement

=> pour en savoir plus

2010-2015

ANR-Programme Blanc -> 2010-2014
Responsables : Hervé Leuwers (IRHiS), Philippe Bourdin et Michel Biard

Toute recherche sur la Révolution française nécessitela consultation d'un grandnombre d'outils,notamment bibliographiques, biographiques etprosopographiques ; indispensables aux chercheursfrançais, ils le sont plus encore aux universitairesétrangers qui ne jouissent pas toujours des mêmesfacilités que leurs homologues français pour accéder à certains ouvrages anciens, a fortiori aux sourceselles-mêmes.
Or, l'importance des études révolutionnaires est telleque cette période continue d'occuper une placemajeure, tant en France qu'à l'étranger, sanscommune mesure avec la relative étroitesse de soncréneau chronologique (comme en témoignent,année après année, chaque volume de laBibliographie annuelle publiée par le CNRS ou les 1000 pages annuelles des Annales historiques de laRévolution française - nées en 1908 et seule revuescientifique consacrée à cette période -, ainsi que,de façon plus ponctuelle des numéros spéciauxd'autres revues scientifiques, telle une récentelivraison de French Historical Studies, number 4, fall2009). Parmi les outils de travail essentiels pour leschercheurs figurent les travaux de synthèse etdictionnaires consacrés au personnel politique decette période, tels les deux ouvrages collectifsdirigés par Edna H. Lemay : un Dictionnaire desConstituants, paru chez Universitas (1991) et unDictionnaire des Législateurs, paru au Centreinternational d'étude du XVIIIe siècle (2007), chacunen deux volumes. En revanche, s'agissant de latroisième Assemblée législative de la périoderévolutionnaire, la Convention nationale, pourtant aucoeur du moment le plus critique pour la France enRévolution et toute première Assemblée législativede la République (automne 1792 - automne 1795),force est de constater que les chercheurs en sonttoujours réduits à consulter le Dictionnaire desConventionnels d'Auguste Kuscinski publié en 1916.

Réédité en 1973 à seulement 800 exemplaires, avec un texte inchangé, et vite de nouveau épuisé, cet ouvrage est très incomplet et fautif, d'autant que l'auteur n'était pas historien de formation et a travaillé de manière artisanale, ne cherchant qu'à rassembler une succession de notices biographiques sur des représentants du peuple alors encore à peine connus. Le corpus établi en ces premières années du XXe siècle est loin d'être complet, puisque certains représentants du peuple sont omis (des suppléants ayant siégé plus ou moins tardivement, mais aussi rien moins que Maximilien Robespierre dont Kuscinski n'a jamais rédigé la notice biographique. Il réservait celle-ci pour la fin de ce travail, interrompu par son décès). Quant à la longueur très inégale des notices (ici quelques lignes, là plusieurs longues pages), elle atteste, d'une part, les connaissances très partielles de l'auteur qui était avant tout réduit aux fonds d'archives parisiens et aux glanes envoyés par de nombreux correspondants dans les départements, d'autre part, certains choix partisans qui sont autant de reflets d'un moment historiographique donné.

En effet, tout lecteur de son dictionnaire a tôt fait de percevoir l'intérêt de Kuscinski pour les Montagnards et plus encore le mépris qu'il voue à certains membres de la Convention nationale, notamment à ceux qui ont pu être qualifiés de « girouettes » (dans sa préface de 1916, reprise telle quelle en 1973, Alphonse Aulard notait à ce propos : « Kuscinski n'a pas toujours un ton objectif, comme nous disons. Il n'était pas seulement passionné pour la vérité, mais aussi pour la Montagne de la Convention et les Montagnards. Il y a donc des idées et des hommes qu'il ne peut s'empêcher d'exalter ; il en est d'autres qu'il aime à dénigrer, quoique sans calomnie et voulant toujours être juste. Il loue, il se fâche, il gronde »). Son dictionnaire illustre aussi les difficultés du classement des Conventionnels dans les mouvances politiques internes à cette Assemblée, puisque, au-delà des Montagnards et Girondins les plus faciles à identifier, il tend souvent, peu ou prou, à ranger les autres dans la Plaine. Qui plus est, il ne permet guère de suivre l'émergence et l'évolution de ces trois mouvances, et plus encore les reclassements politiques des uns et des autres au fil des événements, sauf pour les cas les plus fameux (songeons à Barère, bel exemple de passage de la Plaine à la Montagne). Il n'autorise pas davantage à saisir les logiques des liens noués par de très nombreux Conventionnels avec les clubs politiques, la Commune et les sections de Paris, sans même parler des contacts souvent étroits conservés avec les électeurs et le personnel politique de leur département d'origine et/ou d'élection dont témoignent des correspondances conservées dans les Archives départementales ou municipales. Enfin, ses parti-pris et autres jugements de valeur, ses considérations sur les Exagérés et les Indulgents au moment de lutte des factions, a fortiori ses emplois fréquents de qualificatifs au sens douteux (soutenir par exemple que tel ou tel représentant du peuple est « modéré », « exagéré », « réacteur », etc.), étonnent aujourd'hui tant ils sont abrupts et souvent marqués du sceau de l'imprécision.
Comment douter que son Dictionnaire des Conventionnels ne réponde plus aux critères scientifiques depuis établis par les historiens de la Révolution française, notamment par Edna H. Lemay et les chercheurs alors rassemblés autour d'elle pour l'étude des deux premières Assemblées législatives ? Sur ce point, le manque est flagrant et l'élaboration d'un outil qui permettrait de le combler s'impose.

Le projet ACTAPOL se propose ainsi de compléter l'information des chercheurs en poursuivant le travail ouvert par Edna H. Lemay, d'autant que de nombreux travaux sur les membres de la Convention nationale sont venus compléter l'information disponible. Ainsi, au-delà des ouvrages et autres textes biographiques, plusieurs études ont été consacrées aux classements politiques internes et/ou aux mouvances politiques de la Convention nationale (pour ne citer que quelques livres : Sydenham 1961, Patrick 1972, Soboul 1980, Furet-Ozouf 1991, colloque sur Les fédéralismes 1995, Dupuy-Morabito 1996, Hanson 2003, de Mathan 2004). Montagne et Gironde sont aujourd'hui bien mieux connues qu'elles ne l'étaient au temps de Kuscinski, même si les appartenances des représentants du peuple à ces « groupes » politiques plus ou moins hétérogènes donnent toujours lieu à des comptages contradictoires (ainsi pour les Montagnards, notamment entre le nombre proposé par F. Brunel et celui d'A. Patrick). Par ailleurs, le fait qu'aucun chercheur ne se soit encore attelé sérieusement à l'étude de la Plaine ou Marais, pourtant la mouvance politique la plus nombreuse à l'Assemblée, est révélateur des limites de nos connaissances des individus, de leurs parcours politiques et plus encore de leurs prises de position (au sein comme en dehors de la Convention nationale). Seule une thèse en cours (Université de Paris 1) leur est actuellement consacrée, mais les difficultés auxquelles elle se heurte semblent importantes. Sauf à considérer que le « Centre » politique serait par nature « introuvable » en France et plus particulièrement au cours de la Révolution, ce relatif vide historiographique ne peut toutefois s'expliquer par le seul intérêt porté de longue date aux Montagnards et aux Girondins. Ce n'est que par une nouvelle appréhension globale du corpus des Conventionnels, par le croisement d'approches biographiques et prosopographiques, c'est au carrefour entre vision par le haut et vision au plus près des archives départementales et municipales, que les représentants du peuple ayant choisi de siéger à
la Plaine pourront enfin retrouver tout à la fois un portrait collectif et des portraits individuels débarrassés des a priori de Kuscinski.
D'autres recherches ont justement apporté ces dernières années des éclairages neufs sur l'institution « révolutionnaire » (au sens d'« extraordinaire ») des représentants du peuple en mission, permettant un regard très différent de celui traditionnellement avalisé par l'historiographie sur le fonctionnement de la Convention nationale et de ses comités, mais aussi sur le rôle d'intermédiaires joué par les « missionnaires de la République » dans les départements et aux armées (Gross 1997- 2000, Biard 2002, Robin 2002). Pourtant, là aussi, le poids des parti-pris, voire des légendes noires, depuis deux siècles, de même que la dispersion des sources et la nécessité d'une enquête appréhendant tout le territoire de la République semblaient devoir proscrire toute approche un tant soit peu « décapante ». Au-delà de la nouvelle perception par les historiens de cette institution clef des années 1793-1795, la seule étude par M. Biard du rythme des envois et rappels des missionnaires, ainsi que de la géographie des missions, rend le travail de Kuscinski obsolète pour tout ce qui touche à ces représentants du peuple (soit environ un conventionnel sur deux).
Enfin, à bien des titres, le projet ACTAPOL s'inscrirait aussi dans les courants historiographiques actuels. En effet, après les grandes études sociales des années 1950- 1970, le renouveau des approches sociales et politiques des années 1990 a vu réapparaître l'intérêt historique pour les parcours singuliers, tandis que se délitaient en partie les écoles de pensée. Plusieurs travaux biographiques réalisés dans les années 1990 (évoqués ci-après), sous forme de thèses ou d'autres études, permettent aujourd'hui de modifier en profondeur le portrait de tel ou tel membre de la Convention nationale, y compris pour des personnages pourtant objets depuis deux siècles de véritables légendes noires. Ils témoignent, là encore, de ce que l'historiographie a pu, deux siècles durant, véhiculer des idées reçues, parfois caricaturales à souhait, des historiens se bornant à plagier leurs prédécesseurs sans mettre en oeuvre de nouvelles recherches. Or, dans cette sorte de « vulgate » qui persiste à propos des membres de la Convention nationale, le dictionnaire de Kuscinski a trop souvent fait office de véritable « bible », en l'absence d'autres travaux de synthèse. Aujourd'hui, les dossiers biographiques revisités et les enquêtes ici mentionnées, notamment celles qui sont assorties d'une dimension prosopograhique, rendent à eux seuls urgente la nécessité de reprendre de fond en comble le travail de Kuscinski.

Description du projet

1/ État de l'art
La césure entre républicains des lettres et militants n'est pas encore opérée à l'heure de l'Assemblée nationale constituante ; il faut attendre l'an III et la préparation de la Constitution qui va mettre en place le Directoire pour qu'apparaisse une véritable « classe politique », se pensant comme telle, qui se donne, par le décret des deux tiers, les moyens de perdurer dans ses fonctions électives. C'est bien des Conventionnels dont il s'agit, ceux du moins qui, souvent hommes de la Plaine mais pas seulement, sont sortis indemnes des oppositions fratricides entre Girondins et Montagnards, ou entre Montagnards eux-mêmes. Les interrogations sur les moments républicains, les sources des constructions idéologiques ont nourri depuis le Bicentenaire de la Révolution une abondante littérature de part et d'autre de l'Atlantique (Brunel, Monnier, Guilhaumou, Bosc, Deleplace, Serna, Baker, Censer, Pocock, Skinner, Van Kley). Les études biographiques ont connu un important renouveau dans les années 1990, leur sujet devenant le révélateur complexe du champ des possibles familiaux, sociaux, politiques ou culturels ouvert par la Révolution. Antonelle, Billaud-Varenne, Boissy d'Anglas, Collot-d'Herbois, Merlin de Douai, Sieyès, Grégoire, Condorcet, Fouché, Couthon, François de Neufchâteau, Lamourette, entre autres, ont bénéficié de solides travaux qui marquent l'élaboration d'une pensée politique, les réemplois idéologiques, la part d'opportunisme et de rejet des modes et habitudes anciennes, l'inscription dans le fait national, dans le temps long de la tradition ou le présent de la propagande (Serna, Brunel, Le Bozec, Biard, Leuwers, Guilhaumou, Plongeron, Badinter, Baker, Liris, Braconnier, Margairaz, Chopelin).
La publication des sources, entamée dès la Restauration avec la série des Mémoires des Conventionnels, dont plusieurs ont été régulièrement réédités, se poursuit : pensons au long et continu travail d'édification des Archives parlementaires qui, croisant comptes rendus des journaux et procès-verbaux manuscrits des séances, reconstituent les débats des Assemblées de la Révolution (pour l'heure jusqu'à l'automne 1794) ; à la publication des papiers personnels des législateurs, encouragée par la vogue des enquêtes sur le for privé (par exemple sur les livres de raison autour de F.-J. Ruggiu) : ainsi des riches archives russes ou italiennes de Jullien de la Drôme ou de Gilbert Romme (A.M. Bourdin, Ehrard, Rol-Tanguy). Autant de sources qui interrogent sur le rapport à l'histoire immédiate (Ph. Bourdin) et ouvrent plus largement sur la culture littéraire, religieuse et scientifique des serviteurs de la cause révolutionnaire. La publication en cours, par G. Feyel, de son Dictionnaire de la presse française en Révolution, permet d'envisager l'investissement militant de quelques-uns des Conventionnels dans les journaux provinciaux et aide à penser ce rapport multiforme entre Paris et les départements, qui a beaucoup été étudié pour le temps court de la révolte fédéraliste (sous la direction de R. Dupuy ou de l'UMR Telemme). 
Le travail ancien d'Aulard sur la Société des Jacobins, la synthèse de M. Kennedy, l'Atlas de la Révolution, les nombreuses thèses des années 1990 sur cette forme éminente de sociabilité politique au niveau local (Bianchi, Fournier, Pingué, Peyrard, Bourdin, Gainot, par exemple), la publication entreprise par le CTHS des procès-verbaux des clubs et des sociétés populaires, enrichissent un peu plus ce débat. Mais il est aussi focalisé sur quelques moments et questions clés de la Convention : l'affrontement Girondins-Montagnards (Mathiez 1930, Soboul 1980, Furet-Ozouf 1991), le 9 Thermidor et ses suites (Baczko, Luzzatto, Brunel, Bovykine, Vovelle), les martyrs de prairial (Lucas, Brunel, Goujon, Garrone, Ehrard).
Cependant, on attend pour les Conventionnels l'équivalent du portrait de groupe peint par T. Tackett pour les Constituants. Non que des travaux prosopographiques n'y invitent : ceux de Biard sur les 426 représentants en mission, de Leuwers sur les avocats nous incitent à aller au-delà de la biographie isolée, même si elle est le fil rouge d'enseignements plus généraux, à dépasser les âpres débats sans cesse poursuivis autour d'un Robespierre devenu malgré lui seule incarnation de la Terreur politique – ce qui, sans mésestimer la blessure portée au corps civique et aux familles endeuillées, est nier la responsabilité collective et rendre incompréhensible une politique « terroriste » dont les aspects économiques, sociaux, militaires et culturels sont volontiers oubliés. Mais le corpus des Conventionnels demeure incomplet, marqué par les héritages prolongés du XIXe siècle, des articles à charge et surtout à décharge issus souvent d'une érudition locale parfois peu scrupuleuse et avant tout polémiste, qui nourrit les dictionnaires Kuscinski, Hoefer ou l'inachevé Michaud. Tout en prenant en compte l'ensemble de leur parcours, de leur origine à leur carrière post-révolutionnaire, le dictionnaire issu du projet ACTAPOL entendrait mettre en évidence non seulement un parcours politique, mais s'intéresserait précisément aux actions, aux prises de position, aux participations aux comités, aux missions dans les départements, etc. Par ailleurs, le travail proposerait un inventaire de leurs écrits imprimés et de leur localisation dans les bibliothèques et archives, ainsi que la publication de sources qui ouvriraient de possibles prolongements aux recherches.

2.Objectifs, caractères ambitieux/novateur du projet
Le projet ACTAPOL poursuit trois objectifs. Le premier est l'établissement d'unDictionnaire des Conventionnels, qui paraîtrait dans la collection du Centre international d'étude du XVIIIe siècle, dans une collection qui a notamment accueilli le Dictionnaire des Législateurs d'Edna Lemay (2007). La réalisation et la publication d'un tel ouvrage relève nécessairement d'un travail d'équipe, à mener simultanément en bibliothèque et dans les archives de Paris et de province : les séries L, F, J et les fonds notariés des dépôts départementaux seront particulièrement sollicités, soit des centaines de cartons ; aux Archives nationales, on s'attachera particulièrement aux cartons C 352 et 353, et aux sous-séries AD XVIII, AF II, AP, B II, D I, D III, F7. Encadrée par les trois partenaires, dont chacun prendrait chacun en charge une part de l'espace national (Nord-Est, Sud-Est, grand Ouest), l'enquête serait menée par des membres statutaires de leurs trois équipes et des enseignants-chercheurs associés à celles-ci, dont beaucoup ont déjà contribué à l'élaboration du Dictionnaire des Législateurs. Concrètement, après dépouillement de la bibliographie disponible, le travail doit s'opérer à deux niveaux. À chaque fois que cela est nécessaire, les origines familiales, le parcours de formation et les premières années de la carrière professionnelle ou de l'engagement politique du député doivent être reconstitués à partir des archives locales ou départementales ; une attention doit également être portée au parcours post-conventionnel du représentant du peuple. Le dictionnaire, cependant, entend également insister sur le déroulement de la carrière de chaque député à la Convention par le dépouillement des procès-verbaux del'Assemblée, de la presse, des archives de clubs politiques, etc. ; pour la période de la Convention thermidorienne, l'enquête est d'autant plus délicate que l'on ne dispose pas encore des volumes des Archives parlementaires, et que le travail d'investigation doit s'opérer à partir des sources premières. Essentiellement menée à partir des fonds parisiens, cette seconde partie de l'enquête sera particulièrement confiée au postdoctorant recruté à dessein. La rédaction des notices se fera ensuite selon un plan uniforme, mis en place par Edna Lemay dans ses précédents travaux, qui présente successivement des informations familiales, le parcours de formation, la carrière avant 1789, la carrière au temps des deux premières assemblées révolutionnaires, celle au temps de la Convention, la carrière après 1795, puis les sources.
Les outils informatiques et le web permettent un traitement différencié des informations recueillies. Certes, l'essentiel se trouvera synthétisé dans les notices du dictionnaire papier, qui viendra compléter la liste des outils disponibles pour la connaissance des acteurs de la Révolution. Certaines données, cependant, seront communiquées par voie d'internet, et offriront aux chercheurs des informations complémentaires sur les Conventionnels. Trois bases de données complémentaires seront ainsi constituées. Une première présentera la bibliographie des députés de la Convention, et le lieu de conservation de leurs publications ; ces dernières sont très dispersées et conservées seulement en partie à la Bibliothèque nationale. Parmi les titres ainsi identifiés, une attention particulière sera accordée aux nombreux plaidoyers pro domo publiés au lendemain de la chute de la Gironde et surtout pendant l'an III, qui invitent à une réflexion sur l'écriture d'une histoire immédiate (Bourdin, 2009) et sur la constitution d'une mémoire de la Révolution (Luzzatto, 1991). Une seconde base de données bibliographique donnera cette fois accès aux travaux publiés (livres, articles) ou non (mémoires, thèses) sur les députés de la Convention. Enfin, la numérisation du fonds des Archives nationales constitué à la suite de la demande faite aux députés (C 352 et 353), en prairial an III, d'exciper de leur état civil, offre une source inégalable et jamais étudiée sur leur entourage familial, leur fortune et leur insertion sociale.
Comme l'ont montré les dictionnaires récemment publiés, l'outil de travail suscite l'émergence de nouvelles recherches et permet le renouvellement des synthèses ; en cela, l'outil proposé ouvrira à de nouvelles enquêtes sur les hommes de la Convention, sur les mouvances politiques à l'oeuvre, etc. Pour une première valorisation et mise en perspective des recherches, le programme introduit d'ailleurs à certaines de ces interrogations, par l'organisation de trois journées présentées infra sur : Le député, ses territoires, ses électeurs : un intermédiaire en Révolution ; Absent ou silencieux : prudence et difficultés du choix politique ; Les Conventionnels après la Convention : adaptation, exclusion, mémoires.

Coordination
La coordination du projet est assurée par Michel Biard, Philippe Bourdin et Hervé Leuwers, tous trois investis à 40 % de leur temps de recherche. La coordination d'ensemble sera assurée par Hervé Leuwers, à partir du laboratoire IRHiS UMR-CNRS
8529.

Le partage des tâches s'opèrera de la manière suivante :
- Hervé Leuwers, outre la coordination générale, assurera l'encadrement du postdoctorant, la coordination des recherches sur les Conventionnels issus d'une trentaine de départements du Nord et de l'Est (dont Paris) et aura la responsabilité de la première
journée d'étude.
- Philippe Bourdin assurera la coordination des recherches sur les Conventionnels dans la trentaine de départements Sud-Est (tâche 2) et aura la responsabilité de la troisième journée d'étude.
- Michel Biard assurera la coordination des recherches sur les Conventionnels du grand Ouest (tâche 2) et aura la responsabilité de la deuxième journée d'étude.

La responsabilité de la tâche 4 sera confiée à :
- Pascal Dupuy, pour la bibliographie sur les Conventionnels.
- Laurent Brassart, pour les écrits des Conventionnels.
- Karine Rance, pour le traitement du fonds des Archives nationales consacré à
l'état-civil des élus (C 352 et 353).

Les 3 partenaires

1/ Institut de recherches historiques du Septentrion (IRHiS-UMR 8529 – CNRS), Université Lille 3 (direction : Catherine DENYS).
Issu du regroupement de trois équipes de l'Université Lille 3 spécialisées en histoire et histoire de l'art, l'Institut de recherches historiques du Septentrion (IRHiS) est devenu officiellement Unité Mixte de Recherche (UMR 8529 CNRS – Lille 3) le 1er janvier 2006. Son potentiel humain de 60 chercheurs et enseignants-chercheurs, 15 postdoctorants et 110 doctorants s'organise en trois équipes : Histoire de l'art : formes, dynamiques, interprétation ; Activités économiques, dynamiques sociales, échanges ; Du local aux empires. Traditionnellement, les études révolutionnaires forment un important pôle de cristallisation des recherches, matérialisé par l'un des quatre « projetstransversaux » (dir. Sophie Raux, Hervé Leuwers) : Réformes et révolutions en Europe
et aux Amériques, du Moyen Âge au XXe siècle.
C'est dans ce cadre que se poursuivent les recherches consacrées au temps des Révolutions. Ces dernières années, elles ont été notamment marquées par la série de rencontres consacrées au passage du Directoire au Consulat (J.P. Jessenne, J. Bernet, H. Leuwers et alii (dir.), Du Directoire au Consulat, 1999-2001, 4 vol.), par un colloque consacré au changement social en temps de Révolution (J.P. Jessenne (dir.), Vers un ordre bourgeois, 2007) et une table-ronde sur l'émergence de professions nouvelles dans la France et la Belgique de l'époque révolutionnaire (H. Leuwers (dir.),Expériences spécifiques et partagées, 2010).

2/ Centre d'histoire Espaces et Cultures (CHEC), EA 1001, Université Blaise Pascal (Clermont 2) (direction : Philippe BOURDIN).
Fort de plus de cinquante enseignants-chercheurs (archéologues, historiens, historiens de l'art, musicologues) et d'autant de doctorants, le CHEC développe actuellement quatre axes de recherche : histoire socio-politique ; sensibilités et sociabilités religieuses ; usages et représentations de l'espace : approches historiques etarchéologiques ; pratiques artistiques : acteurs et réseaux. Les recherches sur la Révolution française sont un élément structurant du premier et du quatrième axe, et donnent lieu à des collaborations régulières avec l'Institut d'histoire de la Révolution française (Paris I), le Musée de la Révolution française (Vizille) et la Société des études robespierristes. La période tient, il est vrai, une place à part dans l'historiographie clermontoise depuis les années 1960 et les nombreuses manifestations scientifiques et publications conduites par Albert Soboul, co-fondateur du Centre de Recherches Révolutionnaires et Romantiques. Ce centre, aujourd'hui disparu en tant que tel, avait été privé à partir de 1991 des historiens, poussés par le MEN à fonder leur propre équipe pour mieux justifier d'un troisième cycle. Les partenariats avec les littéraires sont cependant demeurés actifs, permettant de distinguer Clermont 2 dans le champ consacré aux études sur la littérature et surtout le théâtre révolutionnaires et impériaux (Les arts de la scène et la Révolution française, et La scène bâtarde entre Lumières et romantisme, 2004 ; Réseaux et sociabilité littéraire en Révolution, 2007 ; Triolaire, 2010). Aujourd'hui, une base de données prosopographiques sur les théâtres provinciaux sous la Révolution et l'Empire est en construction, des collaborations nouées avec la Comédie-Française.
Mais c'est l'histoire des cultures politiques qui a sans nul doute été la plus féconde. Les travaux (thèses, maîtrises, masters) abondent sur la sociabilité révolutionnaire (sociétés populaires, comités de surveillance, gardes nationales, assemblées électorales, suspects et suspicion, suivi de la cohorte des anciens élèves de l'École royale militaire d'Effiat) et ont conduit à la publication de plusieurs colloques (Romme, 1995 ; Desaix, 2001), mémoires et thèses consacrés pour partie ou en totalité à l'exemple auvergnat (Jarrousse sur les prisonniers de guerre étrangers, 1998 ; Bourdin sur les prêtres patriotes, 2000 ; Ciotti sur les levées d'hommes, 2001 ; Coquard sur les justices de paix, 2001). Les enquêtes les plus récentes portent sur la noblesse en Révolution : analyse des carnets d'émigration du comte d'Espinchal, de l'établissement italien du comte de Pontgibaud, de la symbolique spatiale et sociale des châteaux, publications de synthèse sur Lafayette entre deux mondes et Les noblesses françaises en Révolution, en 2009-2010. Après avoir posé la première pierre du renouvellement des études sur le Directoire (La République directoriale, 1998), le CHEC a mené ou favorisé la publication de plusieurs enquêtes sur l'apprentissage de la démocratie et la violence socio-politique (L'Incident électoral, 2001 ; Le Secret en République, 2004 ; La voix et le geste, 2005), sur l'écriture par les révolutionnaires d'une histoire immédiate (Bourdin (dir.), 2008), et coordonne la publication de la correspondance du Conventionnel Gilbert Romme, dispersée entre la France, l'Italie et la Russie, dont trois volumes sont déjà parus (2006 et 2009).

3/ Groupe de Recherches d'Histoire (GHRis) – Université de Rouen. Équipe d'accueil 3831 (direction : Elisabeth Lalou).
L'équipe du GRHis rassemble les historiens de cette Université, toutes périodes confondues, et travaille sur les identités et pratiques sociales. Ses recherches sont réparties en trois axes, subdivisés en thèmes : Identité, patrimoine, territoire / Changements et régulation sociale / Anthropologie historique des identités. Les travaux portant sur la Révolution française prennent place dans l'axe 2, avec un sous-axe spécifique (Révolutions, communautés et État) placé sous la direction du professeur Michel Biard.
Depuis sa fondation dans les années 1960, l'Université de Rouen a toujours accordé une place importante aux recherches sur la Révolution française. Aussi est-elle devenue l'un des centres majeurs d'études pour cette période, avec une forte reconnaissance nationale et internationale, notamment sous la direction des professeurs Claude Mazauric, Guy Lemarchand, Jean-Pierre Jessenne, puis Michel Biard. Un grand nombre de publications, journées d'étude et colloques attestent cette importance.
Récemment, Michel Biard et les chercheurs qui l'entourent ont organisé un colloque international consacré aux politiques de la Terreur (2007) et trois journées d'étude successives (sur les représentations de l'homme politique en 2005, les attitudes des journalistes et écrivains face aux violences d'État en 2006, la fête de la Fédération en
2008). L'ensemble a été publié, aux Presses Universitaires de Rennes pour le colloque, aux Presses Universitaires de Rouen-Le Havre pour les journées d'étude (dans la collection des Cahiers du GRHis). Dans le cadre de cette tradition des études révolutionnaires à Rouen, de nombreux travaux de maîtrise et DEA, puis de masters, enfin des thèses, ont été et sont encore chaque année consacrés à la Révolution française (sous la direction du professeur Michel Biard, trois thèses soutenues à l'automne 2009, sept actuellement en cours dont cinq portant sur la période révolutionnaire). Il va donc de soi que de jeunes chercheurs du GHRis pourraient tout naturellement trouver place dans le présent projet, notamment des étudiants réalisant leur master.

L'Équipe

  • Partenaire 1 - IRHiS
    BRASSART Laurent 
    JESSENNE Jean-Pierre 
    SIMONIN Anne

  • Partenaire 2 - CHEC
    CHOPELIN Paul
    GAINOT Bernard
    RANCE Karine

  • Partenaire 3 - GRHis
    DE MATHAN Anne
    DUPUY Pascal
    PINGUÉ Daniele

  1. Avezou Laurent, « La biographie. Mise au point méthodologique et historiographique », Hypothèses, 2000-1, p. 13-24.
  2. Bourdieu Pierre, « L'illusion biographique », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 62-63, juin 1986, p. 69-72.
  3. Dosse François, Le pari biographique : écrire une vie, Paris, La découverte, 2005.
  4. Histoires de vies, Paris, Presses de l'Université de Paris Sorbonne, 1996.
  5. Kaeser Marc-Antoine, « La science vécue, les potentialités de la biographie en histoire des sciences », Revue d'histoire des sciences humaines, n° 8, 2003, p. 139-160.
  6. « Le biographique », Revue de sciences humaines, n° 224, 1991.
  7. L'Etat moderne et les élites. XIIIe-XVIIIe s. Apports et limites de la méthode prosopographique, Paris, Publication de la Sorbonne, 1996.
  8. Le Goff Jacques, « Comment écrire une biographie historique aujourd'hui ? », Le Débat, n° 54, 1989, p. 48-53.
  9. Levi Giovanni, « Les usages de la biographie », Annales ESC, n° 6, nov.-déc. 1989, p. 1325-1336.
  10. Madelénat Daniel, La biographie, Paris, PUF, 1984.
  11. Margadant Jo Burr (dir.), The New Biography. Performing Feminity in Ninceteenth-Century France, Berkeley, University of California Press, 2000.
  12. Peneff Jean, La méthode biographique : de l'école de Chicago à l'histoire orale, Paris, A. Colin, 1990.
  13. Piketty Guillaume, « La biographie comme genre historique : étude de cas », XXe siècle, n° 63, 1999, p. 119-126.
  14. Robin Jean-Yves, Maumigny-Garban Bénédicte de, Soëtard Michel (dir.), Le récit biographique, Paris, L'Harmattan, 2004, 2 vol.
  15. Vovelle Michel, « De la biographie à l'étude de cas », dans « Problèmes et méthodes de la biographie, actes du colloque, Sorbonne, 3-4 mai 1985 », Sources, n° 3-4, 1985, p. 191-198.
  16. Principaux dictionnaires biographiques utiles à la recherche
  17. Arnault A. V., Jay A., Jouy E. et Norvins J., Biographie nouvelle des contemporains ou dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers, Paris, Librairie historique, 1822-1825., 20 vol.
  18. Bargeton René, Bougard Pierre, Le Clère Bernard, Pinaud Pierre-François (dir.), Les préfets, du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870, Paris, Archives nationales, 1981.
  19. Bergeron Louis et Chaussinand-Nogaret Guy (dir.), Grands notables du Premier Empire, Paris, CNRS éditions, 1978-, 29 volumes parus.
  20. Furet François, Ozouf Mona (dir.), Dictionnaire critique de la Révolution française, Paris, Flammarion, 1988.
  21. Gainot Bernard, Dictionnaire des membres du Comité de salut public, Paris, Tallandier, 1990.
  22. Gallois Léonard, Dictionnaire historique de tous les ministres, depuis la Révolution jusqu'en 1827, Paris, Charles Béchet et Ambroise Dupont, 1828.
  23. Hoefer Ferdinand (dir.), Nouvelle biographie générale, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Paris, Firmin-Didot, 1855-1870, 46 vol.
  24. Hours Henri (dir.), Naissance d'un département. Dictionnaire biographique des administrateurs du département, des districts et des cantons du Jura pendant la Révolution française (1790-an VIII), Lons-le-Saunier, Société d'émulation du Jura, 1991.
  25. Kuscinski Auguste, Dictionnaire des Conventionnels, Paris, Société d'histoire de la Révolution française, 1916 ; reprint Brueil-en-Vexin, Editions du Vexin français, 1973.
  26. Lemay Edna Hindie (dir.), Dictionnaire des Constituants (1789-1791), Paris, Universitas, 1991, 2 vol.
  27. Lemay Edna Hindie (dir.), Dictionnaire des Législateurs (1791-1792), Ferney-Voltaire, Centre international d'étude du XVIIIe siècle, 2007, 2 vol.
  28. Michaud Louis Gabriel (dir.), Biographie universelle, ancienne et moderne, Paris, C. Delagrave, éd. 1870-1873, 45 vol.
  29. Prevost Michel, Roman d'Amat Jean-Charles et alii (dir.), Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané, 1932-, 19 volumes parus.
  30. Robert Adolphe, Bourloton Edgar et Cougny Gaston, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1889), Paris, Bourloton éditeur, 1889-1891, 5 vol. ; réimp. Genève, Slatkine reprints, 2000.
  31. Robert Jean-Baptiste Magloire, Vie politique de tous les députés à la Convention nationale, pendant et après la Révolution, Paris, Saint-Michel, 1814.
  32. Saint-Edme T. Bourg, Biographie des lieutenans-généraux, ministres, directeurs-généraux, chargés d'arrondissemens, préfets de la police en France et de ses principaux agens, Paris, 1829.
  33. Soboul Albert, Suratteau Jean-René, Gendron François (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 1989.
  34. Tulard Jean (dir.), Dictionnaire Napoléon, Paris, Fayard, 1987.
  35. Ouvrages de synthèse sur les députés de la période révolutionnaire et/ou sur les grands courants politiques divisant la Convention nationale
  36. Baczko Bonislaw, Comment sortir de la Terreur. Thermidor et la Révolution, Paris, NRF Gallimard, 1989.
  37. Biard Michel, Missionnaires de la République. Les représentants du peuple en mission (1793-1795), Paris, Editions du CTHS, 2002.
  38. Biard Michel, Les lilliputiens de la centralisation. Des intendants aux préfets, les hésitations d'un modèle français, Seyssel, Champ Vallon, 2007.
  39. Bliard Pierre, Les Conventionnels régicides d'après des documents officiels et inédits, Paris, Librairie académique Perrin, 1913.
  40. De Mathan Anne, Girondins jusqu'au tombeau. Une révolte bordelaise dans la Révolution, Bordeaux, Editions du Sud-Ouest, 2004.
  41. Dupuy Roger et Morabito Marcel (dir.), 1795. Pour une République sans révolution, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1996.
  42. Furet François et Ozouf Mona (dir.), La Gironde et les Girondins, Paris, Payot, 1991.
  43. Gross Jean-Pierre, Fair Shares for all, Jacobin Egalitarianism in Practice, Cambridge, Cambridge University Press, 1997 (trad. fr. : Égalitarisme jacobin et droits de l'Homme, 1793-1794 (la Grande famille et la Terreur), Paris, Arcanteres, 2000).Hanson Paul, The Jacobin Republic under Fire. The Federalist Revolt in the French Revolution, University Park, Penn State University Press, 2003.
  44. Libermann Henri, Les commissaires de l'Assemblée législative et de la Convention, depuis la révolution du 10 août 1792 jusqu'en avril 1793, Paris, Jouve, 1926.
  45. Luzzatto Sergio, Mémoire de la Terreur, Lyon, PUL, 1991.
  46. Luzzatto Sergio, L'automne de la Révolution, Paris, Honoré Champion, 2001.
  47. Patrick Alison, The Men of the First French Republic, Political Alignments in the National Convention of 1792, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1972.
  48. Serna Pierre, La république des girouettes, Seyssel, Champ Vallon, 2005.
  49. Soboul Albert (dir.), Girondins et Montagnards (actes du colloque de Paris, Sorbonne, 1975), Paris, Société des études robespierristes, 1980.
  50. Sydenham Michael John, The Girondins, Londres, Athlone Press, 1961.
  51. Tackett Timothy, Par la volonté du peuple. Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires, Paris, Albin Michel, 1997 (édition anglaise 1996).
  52. Vovelle Michel (dir.), Le tournant de l'an III. Réaction et Terreur blanche dans la France révolutionnaire, Paris, Editions du CTHS, 1997.
  53. Wallon Henri, Les représentants du peuple en mission et la justice révolutionnaire dans les départements en l'an II (1793-1794), Paris, Hachette, 1889-1890, 5 volumes.
  54. Première approche bibliographique des principaux ouvrages consacrés à des Conventionnels
  55. Barral-Mazoyer Rose, Officier de l'armée royale et conventionnel, Thomas Augustin Gasparin, Marseille, Éditions Jeanne Laffitte, 1982.
  56. Belin René, Un représentant du peuple en mission dans ses rapports avec la Convention nationale et le Comité de salut public. Étienne Maignet, membre de la Convention nationale, Ambert, Migeon, 1921.
  57. Biard Michel, Collot d'Herbois. Légendes noires et Révolution, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1995.
  58. Billaud-Varenne Jacques Nicolas, Principes régénérateurs du système social, présentation et notes de Françoise Brunel, Paris, Publications de la Sorbonne, 1992.
  59. Bliard Pierre, Le conventionnel Prieur (de la Marne) en mission dans l'Ouest, 1793-1794, Paris, Émile Paul, 1906.
  60. Bluche Frédéric, Danton, Paris, Perrin, 1984.
  61. Borel du Bez C., Le conventionnel Borel du Bez. Documents inédits sur la réaction thermidorienne à Lyon et dans la région du Sud-Est, Gap, 1926.
  62. Bouchard Georges, Un organisateur de la victoire. Prieur de la Côte d'Or membre du Comité de salut public, Paris, Clavreuil, 1946.
  63. Bouscayrol René, Soubrany ou la Révolution assassinée, Moulins, Ipomée, 1984.
  64. Bouscayrol René, Couthon, ange ou démon, Revue d'Auvergne, n° spécial 558-559, Clermont-Ferrand, 2001.
  65. Brachet Arsène de, La Terreur dans l'Ouest. Le conventionnel Jean-Baptiste Le Carpentier d'après de nouveaux documents, Paris, Perrin, 1912.
  66. Braconnier Martine, De l'Auvergne à la Convention, Georges Couthon, 22 décembre 1755 – 10 thermidor an II, ou les métamorphoses de la Raison, Saint-Julien Chapteuil, Éditions du Roure, 1996.
  67. Brunel Françoise et Goujon Sylvain, Les martyrs de Prairial. Textes et documents inédits, Genève, Georg, 1992.
  68. Cabannes Gabriel, Dartigoeyte. Commissaire de la Convention dans les Landes, Mont-de-Marsan, Lacoste, 1986-1988, 2 volumes.
  69. Clamageran F., Le conventionnel Lakanal, son administration dans le département de la Dordogne, Paris, Le Chevalier, 1875.
  70. Coquard Olivier, Jean-Paul Marat, Paris, Fayard, 1993.
  71. Cornillon Jean, Une page de la Révolution française dans l'Allier. Pierre-Jacques Forestier, procureur syndic du district de Cusset, membre de la Convention nationale, Cusset, Furnoux, 1894.
  72. Coutant E. Paul, Stéfane-Pol, Autour de Robespierre. Le conventionnel Le Bas d'après des documents inédits et les mémoires de sa veuve, Paris, Flammarion, 1901.
  73. Dayet Maurice, Notes sur le conventionnel Vernerey et sur sa famille, Besançon, Dodivers, 1912.
  74. Delbert Jean-Paul, Itinéraires d'un général d'Empire, Jean-Baptiste Milhaud (1766-1833), Lille, Athos, 1997.
  75. Dhombres Jean et Nicole, Lazare Carnot, Paris, Fayard, 1997.
  76. Dornier Claude-Pierre, Une mission en Vendée militaire. Carnets de route d'un conventionnel (août 1794 – juin 1795) (éd. présentée et annotée par Xavier du Boisrouvray), Paris, Tallandier, 1994.
  77. Dussarp Maurice, Roger Ducos et sa mission à Landrecies en l'an III, Largentière, sd (1920).
  78. Etevenaux Jean, Fouché. Nantes, Nevers, Moulins, Lyon, Paris : itinéraires d'un révolutionnaire, Bourgen-Bresse, La Taillanderie, 1990.
  79. Fleury Comte, Carrier à Nantes (1793-1794), Paris, Plon, 1897.
  80. Gaudet de Lestard Pierre, Un Terroriste adversaire de la peine de mort, contribution à l'histoire de la mission du conventionnel Lequinio dans la Charente-Inférieure et la Vendée (septembre 1793-janvier 1794), La Rochelle, Pijollet, 1937.
  81. Gross Jean-Pierre, Saint-Just, sa politique et ses missions, Paris, Bibliothèque nationale, 1976.
  82. Hampson Norman, Danton, Oxford-New York, Blackwell, 1988.
  83. Jacob Louis, Joseph Le Bon, 1765-1795. La Terreur à la frontière (Nord et Pas-de-Calais), Paris, Mellottée, nd (1933 ou 1934), 2 volumes.
  84. Jacob Louis, La défense du conventionnel Joseph Le Bon présentée par lui-même, Paris, Mellottée, nd (1933 ou 1934). Jean-Baptiste Carrier, actes de la table ronde d'Aurillac, mai 1987, publiés par la Revue de la Haute-Auvergne, 1987-1988, t.LI.
  85. Jovy Ernest et Peyriller Julien, La mission du conventionnel Pierret dans la Haute-Loire en l'an III, Le Puy, Peyriller, Rouchon et Gamon, 1908.
  86. Labroue Henri, La mission du conventionnel Lakanal dans la Dordogne en l'an II (octobre 1793 – août 1794), Paris, Champion, 1912.
  87. Lacape Henri, Le conventionnel Lequinio, Bordeaux, Bière, 1955.
  88. Le Bozec Christine, Boissy d'Anglas, un grand notable libéral, Privas, Fédération des oeuvres laïques de l'Ardèche, 1995.
  89. Lemny Stefan, Jean-Louis Carra (1742-1793). Parcours d'un révolutionnaire, Paris, L'Harmattan, 2000.
  90. Leuwers Hervé, Merlin de Douai (1754-1838). Un juriste en politique, Arras, Artois Presses Université, 1996.
  91. Leveel Pierre, La mission de Tallien, représentant du peuple en Indre-et-Loire (mars-août 1793), Tours, Gibert-Clarey, 1958.
  92. Levot Pierre, Mission du représentant Harmand( de la Meuse) à Brest en 1795, Brest, sd.
  93. Lévy-Schneider Léon, Le conventionnel Jeanbon Saint-André, membre du Comité de salut public, organisateur de la marine de la Terreur, 1749-1813, Paris, Alcan, 1901, 2 volumes.
  94. Libois Pierre, Les représentants du peuple Prost et Lejeune dans le Jura en l'an II, les luttes politiques, Lons-le-Saulnier, M. Declume, 1936.
  95. Ligou Daniel, Jeanbon Saint-André, membre du Grand Comité de salut public (1749-1813), Paris, Messidor, 1989.
  96. Liris Elisabeth, L'Allier en Révolution. Sur les pas de Joseph Fouché, représentant en mission, Saint-Julien-Chapteuil, éditions du Roure, 2000.
  97. Lods Armand, Un conventionnel en mission. Bernard de Saintes et la réunion de la principauté de Montbéliard à la France, Paris, Fischbacher, 1888.
  98. Lucas Colin, La structure de la Terreur, l'exemple de Javogues et du département de la Loire, SaintÉtienne, Université Jean Monnet – CIEREC, 1990 (édition anglaise Oxford, 1973).
  99. Martin Gaston, Carrier et sa mission à Nantes, Paris, Presses Universitaires de France, 1924.
  100. Massé Pierre, Pierre-François Piorry, conventionnel et magistrat, 1758-1847, Poitiers, Société des Antiquaires de l'Ouest, 1968.
  101. Massié Michel, Le troisième consul Roger Ducos, Biarritz, J. & D. Éditions, 1992.
  102. Massin Jean, Robespierre, Paris, Le Club français du livre, 1956.
  103. Massin Jean, Marat, Paris, Le Club français du livre, 1969.
  104. Mazeau Guillaume, Le bain de l'Histoire. Charlotte Corday et l'attentat contre Marat, Seyssel, Champ Vallon, 2009.
  105. Ménard Jean-Louis, Jean-Baptiste Lecarpentier, représentant du peuple délégué par la Convention nationale dans le département de la Manche et autres environnants, Bricqueboscq, Éditions des champs, 2001.
  106. Pares Alain-Jacques, Le suicide du conventionnel Brunel, Toulon, 1923.
  107. Pascal François, L'économie dans la Terreur. Robert Lindet, 1746-1825, Paris, SPM, 1999. 
  108. Philippe André, Les représentants du peuple en mission et le département des Vosges (1792-1797), Épinal, S. A. de l'Imprimerie Fricotel, 1931.
  109. Pichois Claude et Dautry Jean, Le conventionnel Chasles et ses idées démocratiques, Aix-en-Provence, Ophrys, 1958.
  110. Reinhard Marcel, Le Grand Carnot, Paris, Hachette, 1950-1952, 2 volumes.
  111. Ricaud Louis, Les représentants du peuple en mission dans les Hautes-Pyrénées. Monestier du Puy-de-Dôme, nivôse-messidor an II, Paris, Honoré Champion, 1899.
  112. Robin Florent, Chronique d'une Terreur molle. Les représentants du peuple en mission dans l'Isère (mars 1793-brumaire an IV), Paris, ADHE, Collection Historiens de demain, 2002.
  113. Romme Gilbert, Correspondance, volume 1, 2 tomes (1777-1779), présentés par Anne-Marie et Philippe Bourdin, Jean Ehrard, Hélène Rol-Tanguy, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2006.
  114. Romme Gilbert, Notes scientifiques et anecdotes (1782-1788), idem, 2009.
  115. Sanguinède Charles, Fabre, député de l'Hérault, sa mission à l'armée des Pyrénées Orientales, Montpellier, 1906.
  116. Sicard Martial, Robespierre jeune dans les Basses-Alpes, Forcalquier, A. Crest, 1900.
  117. Suratteau Jean-René et Bischoof Alain, Jean-François Reubell, l'Alsacien de la Révolution française, Bar-le-Duc, Éditions du Rhin, 1995.
  118. Sydenham Michael J., Léonard Bourdon. The Career of a Revolutionary, 1754-1807, Waterloo (Ontario), Wilfrid Laurier University Press, 1999.
  119. Thiot L., Isoré député à la Convention, Abbeville, Paillart, 1910.
  120. Trimoulier Antoine, Un missionnaire de 93 : Marc Antoine Baudot, son rôle politique, ses missions ou notes historiques, Paris, Dorban, 1908.
  121. Vinot Bernard, Saint-Just, Paris, Fayard, 1985.
  122. Volcy-Boze J.-A., Les Conventionnels en mission dans le Midi, Paris, Lachaud, 1872.
  123. Walter Gérard, Robespierre, Paris, Gallimard, 1946.

ANR => 01/01/2014 – 31/12/2017

Coodinateur : Arnaud Bartolomei (Université Côte d’Azur – CMMC) 

Partenaire : Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine (CMMC – EA 1193), Université Côte d’Azur 

Équipe de coordination : Arnaud Bartolomei, Matthieu de Oliveira (IRHiS), Fabien Eloire, Claire Lemercier, Nadège Sougy

Le projet Fiduciae se propose de fournir, sur la base d’enquêtes empiriques, à la fois précises et ciblées, menées dans des fonds d’archives français, des éléments de validation formalisés et quantifiés de l’hypothèse d’une dépersonnalisation des relations entre commerçants en France et en Europe aux XVIIIe et XIXe siècles (vers 1680-vers 1880). À travers ce prisme, il entend répondre à une série de questionnements relatifs à la spécialisation, à  professionnalisation, à l’anonymisation et au désencastrement des relations de commerce  autant de concepts trop souvent confondus et qui, bien que centraux dans les travaux d’économie néo-institutionnaliste autant que dans bien des réflexions actuellement développées en histoire et en sociologie économiques, n’ont jamais fait l’objet d’études historiques systématiques. Il s’appuie pour ce faire sur trois types de sources, dont d’importants échantillons seront intégrés à des bases de données et analysés de manière qualitative, mais aussi quantitative, lexicométrique, cartographique et prosopographique : un ensemble de 2 000 lettres circulaires imprimées, reçues par quatre grandes maisons de négoce françaises (Briansiaux, Greffulhe Montz, Veuve Guérin et Roux frères), une série de lettres d’entrée en relation d’importantes maisons de négoce françaises et un échantillon de procurations issu des archives notariales de Paris, Marseille, Lyon et Lille.
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The project Fiduciae aims at providing a formalized and quantified discussion of the hypothesis that relationships between merchants in France and Europe became less and less personal in the 18th and 19th centuries. This discussion will be based on a precise and systematic empirical investigation in French archives. The broad question of the personal character of commercial relationships will lead us to discuss the specialization, professionalization and (decrease in) embeddedness of commerce. While these concepts are more or less implicitly central in contemporary developments in economic history and economic sociology, they have never been systematically investigated. We will mostly use three types of sources for our quantitative, lexicometric, cartographic and prosopographic study : a series of 2,000 printed circulars received by four of the most important French merchant houses (Briansiaux, Greffulhe Montz, Veuve Guérin and Roux frères) ; a series of letters allowing us to trace the establishment of new relatioships between a panel of important French merchant houses and their correspondents ; and a sample of acts giving power attorney driven from the notarial archives of Paris, Marseilles, Lyons and Lille.

=> pour en savoir plus

ANR

Responsable : Sophie Raux

Depuis une vingtaine d’années, l’histoire du marché de l’art en Europe a connu un grand développement, grâce à la collaboration de chercheurs venant de différents domaines – historiens, historiens de l’art et économistes. Aujourd’hui, l’étude des conditions économiques et sociales du cadre de production des artistes et du jeu de l’offre et de la demande s’est imposée comme une des sources les plus fécondes de renouvellement de l’histoire de l’art, offrant encore de nombreuses perspectives d’approfondissement dans les années à venir.

Depuis une vingtaine d’années, l’histoire du marché de l’art en Europe a connu un grand développement, grâce à la collaboration de chercheurs venant de différents domaines – historiens, historiens de l’art et économistes. Aujourd’hui, l’étude des conditions économiques et sociales du cadre de production des artistes et du jeu de l’offre et de la demande s’est imposée comme une des sources les plus fécondes de renouvellement de l’histoire de l’art, offrant encore de nombreuses perspectives d’approfondissement dans les années à venir.

Le programme Marchés de l’art en Europe : Émergence, développement, réseaux entend apporter une contribution significative à l’étude en plein développement de l’histoire des différentes formes du marché de l’art en Europe, en suscitant des collaborations internationales et interdisciplinaires. Il repose sur la constitution d’un groupe de travail associant historiens de l’art, historiens et économistes, comprenant actuellement quinze chercheurs venus de France, Belgique, Pays-Bas, Italie et États-Unis.

L’objectif final de ce travail d’équipe, envisagé sur une période de quatre années, est la constitution d’outils de travail (bases de données, répertoires de sources inédites) et la publication d’un ouvrage collectif qui permettra de faire la synthèse des travaux.

Objectifs scientifiques du programme

Le programme Marchés de l’art en Europe 1300-1800 a été conçu en étroite collaboration entre l’équipe lilloise et Neil De Marchi et Hans J. Van Miegroet (Duke University, NC). Il présente la particularité de développer un nombre restreint de trois grandes thématiques, et de resserrer l’enquête autour des anciens Pays-Bas et de la France, avec une extension souhaitée vers l’Allemagne, la Baltique et l’Europe centrale (Prague, Varsovie et Cracovie). Cette orientation procède d’une volonté d’approfondissement du rôle des marchands hollandais, flamands, brabançons et français, et de leurs réseaux, dans la structuration du marché européen. Elle présente une forte cohérence, ainsi qu’un large potentiel de découvertes et des perspectives de comparaison à l’échelle européenne inédites.

Le projet est orienté dans trois directions qui coïncident avec une progression chronologique :

1) Étude des conditions qui ont favorisé l’émergence du marché de la peinture du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle

Il s’agira d’une part de procéder à une analyse comparée de la réglementation du marché, à travers l’apparition et l’évolution des statuts des guildes et corporations d’artistes, mais aussi des contrats et procès qui peuvent renseigner sur les conditions d’exercice du commerce des œuvres d’art. Ces documents permettent de définir à quelle concurrence étrangère les peintres d’une ville donnée furent exposés et quelle fut leur attitude face aux importations d’œuvres d’art. Si des études comparatistes de ce type existent pour les Pays-Bas du Nord, elles n’ont pas encore été étendues aux Pays-Bas du Sud et à la France du Nord (Paris inclus).

D’autre part, il s’agira de réfléchir aux rapports complexes qu’entretiennent le marché de la tapisserie et celui de la peinture. Par quels glissements économiques, sociaux et esthétiques, la tapisserie qui fut pendant longtemps l’objet de luxe privilégié de la plupart des cours européennes fut concurrencée par l’éclosion du marché du tableau au tournant du XVIe siècle ? Quels rapports ont existé entre les mécanismes du commerce international de la tapisserie et celui de la peinture ? Par ailleurs, il s’agira également de reconsidérer l’importance de la production des peintures sur toile à la détrempe, souvent conçues comme objets de substitution à la tapisserie. Ce marché de la « toile peinte » a été totalement sous-estimé, en raison du peu de traces parvenues jusqu’à nous de cette forme de peinture souvent bon marché, produite en série et de conservation très fragile. Il n’en constitue pas moins un élément important de la culture visuelle des anciens Pays-Bas, qui fut largement exporté dans toute l’Europe. Des études approfondies dans les archives (inventaires après décès, comptes de marchands, contrats de peintres….) permettront d’affiner la connaissance de cet important marché de substitution (prix et volumes de production, internationalisation du marché, place dans la culture matérielle de l’époque).

2) Les marchands « flamands » et leurs réseaux : fin XVIe-XVIIe siècle

C’est à Anvers que se développe au XVIe siècle le marché de l’art le plus dynamique d’Europe, un marché largement tourné vers l’exportation, notamment vers l’Amérique espagnole. Cependant, dans le dernier quart du XVIe siècle, les peintres d’Anvers furent durement frappés par l’éclatement de la Guerre de Quatre-Vingts Ans. Pour faire face à la crise économique qui sévissait dans le Brabant, une nouvelle catégorie de peintres-marchands fit son apparition. Il s’agissait de peintres reconvertis dans le commerce de l’art pour survivre et pour écouler la surproduction locale. Ils firent évoluer le profil du marchand isolé en une nouvelle génération de négociants spécialisés, étroitement organisés et solidaires, qui jouèrent un rôle fondamental dans la professionnalisation et l’internationalisation du marché de l’art à Anvers et en Europe.

Avec la fermeture de l’embouchure de l’Escaut, dans le dernier quart du XVIe siècle, leurs débouchés maritimes, notamment vers l’Espagne, furent compromis. Ils furent contraints de trouver des marchés de substitution, et cherchèrent à s’implanter, non sans difficultés, tant à Paris ou Rouen que dans les principales places des Pays-Bas du Nord (Amsterdam, Delft, Dordrecht, Gouda, Leyde, Middelburg). Les villes des Pays-Bas du Sud ne furent pas épargnées, comme Gand, Lille ou Valenciennes. Ce fut le point de départ d’importants réseaux qui essaimeront à travers l’Europe pour au moins un siècle, de Stockholm à Vienne, et de Varsovie à Paris.

Un des objectifs du programme Marchés de l’art en Europe 1300-1800 est de mieux identifier ces réseaux, grâce aux recoupements que permettra la création d’une base de données nourrie par les nombreuses informations isolées recueillies par les membres de l’équipe. De même, l’analyse comparative des stratégies mises en place par ces réseaux pour échapper aux restrictions protectionnistes des guildes et pour s’imposer sur les marchés locaux, fournira de nouveaux éclairages sur l’organisation du marché de l’art en Europe. La réglementation sur les foires, les ventes aux enchères, les loteries sera examinée de près, tout comme les conditions de circulation et d’échanges des biens (taxes sur les importations, parités monétaires, frais de transports et de péages…). Il s’agira également de s’interroger sur l’impact qu’eurent ces exportations sur les cultures visuelles locales.

3) Développements du marché au XVIIIe siècle : internationalisation, professionalisation et médiatisation

À la fin du XVIIe siècle, le marché de l’art connaît de nouvelles et d’importantes transformations. Le commerce international d’art prend un développement considérable, qui n’a pas encore fait l’objet d’étude synthétique sur son fonctionnement, ses enjeux et ses mécanismes. Le programme Marchés de l’Art en Europe 1300-1800 entend apporter une contribution à ce vaste champ de recherche à travers les problématiques suivantes :

  • Si à la fin du XVIIe siècle, Anvers est en déclin, d’autres marchés émergent, tel Paris, qui devient à son tour un centre d’exportation, avant de s’imposer au XVIIIe siècle comme l’une des places majeures du marché de l’art européen avec Londres et Amsterdam. Par quels mécanismes le marché parisien, qui avait été dominé par la présence flamande dans la première moitié du XVIIe siècle, a-t-il pu prendre un tel essor ?
  • L’internationalisation des échanges s’accélère avec l’apparition de marchands spécialisés de mieux en mieux organisés, et la mise en place d’un vaste circuit d’agents et d’intermédiaires (notamment dans le milieu banquier) encore très méconnus, qu’il s’agira d’étudier et de documenter par la constitution d’une base de données. De même, la professionnalisation croissante du marché de l’art voit l’apparition de nouvelles formes d’expertises artistiques et le développement de nouveaux types d’experts, dont les enjeux économiques et sociaux comme les pratiques artistiques et commerciales nécessitent une étude de fond.
  • Cette expansion du marché international a été favorisée par le développement des ventes aux enchères et l’apparition d’outils de communication et d’information permettant l’achat à distance : le catalogue de vente imprimé et les annonces publicitaires dans la presse. Si les premiers catalogues de vente apparurent en Hollande au début du XVIIe siècle, s’ils se multiplient à Anvers et à Londres à partir des années 1670, ils ne seront pas fréquents en France et en Allemagne avant le XVIIIe siècle. La présentation de ces catalogues diffère considérablement d’un pays à l’autre et révèle de grandes disparités dans leur contenu comme dans leur forme : depuis la simple nomenclature d’œuvres (Pays-Bas, Flandre, Allemagne, Angleterre) à la rédaction de notices détaillées (France), ils constituent de bons indicateurs du degré de transparence des marchés, et n’ont pas encore été étudiés sous cet angle comparatif à l’échelle européenne.
  • Par ailleurs, se développe dans la presse européenne la publicité annonçant les ventes d’œuvres d’art. Elle se révèle à travers ses arguments incitatifs une source de premier plan pour le fonctionnement des ventes aux enchères et l’analyse des habitudes consuméristes du public. Trop peu exploitée jusqu’à présent pour l’étude du marché de l’art, la presse d’annonces sera analysée de manière systématique. 

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Over the past twenty years, the history of the European art market has undergone major developments, mostly thanks to an indisciplinary network of scholars - historians, art historians and economists - working in a collaborative fashion. Nowadays, the close study of the social and economic background to the production of art, as well as the mechanisms of supply and demand, imposed itself as a major research direction in the renewal of art history and a promising field of investigation.

The program Art Markets in Europe : Birth, development, networks, aims at bringing a significant contribution to a thriving scholarship on the many existing forms of the European Art market, by enticing both international and interdisciplinary collaborations. It relies on the work of a team which brings together art historians, historians and economists : so far the group is comprised of fifteen research fellows coming from France, Belgium, Netherlands, Italy and the United States.

The final goals set to this four-year teamwork are the setting up of specific tools for research purposes (databases, indexes of unedited sources) and the publishing of a collective book compiling and synthesizing the findings of the group.

Scientific objectives of the program

The program Art Markets in Europe 1300-1800 has been conceived as a close collaboration between the Lille research team and Professors Neil de Marchi and Hans J. Van Miegroet (Duke University, NC). Its sheer specificity lies in the limited range of subject matters it tackles, defining three major research areas, and its  geographical focus on France and the Old Low-Countries, even though we wish to expand it to a number of other territories : Germany, the Baltic area and Central Europe cities (Prague, Warsaw and Krakow). Such focused targeting accounts for a will to get a better understanding of the critical role played by dealers from Holland, Flanders, Brabant and France, and the networks they would set up, in the shaping of the European Art market. Highly consistent, this orientation allows for a lot of potential findings, and the possibility of comparative studies on the European scale.

The program falls into three directions matching a chronological progression.

1) Study of the encouraging conditions that helped the emergence of the market for painting (14th - end of the 16th c.)

Crucial parts of the research involve an analysis of the market’s regulatory environment, discussed in a comparative fashion, through the study of the emergence and evolution of the status of guilds, as well as judgement acts and contracts, providing us with documentary evidence on the actual mechanisms of the art trade.

The study of those documents also help us get a sense of the breadth and nature of the foreign competition the painters of a given city were subjected to, and how they would react to the import of art. If such comparative studies devoted to the Northern Low-Countries can be found in scholarship, so far none has extended its scope to the Southern Low-Countries or Northern France (including Paris).

Besides, we wish to discuss the complex relationship existing between the market for tapestry and that of paintings. What kinds of economic, social and aesthetic displacements can account for the deep change that tapestry undergoes ? Indeed, if this medium had remained for long the epitome of luxury in European courts, its leadership would become increasingly challenged by the birth of the market for paintings on the treshold of the sixteenth century. To what extent do the international mechanisms of the painting trade relate to that of tapestry?

Besides, we also intend to reappraise the importance of the production of distemper paintings, often considered a cheap substitute for tapestry. It seems like the specific market for waterwerf has been largely underrated, mostly due to a lack of material evidence for this medium: indeed it was a cheap, mass produced, fragile type of item. In spite of this shortage of physical data, we can’t but acknowledge that such paintings formed a tremendously important part of visual culture in the Old Low-Countries, that was besides widely exported throughout Europe: a deep, thorough study of archival material (probate inventories, accounts of dealers, painters' contracts...) will enable us to refine our knowledge and understanding of this important substitution market (prices and production volumes, internationalization of the market, role and place in the material culture of that time).

2) "Flemish" dealers and their networks : end of the 16th c. - 17th c.

It is in sixteenth century Antwerp that the most dynamic art market in Europe flourished, largley as an export market, chiefly directed toward Spanish America. However, in the last quarter of the sixteenth century, the painters of Antwerp found themselves deeply affected by the outburst of the Eighty Years' War. So as to face the economic crisis hitting Brabant, a whole new category of agents, acting both as painters and dealers, came to the fore. Indeed, it was made up by painters who had decided to engage in art dealing as a way to both economically survive and exhaust the constant local overproduction.

They played a part to the shaping of a new kind of dealer, giving birth to a whole new generation of merchants who, unlike their rather isolated predecessors, were specialized, tightly organized and interdependent, and who played an instrumental role in the increasing professionalization and internationalization of the art market not only in Antwerp but in Europe as well.

The closing of the Escaut estuary, during the last quarter of the sixteenth century, hampered their sea outlets - including Spain - leading them to actively seek substitute markets. Indeed, they tried to settle down, not without difficulties, not only in Paris or Rouen but also in the most important places of the Northern Low-Countries (Amsterdam, Delft, Dordrecht, Gouda, Leyde, Middleburg). The Southern Low-Countries had to face similar attempts, notably in Lille, Ghent or Valenciennes : such settlements were the starting point for quickly expanding networks that would spread all over Europe for at least one century, from Stockholm to Vienna, and from Warsaw to Paris. One of the aims set to the program Art markets in Europe 1300-1800 is to get a better knowledge and understanding of those networks, thanks to a database collecting the many pieces of scattered information gathered by the members of the team. Likewise, the comparative analysis of the strategies that the actors of such networks implemented - in order to eschew the protectionist guilds’ regulations and establish themselves in local markets - will shed a new light on the overall organization of the art market in Europe. With this aim in mind, we will look closely to the fairs, auctions and lotteries regulations, not forgetting to pay attention to the conditions in which goods would circulate or be exchanged (taxes on imports, monetary exchange rates, transportation and toll fees...). Such analysis will also lead us to consider the impact of those exports on the local visual cultures.

3) An exploration of the development of the market in the eighteenth century : internationalisation, professionalization and media coverage

By the end of the eighteenth century, the market for art undergoes a series of tremendously important changes : indeed, it takes on a whole new international dimension, which functioning, inner mechanisms and major stakes have not been studied in a systematic fashion yet. The program Art markets in Europe 1300-1800 intends to contribute to a better understanding of this field of study, by providing evidence on the following questions :

  • While Antwerp, at the end of the seventeenth century, has to face economic decline, new markets are seen emerging in places like Paris, which in its turn becomes an export center and would even end up, in the eighteenth century, being one of the leading European places for the trade of arts, along with Amsterdam and London. What factors and mechanisms might account for the rapid growth of the Parisian market, so far dominated by the Flemish presence in the first half of the seventeenth century ?
  • The internationalization of exchanges was undoubtedly favoured by the presence of a new type of dealers, increasingly specialized and organized, as well as the setting up of an elaborate network of agents and intermediaries across Europe on which they could rely (notably in the bank sector). Indeed, one of the tasks set out for the program is to get a better knowledge of those actors, who remain largely unknown, thanks to the elaboration of a database. Likewise, the increasing professionalization of the art market goes hand in hand with the birth of new forms of artistic expertise and the appearance of new types of experts : both their socio-economic implications and their artistic and commercial practices deserve an in-depth study.
  • This expansion of the art market on an international level was fueled by the development of auctions and the emergence of new communication and information tools, such as printed auction catalogs and press announcements, that would enable the potential customers to make distance purchases. Even though auction catalogues as such appeared in Holland as early as the beginning of the seventeenth century, if they become increasingly widespread in Antwerp and London from the 1670s onward, they wouldn't become common practice in France and Germany until the eighteenth century. Besides, the very nature of those catalogues widely differed from one country to another, both in terms of content and overall appearance : ranging from a simple list of works of art to be sold (Low-Countries, Flanders, Germany, Great-Britain), to highly detailed descriptions (France), auction catalogues also account for discrepancies in degrees of market transparency. As such, they deserve a close comparative study, set in a European perspective.
  • Besides, the European press seems to acknowledge this evolution as it begins to advertise the art auctions to come. Indeed, through their careful use of a specific language and incentive arguments, newspapers will be studied in a systematic fashion, for they appear to be a major instrument for the knowledge of the mechanisms of auctions and the understanding of the public’s consumption habits.
  • 4 Mars 2011, Lille 3, IRHIS
    Réunion de travail - Bases de données
  • 24-25 juin 2011, Bruxelles, Belgique
    FINAL Workshop - Accès réservé 
  • 19-20 Mars 2010, Anvers, Belgique
    Workshop n°4 - Accès réservé
  • 14 juin 2010
    Journée d’étude organisée par Charlotte Guichard (Lille)
    Originalité, authenticité dans les mondes de l’art
  • 27 mars 2009
    Journée d’étude organisée par Patrick Michel, avec le soutien de l’IRHiS (Lille)
    Le catalogue de vente, un instrument entre pratique commerciale et connoisseurship
    => Affiche — Programme
  • 17-18-19 Septembre 2009, Duke Universiy, USA 
    Workshop n°3 - Accès réservé
  • 23 Novembre 2009, Paris, INHA
    Réunion de travail - Bases de données
  • 28 mars 2008  
    Séminaire - table ronde (Lille)
    Le marché de la tapisserie en Flandre et en France, XVe-XVIIIe siècles
    en partenariat avec le programme International Graduate Program in Art Markets and Visual Studies, Duke University-Lille 3, PUF/FACE.
    En présence de : Koenraad Brosens, Katholieke Universiteit Leuven ; Allison Evans, Duke University (NC) ; Patrick Michel, Université Lille 3 – IRHiS
  • 19-20 juin 2008, Lille, France
    Workshop n°1 - Accès réservé
  • 7 novembre 2008
    Journée d’étude en partenariat avec le programme International Graduate Program in Art Markets and Visual Studies, Duke University-Lille3, PUF/FACE (Lille)
    Nouvelles iconographies et consommation des images à Anvers au XVIe siècle
    En présence de : Bruno Blondé, Univeristeit Antwerpen ; Koenraad Jonckheere, Universiteit van Amsterdam ; Robert Mayhew, Duke University, Durham (NC) ; Filip Vermeylen, Erasmus Universiteit, Rotterdam
    => Programme
  • 15-16 décembre 2008, Anvers
    Workshop n°2 - Accès réservé

AGENTS OF THE ART MARKETS  

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Principales publications des membres de l’équipe relatives au marché de l’art, au cours des quatre dernières années.

  1. Koen BROSENS, “Bruxelles/Paris/Bruxelles. Charles de La Fontaine et la diffusion des modèles des tapisseries de Charles Poerson à Bruxelles, 1650–1675”, Revue belge d’Archéologie et d’Histoire de l’Art/Belgisch Tijdschrift voor Oudheidkunde en Kunstgeschiedenis, 2007, n°76, p. 43–60.

  2. Koen BROSENS, “Flemish Production, 1660–1715” , dans T.P. Campbell (éd), Threads of Splendor. Tapestry in the Baroque, New York, The Metropolitan Museum of Ar t/New Haven, Yale University Press, 2007, p. 441–453.

  3. Koen BROSENS, « Wie durft daerop bieden ? Tapestry Cartoons, Preparatory Skteches and Tapestries at Auction, 1650-1750 », Dries LYNA, Filip VERMEYLEN, Hans VLIEGHE, (éd), Art Auctions and Dealers. The Dissemination of Netherlandish Art during the Ancien Régime, Turnhout, Brepols, 2009, p. 83- 96.

  4. Koen BROSENS, «New Light on the Brussels Raes Workshop and Ruben’s Achilles Series »,T.P. Campbell, E. Cleland (éd), Tapestry in the Baroque. New Aspects of Production and Patronage, New York & New Haven-London, Metropolitan Museum of Art and Yale University Press, 2010, p. 20- 33.

  5. Koen BROSENS, « Les importations des tapisseries flamandes en France, 1600-1650. Un nouveau regard sur Marc de Comans et François de La Planche », A. Brejon de Lavergnée et J. Vittet (éd), La tapisserie hier et aujourd'hui, Paris, Ecole du Louvre, 2011, pp. 35-42.

  6. Isabella CECCHINI, « Attorno al mercato, 1700-1815 », L. Borean et S. Mason (éd), Il collezionismo d’arte a Venezia. Il Settecento, Venise, Marsilio with Fondazione di Venezia, 2009, pp. 150-171.

  7. Natalia GOZZANO, “La vita economica di Claude Lorrain. Conti bancari, investimenti in luoghi di monte e pagamenti ineditedi”, Studiolo, n°5, 2007, p. 149-172.

  8. Natalia GOZZANO, « Mercanti di seta al servizio dell’arte: scambi artistici e commerciali tra Messina e le Fiandre a metà Seicento », Dal Rinascimento al Razionalismo. Studi in onore di Silvia Danesi Squarzina, Rome, Campisano,  2011 (sous presse). 

  9. Charlotte GUICHARD, Les amateurs d’art à Paris au XVIIIe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2008, 387 p.

  10. Charlotte GUICHARD avec F. Elsig, P. Parshall, Ph. Sénéchal, « De la pertinence du connoisseurship face aux nouvelles méthodes », Perspective. La Revue de l'INHA, 2009-3, p. 344-356.

  11. Charlotte GUICHARD et Bénédicte Savoy, « Le Pouvoir des musées ? Patrimoine artistique et naissance des capitales européennes (1720-1850) », C. Charle (dir.), Le Temps des capitales culturelles, XVIIIe- XXe siècles, Seyssel, Champ Vallon, 2009, p. 103-135.

  12. Charlotte GUICHARD, « From Social Event to Urban Spectacle : Auctions in Late Eighteenth-Century Paris », (dir.), Ilja Van Damme, Natacha Coquery, Jon Stobart, Bruno Blondé (éd.), Fashioning Old and New. Changing Consumer Patterns in Western Europe (1650-1900), Turnhout, Brepols, 2009, p. 203-216.

  13. Charlotte GUICHARD, « Pratiques d’amateurs. Du goût au connoisseurship, la grandeur de Rembrandt au XVIIIe siècle », O. Assouly (dir.), L’Amateur. Juger, participer et consommer, Paris, IFM/Editions du Regard, 2010, p. 17-30.

  14. Charlotte GUICHARD, « Du ‘nouveau connoisseurship’ à l’histoire de l’art. Original et autographie en peinture », Annales. Histoire, Sciences sociales, n°6- 2010, p. 1387-1402

  15. Charlotte GUICHARD, « Le marché au cœur de l’invention muséale ? Jean-Baptiste-Pierre Lebrun et le Louvre (1792-1802) », Revue de synthèse, n°2011-1, p. 93-118.

  16. Charlotte GUICHARD, « Les Formes de l’expertise artistique en Europe », Revue de Synthèse, n° 2011-1, p.1-13.

  17. Charlotte GUICHARD, « Les savoirs à l’épreuve. Autour de l’expertise. Conclusions de la journée d'étude doctorale », Hypothèses. Travaux de l’École doctorale de Paris 1, Paris, Publications  de la Sorbonne, 2011, p. 155-161.

  18. Charlotte GUICHARD (dir.), Les Formes de l’expertise artistique en Europe, XIVe-XVIIIe siècles, numéro spécial de la Revue de Synthèse, n°2011-1, n°132.

  19. Charlotte GUICHARD, « Taste communities. The Rise of the Amateur in eighteenth-century Paris », Eighteenth-century Studies (article accepté à paraître)

  20. Christian HUEMER, “Impressionism and the Viennese Art Market,” Centropa VIII, January 2008, p. 105-118. 

  21. Christian HUEMER, “Crossing Thresholds: The Hybrid Identities of Late Nineteenth-Century Art Dealers”, Jaynie Anderson (éd), Crossing Cultures: Conflict-Migration-Convergence, Melbourne, Miegunyah Press, 2009, p. 1033-1037.

  22. Dries LYNA, Filip VERMEYLEN, Hans VLIEGHE (éd.), Art Auctions and Dealers. The Dissemination of Netherlandish Art during the Ancien Régime, Turnhout, Brepols, 2009, 174p.

  23. Dries LYNA, « Changing Geographies and the Rise of the Modern Auction. Transformations on the Second-Hand Markets of Eighteenth-Century Antwerp », Ilja Van Damme, Natacha Coquery, Jon Stobart, Bruno Blondé (éd), Fashioning Old and New. Changing Consumer Patterns in Western Europe (1650-1900), Turnhout, Brepols, 2009, p. 169-184.

  24. Dries LYNA, Filip VERMEYLEN, « Rubens for Sale. Auctions and Dealers in Antwerp during the Seventeenth and Eighteenth Centuries», Dries LYNA, Filip VERMEYLEN, Hans VLIEGHE (éd.), Art Auctions and Dealers. The Dissemination of Netherlandish Art during the Ancien Régime, Turnhout, Brepols, 2009, pp 139-153.

  25. Neil DE MARCHI et Hans J. VAN MIEGROET, “The Antwerp-Mechelen Production and Export Complex”, dans A. Golahny, L. Vergara, M. Mochizuki (éd.), In His Milieu : Essays on Netherlandish Art in Memory of John Michael Montias, Chicago, University Press, Amsterdam, University Press, 2007, p. 133-147.

  26. Neil DE MARCHI et Hans J. VAN MIEGROET, « The Rise of the Dealer-Auctioneer in Paris. Information and Transparency in a Market for Netherlandish Paintings », Anna Tummers, Koen Jonkheere (éd.), Art Market and Connoisseurship. A Closer Look at Paintingsby Rembrandt, Rubens and their Contemporaries, Amsterdam, Amsterdam University Press, 2009, p. 149-174.

  27. Neil DE MARCHI et Hans J. VAN MIEGROET, "The Flemish Textile Trade and New Imagery in Colonial Mexico (1524-1646)," Jonathan Brown (ed.), Painting for the Kingdoms, Mexico City, Formento Cultural BanaMex, 2010.

  28. Neil DE MARCHI et Hans J. VAN MIEGROET, “Uncertainty, Family Ties and derivative Painting in Seventeenth-Century Antwerp,” », Leuven, Leuven University Press (sous presse). 

  29. Patrick MICHEL, “Le Tableau et son prix à Paris : 1760-1780”, dans J. Warren et A. Turpin, Auctions, Agents and Dealers. The Mechanisms of the Art Market 1660-1830, Oxford, 2007, p. 53-68.

  30. Patrick MICHEL, “Les collections royales françaises : modèles et fonctions”, dans C. Grell et B. Pellistrandi, Las Cortes de Espana y de Francia en el siglo XVII. Les Cours d’Espagne et de France au XVIIe siècle, Madrid, Casa de Velazquez (coll. de la Casa de Velasquez, 98), 2007, p. 205-235.

  31. Patrick MICHEL, “Les Collectionneurs français du XVIIIe siècle et la peinture du Grand Siècle : un bilan mitigé”, dans Parcours d’un collectionneur. L’histoire, la Fable et le portrait, Sceaux, Musée de l’Ile-de-France, Arras, Musée des Beaux-Arts, Bayonne, Musée Bonnat, 2007, p. 28-35.    

  32. Patrick MICHEL, « French Collectors and the Taste for Flemish Painting during the Eighteenth Century », Dries Lyna, Filip Vermeylen, Hans Vlieghe, (éd), Art Auctions and Dealers. The Dissemination of Netherlandish Art during the Ancien Régime, Turnhout, Brepols, 2009, p. 127-138.

  33. Patrick MICHEL, « Lieux et dispositifs de la collection en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle », dans J. Rasmussen (éd), La Valeur de l’art. Exposition, marché, critique et public au XVIIIe siècle, Paris, 2009, pp. 131-159.

  34. Patrick MICHEL, « Les collections de Louis XIV», P. Arizzoli-Clémentel (éd), Versailles, Paris, Citadelles & Mazenod, 2009, pp. 205-213.

  35. Patrick MICHEL, « Johann Georg Wille : collectionneur désintéressé ou agent d’art ? », E. Décultot, M. Espagne et F.-R. Martin (éd), Johann Georg Wille (1715-1808) et son milieu, Paris, 2009, pp. 125-147. 

  36. Patrick MICHEL, « La Galerie des Peintres Flamands, Hollandais et Allemands, de Jean-Baptiste Pierre Le  Brun : ouvrage d’art ou instrument au service d’une politique commerciale offensive ? »,  C. Hattori, E. Leutrat et V. Meyer (éd), A l’origine du livre d’art. Les recueils d’estampes comme entreprise éditoriale en Europe (XVIe-XVIIIe siècles), 2010, pp. 243-257. 

  37. Patrick MICHEL, « Les Impressions italiennes d’un noble Savoyard en 1827‐1828: un regard inédit sur les collections de la Péninsule”, V. Meyer et M.‐L. Pujalte‐Fraysse (éd), Voyages d’artistes en Italie du Nord: XVIe‐XIXe siècle, Rennes, PUR, 2010, p. 221‐233. 

  38. Patrick MICHEL, Peinture et plaisir : les goûts picturaux des collectionneurs parisiens au XVIIIe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes (coll. Art et Société), 2010, 526 p.

  39. Patrick MICHEL, « Dezallier d’Argenville’s Abrégé de la vie des plus fameux peintres: a guide for contemporary collectors or a survey of the taste for paintings of the northern schools?”, Simiolus, janvier 2011, pp. 212-225. 

  40. Bénédicte MIYAMOTO-PAVOT, "’Making Pictures Marketable’: The Invention of a Modern Art Market in London, 1750-1805,", Charlotte Gould et Sophie Mesplede (éd), Art et commerce en Grande- Bretagne, XVIIIe-XXIe siècles, Cambridge, Cambridge Scholar Publishings (sous presse)

  41. Sophie RAUX, « Art on Drawing. Lotteries of Works of Art in the Sixteenth-Century Southern Netherlands », Dries Lyna, Filip Vermeylen, Hans Vlieghe, (éd), Art Auctions and Dealers. The Dissemination of Netherlandish Art during the Ancien Régime, Turnhout, Brepols, 2009, p. 5-22

  42. Sophie RAUX, “From Mariette to Joullain: Provenance and Value in Eighteenth-Century French Auction Catalogues » , G. Feigenbaum, I. Reist (éd), Provenance: History of Art and Ownership, Los Angeles, Getty Research Institute (sous presse).

  43. Sophie RAUX, “Carel Fabritius in 18th century Parisian collections : Provenance and connoisseurshipconcerning Mercure et Argus and Mercure et Aglaure”, The Burlington Magazine (à paraître, Février 2012)

  44. Sophie RAUX, “L’église comme « salon continuel » de la peinture religieuse sous l’Ancien Régime ?  Quelques réflexions à partir d’une commande inédite passée à Cazes, Vien, Pierre et Restout pour l’abbaye de Marchiennes (1745-1752)”, La Revue de l’Art, (à paraître, juin 2012). 

  45. Mickaël SZANTO, “Les peintres flamands à Paris dans la première moitié du XVIIe siècle. Géographies d'une communauté”, dans M.-Cl. Chaudonneret (dir.), Les artistes étrangers à Paris de la fin du Moyen Âge aux années 1920, Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Oxford, Wien, Peter Lang, 2007.

  46. Mickaël SZANTO, Le dessin ou la couleur? Une exposition de peinture sous le règne de Louis XIV, Paris, Droz, 2008, 196 p.

  47. Mickaël SZANTO, « Du luxe vertueux au Grand Siècle. La loterie de Madame de Rambouillet (Paris, 1657) », St. Castelluccio (dir.), Le commerce du luxe à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles, Berne, 2009, p.1-47.

  48. Mickaël SZANTO, « Les ‘’merveilles’’ d’Anvers au royaume de France : les loteries de tableaux de Pierre de Brun », J. de Maere et N.  Sainte Fare Garnot (dir.), Du baroque au classicisme. Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe siècle, dir., Paris, 2010, p. 47-54.

  49. Filip VERMEYLEN, “Antwerpen wordt een metropool, 1500-1542,” G. Asaert et al (éd), Het groot 

  50. geschiedenisboek van Antwerpen, Zwolle, 2010, pp.71-82.  

  51. Filip VERMEYLEN, “The colour of money. Dealing in pigments in sixteenth-century Antwerp », Jo Kirby Atkinson (éd), European Trade in Painters’ Materials to 1700, Londres, National Gallery of Art, 

  52. 2010, pp. 356-365. 

  53. Filip VERMEYLEN, “De Antwerpse kunstmarkt tijdens de 16e en 17e eeuw,” Beelddenken. Vijf eeuwen beeld in Antwerpen, Anvers, MAS, 2011, pp. 216-217.

  54. Filip VERMEYLEN & Koenraad JONCKHEERE, “A world of deception and deceit? Jan Campo Weyerman and the Eighteenth-century art market,” Simiolus (sous presse).

Région HdF-Projet Citoyen

Responsable : Béatrice Touchelay

Le « projet citoyen » NAPE réunit les compétences d’universitaires (économistes, historiens, politistes et sociologues), celles des acteurs de terrain, représentants d’associations régionales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, et celles des personnes qu’elles accompagnent pour mieux comprendre le processus de la paupérisation.
Identifier certaines discriminations, casser les stéréotypes sur la pauvreté, donner la parole à celles et ceux qui vivent ces situations : autant de nécessités qui invitent à la mobilisation pour réfléchir aux processus et aux situations d’exclusion et tenter de proposer des réponses.

ANR -> 01/10/2013–31/03/2017 ; CIERA -> 01/07/2014–01/09/2014 ; DG Patrimoine -> 05/11/2015–31/12/2015 ; ISite -> 01/03/2019–15/08/2019 ; CNRS Prématuration 1 -> 01/06/2019–30/05/2020 ; CNRS Prématuration 2 -> 01/06/2020–?

Responsable : Mathias Blanc, IRHiS & FR SCV

Ce carnet présente les avancées du projet de recherche VISUALL (2013-2017), lauréat de l’appel 2013 du programme Retour Post-Doc de l’ANR, qui propose à la communauté scientifique francophone une ouverture sur les débats interdisciplinaires en Allemagne et dans les pays de langue allemande ayant pour objet l’image, la visualité, les pratiques et cultures visuelles.`

=> Site Visual
et
=> Ikonikat

2006-2010

ANR-Programme Blanc -> 2006-2009

Responsable : Catherine Denys

Longtemps confinée dans une histoire institutionnelle et juridique, l’histoire de la police française connaît depuis le début des années 1990 un mouvement de renouvellement, porté d’abord par les travaux de Jean-Marc Berlière sur la police de la IIIe République, et accompagné par les enquêtes des sociologues et politologues sur la police des temps présents. Par la suite, des historiens du XVIIIe siècle et du premier XIXe siècle ont proposé une relecture des institutions policières anciennes, en soulignant la diversité des acteurs et des institutions investies des pouvoirs de police, en relativisant le poids d’institutions présentées abusivement comme les seuls référents historiques de la police française, comme la Lieutenance Générale de Police de Paris ou le ministère de la police du Directoire et de l’Empire.

ANR–Programme Jeunes chercheuses et Jeunes chercheurs -> 2006-2009

Responsable : Marie-Laure Legay

Élaborer un outil de travail évolutif à destination des chercheurs européens : Faute de données heuristiques, les documents comptables produits par les États et leurs intermédiaires financiers entre le XVIIe et le XIXe siècle inclus ne sont pas exploités. La spécificité même de la comptabilité publique n’a jamais été reconnue : les historiens se sont essentiellement penchés sur la comptabilité des marchands, des banquiers et des industriels, fondée sur la technique dite de la partie double. Les techniques spécifiques de comptabilité publique (en recettes, dépenses, reprises), leur logique institutionnelle et politique, leurs failles, leur évolution… restent donc à ce jour méconnues des historiens.

Les objectifs

1. Élaborer un outil de travail évolutif à destination des chercheurs européens
Faute de données heuristiques, les documents comptables produits par les Etats et leurs intermédiaires financiers entre le XVIIe et le XIXe siècle inclus ne sont pas exploités. La spécificité même de la comptabilité publique n’a jamais été reconnue : les historiens se sont essentiellement penchés sur la comptabilité des marchands, des banquiers et des industriels, fondée sur la technique dite de la partie double. Les techniques spécifiques de comptabilité publique (en recettes, dépenses, reprises), leur logique institutionnelle et politique, leurs failles, leur évolution… restent donc à ce jour méconnues des historiens. Ces techniques s’inscrivent dans une logique de délégation ou de mandat (ou encore dans une relation d’agence pour employer le langage des économistes), une relation asymétrique par nature. D’où la nécessité d’avoir une bonne connaissance de l’histoire des Etats modernes pour comprendre la logique institutionnelle des documents qu’ils produisent, tout en menant l’expertise proprement comptable des données.
L’équipe a donc pour objectif de produire des études de cas des principaux documents comptables publics utilisés en Europe (France, Espagne, Angleterre, Autriche, Pays-Bas, Russie), d’en proposer une analyse interdisciplinaire, à la fois historique et gestionnaire, pour montrer comment les documents doivent être lus et permettre à la communauté scientifique d’utiliser ce savoir-faire, quel que soit le domaine d’investigation. Il s’agit de lever les interrogations des chercheurs confrontés à ce type de documents (état de prévoyance ou budget ? Créances actives ou passives ? Valeur de l’exercice comptable ? …). Ces études de cas seront réunies en un guide qui proposera aussi un lexique et la reproduction de documents originaux et sera publié comme outil de travail à destination des bibliothèques universitaires européennes.

2. Combler une lacune historiographique : les grandes réformes comptables
La comptabilité publique historique n’a pas fait l’objet de synthèse ou de travaux d’approfondissement, hormis quelques études éparses repérées dans les différents pays par les membres de l’équipe[1]. Pour s’en convaincre, il suffit de se reporter à l’index de la synthèse des travaux de recherches soutenus par la Fondation européenne de la science entre 1989 et 1992 dans le cadre du vaste programme scientifique sur « les origines de l’état moderne en Europe, XIII-XVIIIe siècle ». Le volume consacré aux « systèmes économiques et finances publiques » publié en 1996 sous la direction de Richard Bonney[2] ne fait apparaître que deux occurrences à l’entrée « comptable, pratique » et deux à l’entrée «comptabilité à partie double ». De même, l’European States Finances Database (www.le.ac.uk/hi/bon/ESFDB) ne mentionne pas d’ouvrages portant spécifiquement sur la comptabilité publique. Il est frappant de constater que les manuels d’histoire des finances publiques ou d’histoire de la comptabilité publique, destinés aux étudiants en droit, font l’impasse sur les réformes mises en œuvre en Europe. Quant aux spécialistes internationaux des sciences de gestion, ils ont été plus actifs que les historiens au cours des vingt dernières années : pour faciliter la compréhension de la pratique comptable contemporaine, ils ont commencé une incursion dans le passé et ont montré que la comptabilité ne devait pas être étudiée simplement comme une technique, mais comme un élément pour saisir la structure sociale et organisationnelle de la société. [David A.R. Forrester, An Invitation to Accounting History, Glasgow, 1998]. Cependant, les travaux de cette nouvelle école ont davantage portés sur la comptabilité privée (histoire de la comptabilité bancaire, de la comptabilité des grandes maisons de commerce, de la comptabilité industrielle….) que sur la comptabilité publique dans son environnement institutionnel et surtout politique. A titre d’exemple, le recueil d’articles paru sous le titre Accounting in France : Historical essays [Robert Parker éd., New-York, Garland, 1996] ne retient qu’un article, paru en 1885, portant sur la comptabilité publique. Les spécialistes du droit, pour leur part [cf Michel Bottin, Histoire des finances publiques, Paris, 1997], ont consacré leurs travaux aux XIXe et XXe siècles, c'est-à-dire à partir du moment où les Etats européens adoptent les règles « classiques » de la rigueur comptable (unité, annualité, universalité du budget, séparation de l’ordonnateur et du comptable, contrôle de la régularité des dépenses…), sans toutefois étudier la technique comptable en elle-même, la diversité des modèles mis en oeuvre, ni insister sur la dimension comparative.
Échappent donc à la connaissance un des outils les plus efficaces, pour les États, du contrôle financier des organisations chargées du maniement des deniers publics, mais aussi la manière concrète dont ce contrôle financier a été renforcé grâce aux réformes et la manière dont les modèles comptables se sont diffusés en Europe. L’équipe se propose donc d’étudier en elles-mêmes les réformes, comme moments privilégiés, dans l’histoire des Etats, d’explicitation des enjeux financiers. Cette étude ne se limitera pas aux tentatives d’introduction de la partie double dans l’administration publique mais s’intéressera à toutes les catégories de réformes comptables.

3. Inscrire ce programme dans un champ d’analyse interdisciplinaire sur la notion de modernité comptable.
In fine, l’équipe s’interroge sur l’existence d’une norme comptable universelle qui serait en quelque sorte l’ultime critère de définition de l’Etat gestionnaire. Elle veut saisir les circonstances et les incidences de l’adoption du modèle comptable marchand par les administrations publiques. Il s’agit de comprendre les raisons pour lesquelles celles-ci commencent à utiliser, à partir de la fin du XVIIIe siècle, les techniques relevant de la comptabilité en partie double (enregistrement des opérations au journal, inscriptions dans les comptes du grand livre (les imputations)…). Pourquoi les Etats ont fini par abandonner la comptabilité dite en partie simple ? Mais au-delà, l’équipe, en interrogeant l’histoire de la comptabilité publique, veut connaître les causes et objectifs premiers à l’origine de l’adoption des nouveaux critères comptables : maîtrise du crédit, prévision, maîtrise des dépenses… 


La méthode 

Elle s’appuie sur :

  • Une intégration des recherches en cours, tant du côté des historiens, des spécialistes des sciences de gestion et des juristes spécialistes des finances publiques : les trois disciplines partageant le même champ d’études avec des approches différentes, doivent impérativement confronter leurs données heuristiques et bibliographiques. A l’étranger, certaines équipes, le plus souvent au sein des facultés de sciences économiques, ont commencé cette démarche (l’Associacion Espagnola de Contabilidad y Administracion de Empresas (AECA) est dotée d’une commission historique dirigée par un professeur des sciences économiques ; de même pour l’Accounting and Business History Research à la Cardiff Business School), mais aucun rapprochement interdisciplinaire n’a encore eu lieu en France, hormis la constitution de cette équipe. Il s’agit donc pour ses membres de fédérer les recherches en cours dans les diverses facultés françaises. Mais au-delà, d’organiser une recherche interdisciplinaire inédite, ce qui n’a jamais été produit en Europe.
  • Une recherche archivistique de documents comptables inédits (XVII-XIXe) utilisés dans les administrations centrales et secondaires (fermes, régies, administrations provinciales…) tant en France, Espagne, Angleterre, Autriche, Pays-Bas et Russie. Ces documents seront analysés par les historiens (4 membres de l’équipe) avec l’aide d’une expertise gestionnaire et juridique (deux membres de l’équipe), en vue d’en comprendre la pertinence technique, politique, juridique… et de constituer ainsi un corpus d’études de cas. Cette recherche s’attachera à extraire des archives les modèles de tenue de comptes (bordereaux, états de caisse, journaux, grands livres…), les notices d’explication rédigées par les réformateurs, les documents ayant faits l’objet d’une diffusion européenne (soit par la voie diplomatique, soit par le fait d’une conquête militaire…).
  • Une recherche bibliographique portant sur les ouvrages traitant de la comptabilité publique antérieurs à 1900, à partir des catalogues des grandes bibliothèques et des institutions spécialisées tant françaises qu’étrangères. Cette base de données (de type Z39-50) complétera celle déjà constituée pour la comptabilité privée par la MSH de Nantes entre septembre 2004 et février 2006 grâce à une subvention ministérielle obtenue au titre de l’ACI « Terrains, techniques, théories » dans le cadre du projet « serveur national de gestion de références bibliographiques thématiques en langue française ». Avec cette dernière, elle fera l’objet d’une mise en ligne, avec une interface d’interrogation et la possibilité de télécharger les données sélectionnées, soit sous la forme d’une référence classique, soit en utilisant un logiciel de bibliographie comme par exemple Endnote. Le travail de collecte, de tri, de recoupement et d’indexation nécessite la participation d’un/une documentaliste spécialisé recruté en CDD de 18 mois. Ce documentaliste bénéficiera de l’expérience acquise au sein de la MSH. Il conviendra notamment de repérer les manuels traitant de la comptabilité en recettes et dépenses (comme celui rédigé par Bernard d’Hénouville, Le guide des comptables ou l’art de rédiger soi-même toutes sortes de comptes, suivant l’hypothèse de la recette, de la dépense et de la reprise, Paris, Estienne, 1709), de ceux traitant de la comptabilité dite en partie double, mais aussi de référencer les traités d’économie politique (mercantilistes, caméralistes, physiocratiques…) s’intéressant à la question comptable, depuis le début de l’imprimerie jusqu’à 1900.

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[1] Pour la France, l’ouvrage de référence date de 1970 [J.F. Bosher, French Finances, 1770-1795. From Business to Bureaucraty, Cambridge, 1970]. Il propose une analyse globale politique des réformes de Necker, sans toutefois s’intéresser aux techniques comptables en elles-mêmes. Pour l’Angleterre, les travaux présentent les mêmes inconvénients : ils sont datés et ne proposent pas d’analyse approfondie de la comptabilité publique et de sa logique institutionnelle [P.G.M. Dickson, The financial Revolution in England. A Study in the development of credit, 1688-1756, Londres, 1967 ; H. Roseveare, The Treasury 1660-1870 : the Foundation of Control, Londres-New York, 1973 ; N. Baker, Government and Contractors : The British Treasury and War Supplies, 1775-1783, Londres, 1971…]. Pour L’Espagne, le même problème se pose : hormis les travaux de Alicia Esteban Estringana sur la comptabilité des trésoriers du roi à la fin du XVIe siècle et au XVIIe siècle, les autres ouvrages concernent soit plus généralement les finances publiques espagnoles (par exemple Carmen Sanz Ayan, Los Banqueros de Carlos II, Valladolid, 1988], soit la comptabilité privée (Fernando Gutierrez Hidalgo et Esteban Hernandez Esteve, Historia de la Contabilidad Bancaria, Carmona, 2003]. Pour l’Autriche et les Pays-Bas autrichiens, les travaux portent soit sur les finances publiques en général [P.G.M. Dickson, Finance and Government under Maria-Theresia 1740-1780, Oxford, 1987] soit sur les chambres des comptes étudiées en tant qu’institutions. Pour la Russie enfin, les travaux, anciens [S.M.Troickij, Finansovaja politika russkogo absolutizma v XVIII veke (La politique financière de la monarchie absolue en Russie du XVIIIe siècle), Moscou, 1966 ; L.N.Jasnopolskij, Očerki russkogo budgetnogo prava (Essai sur l’histoire du droit budgétaire en Russie), Issledovanija i raboty po političeskoj ekonomii, Sous la direction de P.B.Struve, Moscou, 1912 ; N.D.Čečulin, Očerki po istorii russkih finansov v carstvovanie Ekateriny II (Essai sur l’histoire des finances russes sous le règne de Catherine II), Saint-Pétersbourg, 1906 ; N.Pogrebinskij, Očerki po istorii dorevolucionnyh finansov Rossii XIX-nacala XX vv. (Essai sur l’histoire des finances publiques en Russie prérévolutionnaire du XIXe siècle au début du XXe siècle), Moscou, 1956] ne sont pas penchés sur la question comptable. La bibliographie concernant les autres pays européens sera évidemment mobilisée [par exemple, pour l’Italie : Marco Ostoni, « Le contrôle comptable et la comptabilité, les projets de réforme des finances lombardes dans la première moitié du XVIIe siècle », in Anne Dubet, Administrer les finances de la monarchie espagnole, Clermont-Ferand, PUBP, à paraître]. 
[2] Richard Bonney (dir.), Systèmes économiques et finances publiques, Paris, PUF, Librairie européenne des idées, 1996, 685 p.

La complémentarité entre les six chercheurs porte à la fois sur les périodes historiques couvertes (XVIIe – XIXe siècles), sur les champs géographiques explorés (France, Espagne, Russie, Angleterre, Autriche, Pays-Bas) et sur la diversité des disciplines mobilisées (Histoire, sciences juridiques, science de gestion). Les six chercheurs n’appartiennent pas au même laboratoire

  • LEGAY Marie-Laure, MCF Université de Lille 3 - Coordonateur - Chargée de l’étude comparée des cas autrichien, belge et français: recherches archivistiques et interprétation historique des résultats
  • DUBET Anne, MCF EA 1001- Chargée de l'étude comparée des cas espagnol et français : recherches archivistiques et interprétation historique et juridique des résultats - Voir - Bibliographie en PDF
  • KOTT Sébastien, MCF CRDP - EA 381 - Expertise juridique des hypothèses et interprétation hisorique et juridique des résultats
  • FÉLIX Joël, Professeur - Centre for the Advanced Study of French History - Chargé de l'étude comparée des cas anglais et français : recherches archivistiques et interprétation historique des résultats
  • LEMARCHAND Yannick, Professeur CRGNA - EA 3261 - Expertise des sciences de gestion : approche gestionnaire des documents comptables historiques. Constitution de la base de données bibliographiques avec l'assistance d'un documentaliste recrutée en CDD
  • PLATANOVA Natalia, PostDoctorante - Étude comparée du cas russe et français : recherches archivistiques et interprétation historiques des résultats
  • EVEN Anna, IGE en CDD pour la base de données

 

ANR => 2008-2011

Responsable : Jean-François Eck    

En Allemagne

Au Luxembourg

En France

En Belgique

Un ensemble de collègues enseignants-chercheurs des départements d'histoire de l'art des universités françaises ont formé un Groupe de Recherches dans le domaine de l'iconographie médiévale, prise dans ses deux significations fondamentales :

1 – Analyse iconographique et interprétation des œuvres
Le nouveau développement des études iconographiques, depuis une dizaine d'années, parallèlement à celui des études sur les relations du texte et de l'image, a transformé l'apport de l'histoire de l'art à la compréhension des œuvres, comme à la connaissance de l'histoire culturelle. Une meilleure prise en compte de la totalité des éléments d'un édifice, et des rapports qu'ils entretiennent entre eux ; de la fonction des œuvres, mais aussi du contexte religieux, social, intellectuel ; une relecture des textes ; une nouvelle impulsion donnée aux inventaires et corpus, en particulier pour le manuscrit enluminé ; enfin un intérêt plus grand pour la polysémie des œuvre, et pour des analyses d'histoire de l'art nourries par le contact avec les disciplines voisines, en sont les principaux éléments.
Dans un lien réaffirmé avec les autres aspects de la discipline – l'iconographie ne pouvant être séparée ni de l'étude matérielle des œuvres et de la critique d'authenticité, ni de l'analyse stylistique – l'ampleur des travaux iconographiques en cours et en projet appelle une information régulière, et une coordination à long terme.
Les premiers objectifs du Groupe de Recherches sont, pour l'iconographie médiévale :

  • la tenue d'une rencontre annuelle ouverte à tous les historiens de l'art, qu'ils relèvent ou non de l'université, et laissant aussi une place notable aux doctorants et aux jeunes chercheurs. Les communications sur les travaux entrepris, les méthodologies utilisées et les résultats des recherches aideront à une définition prospective de champs et de programmes de recherches à moyen et long terme.
  • l'établissement de bilans sur les moyens et instruments de travail (photothèques, fonds documentaires, bibliothèques spécialisées…) et la définition des lacunes qu'il semble le plus urgent de combler, dans les domaines traditionnels et dans ceux des nouvelles technologies.

2 – Corpus d'images et banques de données
Le Groupe de Recherches s'est également donné pour but de développer de façon considérable les fonds de photographies d'œuvres d'art médiévales disponibles sur les supports des nouvelles technologies, et d'aboutir à leur utilisation possible dans le cadre de l'enseignement, à tous les niveaux, licence, master, doctorat comme à toutes les étapes de la recherche.`
Ce but est à la fois indispensable à moyen terme, et irréalisable dans l'immédiat. Mais il est urgent d'y travailler, pour éviter de subir des mutations qui auront été pensées sans tenir compte de nos besoins spécifique. Cela appelle la solution d'au moins trois types de problèmes, que l'on ne peut qu'esquisser ici :

  • scientifiques : ce sont les mêmes images dont nous avons tous besoin, et la solution ne passera pas par le travail d'équipes isolées travaillant séparément à la numérisation de fonds analogues ou à la mise au point de logiciels, de protocoles d'indexation, et de thesauri, mais par le partage de ces tâches, et la prise en charge internationale du projet.
  • techniques : l'exigence est cell
    * d'une projection sur grand écran, dans un amphithéâtre, avec une qualité au moins égale à celle des meilleures diapositives actuelles
    * de systèmes de stockage et d'accès aux images souples, rapides, et compatibles avec les capacités de machines d'un coût accessible
    * de processus technologiques qui n'imposent pas aux universités des renouvellements fréquents de matériels dans une course sans fin
  • financiers : l'exigence est la levée de l'obstacle du droit de reproduction, de la part des musées et bibliothèques, lorsqu'il s'agit de l'enseignement et de la recherche universitaires, à différencier d'une utilisation pour la publication (cf le fair use admis aux États-Unis).

La nature même des nouvelles technologies, et la rupture de la localisation géographique entre les fonds documentaires et d'images, et les lieux de consultation possibles, sont les autres arguments évidents de cette nécessité d'une concertation internationale. La solution n'est pas la numérisation, dans chaque université, à partir de publications ou de diapositives faites par contretypes, mais le partage de clichés de très haute définition réalisés sur les œuvres originales. Un but essentiel du Groupe sera la coordination de la constitution de fonds d'images numériques, entre autres par la réalisation de clichés d'œuvres de différentes régions, directement pour l'architecture et le décor monumental, indirectement pour les institutions patrimoniales (musées, bibliothèques, archives, DRAC, etc).

Le Groupe est un projet d'universitaires, fondé sur la collégialité et dont le but est l'information réciproque et le développement de projets communs. Certains des membres ont accepté de représenter plus particulièrement un domaine spécifique. Le Groupe comprend également des membres associés français, représentant des organismes ou des centres de recherches non universitaires, et des membres associés étrangers. Le Groupe n'a vocation ni à se substituer aux centres de recherches, aux équipes et aux programmes déjà en place, ni à prétendre leur imposer des choix.
Les membres du Groupe sont Roland Recht (Collège de France), Jean-Pierre Caillet (Paris-X), Christian Heck (Lille III), Fabienne Joubert (Paris-IV), Eric Palazzo (Poitiers), Dominique Poulain (Amiens), Daniel Russo (Dijon), Dany Sandron (Paris-IV), Eliane Vergnolle (émérite, Besançon).
Les membres associés français sont, pour la Bibliothèque Nationale de France, Centre de Recherches sur les Manuscrits enluminés, base iconographique Mandragore, Jean-Pierre Aniel ; pour la Section des sources iconographiques de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes (CNRS), Claudia Rabel ; pour le Corpus des émaux méridionaux (CNRS), Geneviève François ; pour l'Ecole Nationale des Chartes, Neil Stratford ; pour l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, Alain Erlande-Brandenburg.
Les membres associés étrangers sont, à Londres, Courtauld Institute of Art, John Lowden ; à Leuven, Université, Centre d'Etudes de la Miniature Flamande, Bert Cardon ; à Varsovie, Université, Piotr Skubiszewski ; à Princeton, Index of Christian Art, Colum Hourihane ; à Princeton, Université, Anne-Marie Bouché ; à Harvard, Université, Jeffrey Hamburger ; à l'University of California, Conrad Rudolph.
Les établissements indiqués ci-dessus sont ceux dont relevaient les membres au moment de la fondation du GRIM, en 2001, ou de leur entrée au GRIM.

Christian Heck, Responsable du Groupe
Membre senior de l'Institut Universitaire de France

 

Neuvièmes Rencontres du GRIM – mardi 5 juin 2012
Cycles et ensembles dans l’iconographie médiévale : typologies, procédés, spécificités
Institut National d'Histoire de l'Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Programme
9h00, Introduction, Christian Heck
9h10 – 9h30, Frédérique Cahu (doctorat 2008, Paris IV), Le livre III de la collection des Décrétales de Grégoire IX : un exemple de la production du livre universitaire au Moyen Age
9h40 – 10h00, Irène Fabry-Tehranchi (doctorat 2011, Paris III), La fontaine bouillonnante ou les résurgences de la figure de Lancelot l'Ancien dans le cycle du Graal : modalités textuelles et iconographiques de la construction cyclique
10h10 – 10h30, Cyril Gerbron (doctorant, Paris I), Répétition et variation dans les cycles narratifs de Fra Angelico
10h45, Pause
11h00 – 11h30, Bruno Boerner (Université de Rennes), Les Chapiteaux du Chœur de Notre-Dame du Port à Clermont-Ferrand
11h40 – 12h10, Marie-Anne Vannier (Université de Metz), L'iconographie de l'Exemplar d'Henri Suso
12h 30, Pause déjeuner (libre)
14h00 - 14h20, Viviane Huys (doctorat 2005, Avignon), Narrativité et discursivité à Vézelay : de l’importance des outils sémiotiques pour rendre compte d’une cohérence programmatique
14h30 – 14h50, Anne-Zoé Rillon-Marne (doctorat 2008, Poitiers), Le manuscrit de Florence (XIIIe s.) : une somme de musique organisée par un programme iconographique ?
15h00 – 15h20, Anne Dubois (doctorat 2008, Louvain), Le libraire parisien Pierre de Liffol et la création de manuscrits de la traduction française de Valère Maxime (XVe s.)
15h30, Pause
15h50 – 16h10, Frédérique Valéry (doctorat 2007, Corse), L’iconographie des décors peints à fresque en Corse à la fin du Moyen Age
16h20 – 16h40, Christiane Delcroix-Muller (doctorante, Lille 3), La représentation des péchés capitaux dans les éditions de Sermons de Geiler de Kaysersberg (1510 et 1516)
17h00 – 17h20, Laure Dorchy (doctorante, Bruxelles), L’iconographie minière autour de 1500 : le cycle narratif du collier dit « du doyen de la corporation des orfèvres de Gand »

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Journée d'études du vendredi 26 septembre 2003
au Centre Allemand d'Histoire de l'Art, 10, Place des Victoires, 75002 Paris
Programme
9h00, Accueil
9h15, Christian Heck, Introduction
Première partie, présentation de recherches récentes
9h30-10h15, Laurence Aventin, Des images au lieu de la parole. Le décor des pupitres de l'ambon d'Ajello de la cathédrale de Salerne (Campanie, dernier quart du XIIe siècle)
10h30-11h15, Guylène Hidrio, Recherches sur l'iconographie médiévale de la Sagesse : problèmes et méthodes (à partir d'un folio de la Bible de Saint-Bertin, XIIe siècle)
11h30-11h45, pause
1h45-12h30, Laurence Rivière Ciavaldini, De l'ici-bas à l'au-delà : l'Apocalypse comme miroir du prince (manuscrit de l'Apocalypse réalisé au XVe siècle pour les ducs de Savoie)
12h45-14h15, pause déjeuner
14h15-15h00, Jean-Marie Guillouët, Les portails de Saint-Pierre de Nantes : un exemple de légitimation par l'image au milieu du XVe siècle
15h15-15h30, pause
Seconde partie, programmes de recherches et moyens documentaires
15h30-15h50, La base iconographique Mandragore (Bibliothèque Nationale de France), par Jean-Pierre Aniel, conservateur au département des manuscrits
15h50-16h10, La base Enluminures (manuscrits enluminés médiévaux des bibliothèques municipales), par un représentant de la Direction du Livre et de la Lecture
16h10-16h30, L'indexation iconographique dans les bases de données patrimoniales, par Hélène Verdier, conservateur général du patrimoine, Ministère de la Culture
16h30-17h00, débat sur les trois communications
17h00-17h30, table ronde finale, Les études en iconographie médiévale : quels moyens, quelles méthodes, quelles perspectives ?

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Secondes rencontres du GRIM
Journée d'études du lundi 6 juin 2005
à l'Institut National d'Histoire de l'Art, salle Walter Benjamin, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Programme
9h00, Christian Heck, Introduction
9h15 – 9h55     Cécile Fouquet Arnal, Statut de l’image et enjeu de l’espace marginal dans les psautiers du XIe siècle : le Ms. Reg. Lat. 12
10h15 – 10h55  Rémy Cordonnier, L'image conçue comme propédeutique à la médiation spirituelle dans le Traité des oiseaux d'Hugues de Fouilloy (1130-1140)
11h15 – 11h30 Pause
11h30 – 12h10  Michele Tomasi, La chapelle de Saint-Isidore dans la basilique Saint-Marc de Venise (1348-1353)
12h30 – 14h00 Pause déjeuner (libre)
14h15 – 14h55  Véronique Dalmasso, L'interprétation de l'iconographie du Baptême de Jésus peinte sur les retables toscans du XIVe et de la première moitié du XVe siècle
15h15 – 15h55  Julia Drobinsky, Une copie critique : remaniements et adaptation dans un programme iconographique posthume des œuvres de Guillaume de Machaut
16h15 – 16h30 Pause
16h30 – 17h10  Carine Durand, L'illustration du Roman de Troie et de ses dérivés dans les manuscrits français (XIIIe-XVIe siècle) : prise en compte des variantes narratives et mise en œuvre de schémas
17h30 – 18h00 Echange final

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Troisièmes Rencontres du GRIM
Journée d'études du lundi 15 mai 2006 à Paris
à l'Institut National d'Histoire de l'Art, salle Vasari, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Programme
9h00, Christian Heck, Introduction
9h10 – 9h50     Neil Stratford (émérite, British Museum) Le pilier roman de Souvigny
10h10 – 10h50 François Boespflug (Université de Strasbourg) et Yolanta Zaluska (CNRS) Le Baptême du Christ dans la Bible moralisée de Tolède. Les textes et les images
11h10, Pause
11h30 – 12h10 Alison Stones (Université de Pittsburgh) Le Projet Lancelot-Graal : description et démonstration
12h30, Pause déjeuner (libre)
14h00 – 14h30, Viviane Huys-Clavel (doctorat soutenu, Avignon, 2005) La pendaison de Judas : présence d'un hapax à Vézelay ?
14h45 – 15h15, Santiaga Hidalgo-Sanchez (doctorante, Navarre) L'iconographie comme outil de la recherche sur le commanditaire : La chapelle Barbazana du cloître de Pampelune (Espagne, XIVème siècle)
15h30, Pause
15h45 – 16h15, Marlène Delsouiller (doctorante, Lille) L'arbre sec dans les manuscrits enluminés de la Divine Comédie de Dante
16h30 – 17h00, Florence Piat (doctorante, Rennes) Polysémie de l'image et problèmes d'interprétation : les représentations animales dans les stalles médiévales de l'ancien duché de Bretagne
17h15 – 18h00, Echange final, et modalités de la mise en place du Répertoire du GRIM

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Quatrièmes Rencontres du GRIM
Journées d'études des mardi 15 et mercredi 16 mai 2007
à l'Institut National d'Histoire de l'Art, salle Vasari, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Principaux thèmes des Quatrièmes Rencontres du GRIM
mardi matin : - la peinture romane - l'iconographie profane
mardi après-midi : art gothique et gothique tardif de l'Europe au nord des Alpes
mercredi : - l'iconographie profane – matériaux et méthodes de l'iconographie
Programme du mardi 15 mai
(matin : doctorants et jeunes chercheurs ; après-midi : conférenciers invités)
9h00, Christian Heck, Introduction
9h10 – 9h40, Delia Kottmann (doctorante, Tübingen) L’image de la femme de l’Apocalypse dans les peintures murales de Saint-Savin-sur-Gartempe
9h50 – 10h20, Juliette Rollier (doctorante, Dijon) Etude des peintures murales romanes dans les anciens territoires bourguignons : le cas de Berzé-la-Ville, une image de la réforme grégorienne
10h30, Pause
10h50 – 11h20, Roland Patin Les images du double (à partir du Frontispice des Moralia in Job, Dijon, ms 168, de 1111)
11h30 – 12h00, Sandrine Pagenot (doctorante, Paris-IV) L'illustration d'un traité de chasse français du XIVe siècle, Le livre du roy Modus et de la royne Ratio, de Henri de Ferrières
12h30, Pause déjeuner (libre)
14h20 – 15h00  Benoît Van den Bossche (Liège) Les originalités iconographiques des portails occidentaux de la cathédrale de Strasbourg : quelles sources interroger ?
15h10 – 15h50  Brigitte d'Hainaut-Zveny (Bruxelles) Iconographies, formes et usages. L'exemple des retables sculptés dans les anciens Pays-Bas fin XVe, début XVIe siècles
16h00,  Pause
16h20 – 17h00 Thomas Lentes (Münster) L'ordre des images. Une Messe de saint Grégoire d'Israhel van Meckenem
17h30 – 18h00, Echange final, et préparation des ateliers du mercredi
Programme du mercredi 16 mai 2007
Selon les demandes unanimes des participants aux Troisièmes Rencontres du GRIM, le séminaire de cette année propose, le mercredi 16 mai, une journée d'ateliers permettant
- aux doctorants et jeunes docteurs (voire étudiants en Master 2), de présenter en cinq minutes leurs travaux en cours, ce qui ne peut matériellement être fait le premier jour
- des échanges organisés en blocs thématiques.
Cette seconde journée n'est pas réservée aux doctorants, mais largement ouverte à tous et sera fructueuse si des chercheurs avancés (universitaires, chercheurs) y participent.
9h00 – 10h30, présentations individuelles, première partie
10h30 – 10h45, pause
11h00 – 12h30, ateliers thématiques, première partie : iconographie profane
De nombreuses questions proposées pour ces ateliers concernent
* l'interprétation possible de thèmes profanes dans un ensemble à dominante religieuse (trois cas principaux proposés : dans une église, dans les chapiteaux d'un cloître, dans un manuscrit)
* la variation éventuelle des interprétations de thèmes profanes en fonction du contexte
12h30, Pause déjeuner (libre)
14h00 – 15h00, présentations individuelles, suite et fin
15h00 – 16h00, ateliers thématiques, deuxième partie : matériaux et méthodes
* interpénétrations entre littérature vernaculaire, textes liturgiques et représentations figurées
* la circulation des modèles iconographiques à la fin du Moyen Age
* rapports entre dédicaces et programmes iconographiques
* rôle des sources apocryphes juives dans les images du christianisme médiéval
* interprétation des œuvres et sens de la lecture en Occident
* avantages et limites des bases de données
16h00 – 17h00, ateliers thématiques, troisième partie : études de cas, questions partagées
* iconographie de l'amitié et des sentiments
* le symbolisme de la couleur
* questions d'iconographie mariale
* iconographie de l'Education de la Vierge à la fin du Moyen Age
Les ateliers thématiques n'ont pas vocation à épuiser des sujets qui mériteraient des journées spécifiques, mais doivent permettre, selon les demandes des doctorants,
- des échanges d'informations sur les thèmes de recherches des uns et des autres
- la mise en commun d'expériences, de méthodologies, de matériaux.
- la mise en place de contacts pour la poursuite d'échanges dans des réseaux informels.

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Cinquièmes Rencontres du GRIM
Journées d'études des mercredi 11 et jeudi 12 juin 2008
Entre reprises et mutations : transferts, emprunts, correspondances, oppositions

à l'Institut National d'Histoire de l'Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Programme
Mercredi 11 juin, salle Vasari
9h00, Introduction
, Christian Heck
9h10 – 9h35, Panagiota Karamaouna (EPHE), L’iconographie des donateurs en Cappadoce byzantine : le portrait dédicatoire à Kale kilisesi à Selime (Turquie, Cappadoce occidentale)
9h45 – 10h10, Nathalie Le Luel (Rennes), Entre oral et écrit, la mise en image monumentale des fables à l’époque romane : lecture à l’échelle du portail Saint-Ursin de Bourges
10h20 – 10h45, Séverine Lepape (BNF), Un exemple de mutation iconographique : l’Arbre de Jessé en France au début du XVe siècle
11h00, Pause
11h15 – 11h40, Eléonore Fournié (EHESS), Le Baiser d’Osée (début du XVe siècle)
11h50 – 12h15, Cécile Quentel Touche (EHESS et Brest), L'iconographie de la reine Brunehaut, entre histoire et légende : modèles, copies et recomposition du XIVème au XVIème siècle
12h30, Pause déjeuner (libre)
14h00 – 14h25, Christian Heck (IUF et Lille), Le RILMA (Répertoire Iconographique de la Littérature du Moyen Age), un nouvel outil pour les médiévistes
14h35 – 15h00, Jacqueline Leclercq-Marx (Bruxelles), Les monstres androcéphales d’origine antique au Moyen Âge. Transferts, emprunts et permanences
15h10 – 15h35, Béatrice Muller-Margueron (CNRS), De l'Antiquité proche-orientale au Moyen Age occidental : permanence de stéréotypes iconographiques
15h45, Pause
16h00 – 16h25, Franck Thénard-Duvivier (Grenoble et Rouen), Les ensembles de bas-reliefs de la cathédrale de Rouen : modèles et filiations au XIVe siècle (Lyon, Avignon)
16h35 – 17h00, Valentine Henderiks (Bruxelles), La production en série d’œuvres de dévotion privée dans l’atelier d’Albrecht Bouts : entre tradition et innovation
17h30 – 18h00, Echange final
Jeudi 12 juin, salle Benjamin
Programme
9h00 – 9h25, Lylan Lam (Liège), Iconographie des valves de miroir gothiques : correspondances avec la littérature médiévale
9h35 – 10h00, Tatiana Dupin (Dijon), Etude du contenu dogmatique à travers l’analyse de deux Annonciations de Robert Campin
10h10 – 10h35, Welleda Muller (Dijon), La représentation des huchiers par eux-mêmes dans le mobilier liturgique des chœurs, et la conception de l’artiste entre Moyen Âge et Renaissance
11h00, Pause
11h15, Présentation individuelles très brèves (recherches en cours, doctorats en cours)
12h30, Pause déjeuner (libre)
14h00 – 15h30, ateliers thématiques, première partie : matériaux et méthodes
(la liste des thèmes n'est ni complète ni close)
* bases de données
* analyse sérielle sur la longue durée et sur différents supports
* l’ « influence » dans les images médiévales : définitions, exemples avérés
* interdisciplinarité (dont iconographie/anthropologie)
* une nouvelle « iconographie de l’art chrétien » (Réau) est-elle possible ?
* un « glossaire visuel » pluridisciplinaire pour l’iconographie médiévale ?
15h30, pause
15h45 – 17h00, ateliers thématiques, seconde partie : études de cas, questions partagées
* iconographie biblique, iconographie religieuse
* l’invention de la statue (de l’époque carolingienne à l’an mil)
* relation entre la peinture monumentale et peinture de manuscrits
* Problème de l’iconographie profane dans un cadre sacré
* de l’archange Michel à la figure de saint Michel
* l'iconographie du Satan tricéphale (sources, mode de diffusion, zone de diffusion).
Les ateliers thématiques n'ont pas vocation à épuiser des sujets qui mériteraient des journées spécifiques, mais doivent permettre, selon les demandes des doctorants,
- des échanges d'informations sur les thèmes de recherches des uns et des autres
- la mise en commun d'expériences, de méthodologies, de matériaux.
- la mise en place de contacts pour la poursuite d'échanges dans des réseaux informels.

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Sixièmes Rencontres du GRIM
Journées d'études des mardi 26 et mercredi 27 mai 2009
Mondes observés et mondes imaginés

à l'Institut National d'Histoire de l'Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Programme
Mardi 26 mai, salle Vasari
9h00, Introduction, Christian Heck
9h10 – 9h55, Simone Piazza (Université de Montpellier 3), Un exemple d’intrusion du regard humain dans l’ordre divin: l’image des trois tentes dans la Transfiguration du monastère de Saint Gabriel à Airola près de Bénévent (Xe-XIe siècles)
10h10 – 10h30, Thierry Delcourt (Bibliothèque Nationale de France), Présentation de l’exposition prochaine La légende du roi Arthur (BNF, 19 octobre 2009-17 janvier 2010)
10h30 – 10h45, Pause
10h45 - 11h45, Isabelle Engammare (Librairie Droz, Genève), Les marges à drôleries dans les manuscrits gothiques. Enjeu méthodologique et défi éditorial
12h00 – 12h20, Dimitra Mastoraki (doctorante, Université de Paris I), Le rapport de Judas l’Iscariote avec l’argent et le démon à travers des images byzantines et post-byzantines. Interrogations sur leur valeur symbolique
12h 30, Pause déjeuner (libre)
14h00 - 14h20, Maria Alessandra Bilotta (doctorat 2007, Université de Pise), Images dans les marges des manuscrits toulousains de la première moitié du XIVe siècle : un monde imaginé entre invention et réalité
14h30 – 14h50, Megumi Tanabe (doctorat 2008, Université de Paris X), La réflexion sur l’ornement végétal dans les manuscrits français au XVe siècle
15h00, Pause
15h15 – 15h35, Sarah Laporte (doctorat 2006, Université de Bruxelles), Une peinture du maniérisme nordique dans une église arménienne ? Le surprenant avatar d’une Crucifixion
16h00, Départ pour le Louvre, pour une visite de l’exposition Les premiers retables (XIIe – début du XVe siècle). Une mise en scène du sacré (10 avril-6 juillet), présentée par Pierre-Yves Le Pogam, commissaire (visite strictement réservée, en ce jour de fermeture du Louvre, aux participants de la journée du GRIM).

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Mercredi 27 mai, salle Vasari
Programme
9h00, Présentation individuelles brèves (recherches en cours, doctorats en cours)
11h00, pause
11h15, ateliers thématiques, première partie : matériaux et méthodes
- Importance de la source littéraire dans l’analyse iconographique (Moyen Age tardif)
- Rôle de l’ornement sur différents supports
- Différence du traitement iconographique en fonction du support
- Rapport image/inscription/texte, notamment dans le cadre monumental
- Doit-on classer les images en fonction de leurs formes ou de leurs "fonctions"?
- Méthodes de datation des œuvres
12h30, Pause déjeuner (libre)
14h00, ateliers thématiques, suite
- Sérialité des images
- Le statut « marginal » d’une œuvre
- Sémiotique du visuel
- Bases d’images disponibles, droits pour publications
15h30, pause
15h45, ateliers thématiques, seconde partie : études de cas, questions partagées
- Iconologie de l’architecture
- Les thèmes infernaux au Moyen âge
- Images du Diable : attributs, couleurs, formes, symbolismes
- la représentation de l'eau (mer, rivière, lac, etc.) et du vent
- les handicapés
- les métiers de la campagne (apiculture, jardinage, agriculture, etc.)
- autres thèmes (propositions en attente)
17h00, Conclusion finale des Rencontres du GRIM 2009
La liste des thèmes abordés dans les ateliers thématiques n’est pas close, et les participants qui n’ont pas encore envoyé leur feuille d’inscription sont invités à y indiquer les sujets qu’ils veulent ajouter aux échanges. Les ateliers n'ont pas vocation à épuiser des sujets qui mériteraient des journées spécifiques, mais doivent permettre :
- des échanges d'informations sur les thèmes de recherches des uns et des autres
- la mise en commun d'expériences, de méthodologies, de matériaux.
- la mise en place de contacts pour la poursuite d'échanges dans des réseaux informels.

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Huitièmes Rencontres du GRIM
mardi 22 mars 2011

Fréquence ou rareté des thèmes iconographiques : entre l’unicum et la série
à l'Institut National d'Histoire de l'Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Programme
9h00, Introduction, Christian Heck
9h10 – 9h30, Ambre Vilain – De Bruyne (doctorante, Lille 3), La légende du Chevalier au cygne sur le sceau de Boulogne-sur-Mer (XIVe siècle) : un hapax sigillaire
9h40 – 10h00, Hélène Sirantoine (doctorat 2009, Bordeaux), Dialoguer par l’image avec la monarchie : l’exception dans les portraits du Liber testamentorum d’Oviedo (début XIIe s.) et du Livre des estampes de León (fin XIIe s.)
10h10 – 10h30, Béatrice de Chancel-Bardelot (INHA), Iconographie de la Vierge de pitié : le cas de la Touraine du milieu du XVe siècle au milieu du XVIe siècle
10h45, Pause
11h00 – 11h30, Brigitte Roux (Genève), Voir l’inconcevable : l’Annonciation et ses témoins
11h40 – 12h10, Hanna Vorholt (Londres), The iconocity of the page in Lambert of Saint-Omer’s Liber Floridus
12h 30, Pause déjeuner (libre)
14h00 - 14h20, Bertrand Cosnet (doctorant, Tours), La question de l’unicum dans l’imagerie des vertus au Trecento : entre variations figuratives et autonomie iconographique
14h30 – 14h50, Audrey Ségard (doctorante, Lille 3), Sainte Elisabeth de Hongrie et l’Agnus Dei : unicum ou variante de l’imitatio Christi dans les manuscrits enluminés (XIIIe - XVe siècle) ?
15h00 – 15h20, Tania Kambourova (doctorat 2004, EHESS), Hapax ou reproduction à l’identique : le cas des donateurs dans les icônes chypriotes du XVIe siècle
15h30, Pause
15h50 – 16h10, Haude Morvan (doctorante, Paris IV et La Sapienza), L’iconographie de la cérémonie des funérailles dans les monuments funéraires en France et en Italie au XIIIème siècle
16h20 – 16h40, Caroline de Barrau (doctorat 2010, Toulouse), Les portails latéraux du transept de la cathédrale de Rodez (XIVe – XVe siècles) : nouvelles propositions iconographiques
17h00 – 17h20, Janine Michel (doctorat 2011, EHESS), Les représentations iconographiques du miracle du pendu-dépendu, XIIIe-XVIe siècle

ANR -> 2007–2011

Responsable : Jean-François Chanet

Ce projet a été porté au sein de l’Université Lille 3 par deux unités CNRS : la Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société (USR 3185) et l’Institut de recherches historiques du Septentrion (UMR 8529).
Il était aisé de constater que les occupations militaires passées avaient été le plus souvent étudiées isolément, dans un cadre limité au territoire national ou à l’espace-temps d’un conflit. De plus, à l’exception des deux guerres mondiales, les points de vue des historiens issus d’anciennes puissances belligérantes n’avaient guère eu l’occasion d’être confrontés. Ce cloisonnement historiographique se doublait d’une approche souvent focalisée sur le rapport binaire occupants-occupés. Enfin, toutes les occupations militaires n’avaient pas fait l’objet d’une égale attention. Celle de la Seconde Guerre mondiale – en France, l’Occupation par excellence, avec un « O » majuscule – avait bien souvent occulté les précédentes ou avait pu constituer pour leur étude un prisme déformant.

=> pour en savoir plus voir onglet ci-après

Résumé du Rapport scientifique

De 2007 à 2011, l’Agence nationale de la recherche a soutenu un projet de recherche sur les occupations militaires en Europe de l’affirmation des États modernes à la fin des Empires (fin du Moyen Âge – fin du XXe siècle). Ce projet a été porté au sein de l’Université Lille 3 par deux unités CNRS : la Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société (USR 3185) et l’Institut de recherches historiques du Septentrion (UMR 8529).
Il était aisé de constater que les occupations militaires passées avaient été le plus souvent étudiées isolément, dans un cadre limité au territoire national ou à l’espace-temps d’un conflit. De plus, à l’exception des deux guerres mondiales, les points de vue des historiens issus d’anciennes puissances belligérantes n’avaient guère eu l’occasion d’être confrontés. Ce cloisonnement historiographique se doublait d’une approche souvent focalisée sur le rapport binaire occupants-occupés. Enfin, toutes les occupations militaires n’avaient pas fait l’objet d’une égale attention. Celle de la Seconde Guerre mondiale – en France, l’Occupation par excellence, avec un « O » majuscule – avait bien souvent occulté les précédentes ou avait pu constituer pour leur étude un prisme déformant.
L’objectif était donc de se placer dans une vaste perspective comparatiste, dans l’espace comme dans le temps. Au sein du projet, les Balkans et la péninsule italienne ont fait l’objet d’opérations spécifiques tandis que l’opération principale embrassait les autres espaces européens, de la péninsule ibérique à la Baltique, sans oublier l’Irlande et les îles de la Méditerranée. Le projet a eu en effet l’originalité d’inclure les espaces maritimes et littoraux. Près de 240 communications ont ainsi été présentées sur l’ensemble de l’espace européen dont la moitié ont été le fait de chercheurs étrangers issus de 19 pays. Ces communications sont comprises dans un arc chronologique qui s’étend de la conquête anglaise de la Normandie (1415) à la guerre du Kosovo (1999).
Ainsi défini et délimité, le projet a permis d’éclairer les évolutions et de faire ressortir les fausses originalités. La comparaison trans-périodes a montré comment le sens militaire et stratégique du mot « occupation » s’est construit depuis le XVe siècle pour prendre celui que nous connaissons aujourd’hui. L’étude du lexique utilisé par les contemporains a conduit à réévaluer des situations présentées comme des occupations militaires par les historiographies nationales, en particulier à l’époque moderne. Des lacunes historiographiques ont été comblées, au moins partiellement, en particulier pour les occupations de la période 1814-1914 – occupations délaissées, parce que le XIXe siècle reste souvent perçu comme un temps de moindre conflictualité entre les guerres napoléoniennes et la Première Guerre mondiale, alors qu’il s’agit pourtant d’occupations lourdes de conséquences de tous ordres, à l’âge de l’essor des nationalismes.
Au-delà du caractère novateur de cette ample perspective comparatiste, le projet a eu l’originalité d’étudier les occupations militaires sous leurs multiples aspects, en plaçant au cœur de la réflexion l’étroite imbrication des dimensions politique, juridique, technique, économique ou culturelle, propre à chacune d’entre elles. Cette nouvelle approche a permis en outre de dépasser le rapport binaire traditionnel occupants-occupés et de mesurer l’importance de ce qui se joue dans les espaces interstitiels de cette relation. Deux livres issus d’une opération spécifiquement consacrée aux neutralités et aux arrangements face à la guerre et à l’occupation, illustrent cet apport.
De manière générale, le projet a abouti à la publication, achevée ou en cours de préparation, de onze ouvrages, dont deux en anglais, et de trois numéros de revue, sans compter les travaux universitaires. Ces publications collectives sont autant de preuves du renforcement des liens entre les chercheurs européens travaillant sur et autour de l’histoire militaire et de la solidité des partenariats institutionnels qui ont vu le jour grâce au projet. La somme de ces ouvrages participe enfin à l’écriture de l’histoire de l’Europe en étudiant des situations qui ont constitué de fait des moments de rencontre entre les peuples européens.

Rapport

1. Enjeux, situations du sujet, objectifs et problématique
Deux observations préalables sont à la source du projet. Celle, d'abord, de la coïncidence chronologique entre ce que Jean-Baptiste Duroselle appelait « la grandeur politique de l'Europe » et les guerres incessantes entre pays européens, du XVIe au XXe siècle. Celle, ensuite, d'une lacune historiographique, relevée notamment par Philippe Burrin, qui en 2000 avait appelé à « faire l'histoire des occupations militaires ». Nous avons repris cette désignation, parce que le caractère militaire de l'occupation est à la fois sa condition de possibilité – question à la fois de but et de moyen – et son horizon ultime, le changement de statut politique d'un territoire donné s'accompagnant nécessairement d'un changement de statut des forces armées qui y sont déployées.
Les bornes chronologiques du projet ont été fixées en tenant compte de l'indécision de la délimitation des temps, qu'il s'agisse de la transition entre Moyen Âge et « modernité » pour le terminus a quo ou de la fin du XXe siècle « historique » et non pas seulement arithmétique pour le terminus ad quem. Nous étions sensibles aux relations qui existent entre ces problèmes de délimitation et l'objet même que nous nous propositions d'étudier : au commencement, la part qui doit être faite à l'évolution du phénomène guerrier dans la construction de l'État moderne en Europe ; dans la dernière période, les liens entre l'occupation militaire, l'application difficile d'un droit international d'ingérence et l'implosion de l'empire soviétique, identifié par les Occidentaux depuis 1945 comme la première force menaçante en Europe.
Nous avons considéré l'Europe dans sa plus grande extension spatiale, afin de pouvoir mieux rendre compte de la place des guerres et de leurs effets – conquêtes, annexions, créations et déplacements de zones d'influence – dans son devenir historique. Conscients de ce que le mot même d'Europe n'avait pas le même sens au début et à la fin de la période considérée, nous avons souhaité fixer l'attention sur des territoires qui nous apparaissaient comme des observatoires privilégiés parce qu'ils combinaient deux caractéristiques essentielles : avoir été dans la longue durée des théâtres d'occupations militaires et des régions où s'est joué, selon les acteurs eux-mêmes, le destin de l'Europe. C'est pourquoi nous avons mis particulièrement l'accent sur les espaces compris entre Seine et Rhin d'une part, entre la péninsule italienne et le littoral occidental de la mer Noire d'autre part.
Afin d'unifier les approches pour les quatre années du projet, ont été proposés quatre axes prioritaires de recherche : l'invention et les mobiles de l'occupation militaire, la typologie des occupations, les réactions et les attitudes devant l'occupation, les sorties de l'occupation et la construction de la mémoire.

2. Matériels (terrains, sources, données…), méthodes et travaux réalisés
Devant l'immensité des masses documentaires a priori utilisables, des choix s'imposaient. Deux priorités ont été respectées de bout en bout : le développement de partenariats avec des centres d'archives et/ou des établissements qui conjuguent documentation et recherche ; le soutien apporté aux travaux de jeunes chercheurs, doctorants ou post-doctorants, permettant soit de valoriser des fonds déjà bien identifiés mais notoirement sous-exploités, soit de renouveler les approches à partir de ressources documentaires méconnues.
En ce qui concerne la première priorité, on retiendra comme particulièrement significatives les coopérations avec le Service historique de la Défense, représenté parmi les concepteurs du projet par le chef du département Terre, le colonel Frédéric Guelton, le Centre d'études et de documentation – Guerres et sociétés contemporaines (CEGES) de Bruxelles et les Archives départementales du Nord, ainsi que les relations établies avec le centre des archives militaires de Bulgarie à Véliko Tarnovo.
Parmi les travaux qui peuvent illustrer la seconde priorité, on citera la thèse en cours de Guillaume Parisot sur les autorités locales à l'épreuve de l'occupation dans les départements du Nord-Est de la France entre 1870 et 1873, appuyée, comme celle que Nico Wouters a consacrée aux maires et bourgmestres français, belges et néerlandais pendant la Seconde Guerre mondiale, sur les archives communales d'une quinzaine de départements, aussi riches que négligées jusqu'ici. Une telle recherche, relative à la guerre de 1870, elle-même peu étudiée au moment où le projet a été déposé, n'aurait sans doute pas été possible sans le financement de l'ANR. Il en va de même pour la thèse de Jean-Marie Delaroche, Droit d'ingérence et concurrence militaire internationale en Méditerranée orientale : les puissances européennes et le maintien de l'ordre dans les Balkans dans la seconde moitié du XIXe siècle, en raison du caractère international de l'étude et de la dispersion des sources. Ajoutons aussi la volonté constante des responsables du projet de diversifier à l'extrême la documentation mobilisée : aux sources classiques des principaux fonds d'archives (mentionnons à titre d'exemple tout ce que les fonds du département Gendarmerie du SHD apportent à la connaissance des occupations françaises en Allemagne au XXe siècle) se sont ajoutés, selon les aspects ou les thèmes abordés, les représentations iconographiques, les films, les chansons ou encore les archives orales.
Il faut enfin souligner que les sources ont fait l'objet de travaux spécifiques. Il convenait en effet d'étudier dans quelle mesure leur organisation et leur dispersion reflètaient en elles-mêmes l'objet d'études. Nous citerons le cas des archives de la Défense pillées entre 1940 et 1943 par les forces d'occupation allemandes avant d'être saisies par l'Armée rouge, puis finalement restituées en 1966 et 1992. Après l'étude des sources, il paraissait logique de s'intéresser à l'historiographie. Force fut de constater que l'approche et l'appréciation des historiens du passé et leurs définitions mêmes des « occupations militaires » devaient en effet beaucoup aux historiographies nationales auxquelles ils se rattachent et à l'expérience vécue de conflits contemporains. Cette étude critique des sources et de l'historiographie fut l'un des premiers objectifs initiaux du projet à être remplis.

3. Appréciation du degré de réalisation des objectifs initiaux, des obstacles rencontrés, des travaux qui restent à conduire
Étendue géographique : En prenant en compte l'ensemble des communications, on constate qu'il n'y a guère d'espaces où des situations d'occupation n'ont pas fait l'objet d'au moins une communication. Selon la nomenclature actuelle, seules l'Islande, la Grande-Bretagne et la Norvège sont dans ce cas. Le projet a donc embrassé l'ensemble de l'espace européen même si évidemment toutes les occupations n'ont pu être traitées et si l'accent a été mis sur certains espaces plus que sur d'autres (en particulier l'Europe du Nord-Ouest).
L'étendue chronologique a aussi été globalement respectée. Les communications relatives à l'époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle) ont certes fait défaut au sein du séminaire mais il y a eu plusieurs communications relatives à cette période lors du premier atelier d'Athènes en 2008 et lors du colloque relatif aux occupations militaires des espaces maritimes et littoraux en 2011. Un colloque organisé à Berne en 2007 a été entièrement consacré à cette période.
Pluridisciplinarité : C'est sans doute là la principale lacune du projet. Ses concepteurs en étaient conscients dès l'origine, mais n'ont pas réussi à y associer, comme ils l'auraient souhaité en priorité, des géographes et des juristes. Néanmoins, cette lacune a été partiellement comblée par l'intervention ponctuelle de représentants d'autres disciplines (Jean-Claude Zancarini ou Jean-Louis Fournel) ou la spécialité particulière de collègues historiens, l'histoire du droit international (Daniel Segesser), celle de la médecine (Anne Rasmussen, Claire Fredj) ou de la psychiatrie (Isabelle von Buelzingsloven).

Déroulement des travaux : Le projet se subdivisait en plusieurs opérations. L'opération principale abordait l'ensemble de l'Europe. Deux opérations complémentaires étudiaient spécifiquement l'Italie et les Balkans. Ces trois opérations avaient globalement les mêmes feuilles de route.
Conformément au projet initial, les usages méthodologiques et historiographiques de la notion d'occupation militaire, furent abordés en 2007-2008 à l'échelle de l'Europe au sein du séminaire et dans le cadre de deux ateliers pour l'Italie et les Balkans. La principale difficulté rencontrée par les trois équipes fut l'élaboration d'une définition pertinente de l'objet d'études susceptible de pouvoir s'appliquer de manière cohérente. Les quatre paramètres avancés notamment à Sienne pour caractériser l'occupation et pouvoir ainsi la constater, à savoir l'exercice de fait de la souveraineté par la puissance occupante ; le fondement militaire de cet exercice ; son caractère transitoire ; et enfin son association à une armée d'Etat et à la prise de contrôle capillaire du territoire et des populations, ne peuvent suffire à embrasser l'ensemble des situations. L'analyse du lexique et des représentations des contemporains ont cependant permis de mieux mesurer les possibilités d'application de la notion selon les cas.
Il revenait ensuite de s'intéresser à la typologie des occupations et aux attitudes devant l'occupation. Ces deux thèmes qui devaient initialement être étudiés successivement en 2008-2009 et 2009-2010, l'ont été simultanément au cours de ces deux années universitaires sous le vocable des pratiques et des expériences. Les travaux effectués selon les opérations ont pris de multiples formes allant du général au particulier. Si les douze séances du séminaire ont effectué un tour d'horizon global de ces questions, des rencontres distinctes de celui-ci se sont penchées sur des aspects qui nous semblaient importants ou délaissés, comme la question du maintien de l'ordre ou la problématique économique. Dans le cadre d'une typologie des occupations, il paraissait opportun d'étudier spécifiquement l'occupation militaire des espaces maritimes et littoraux afin de mesurer l'impact de ce milieu particulier sur ses modalités. Le colloque organisé sur cette question fut une initiative de Jean de Préneuf (Université Lille 3) qui a rejoint l'équipe du projet en 2008. Le XXe siècle et la Première Guerre mondiale ont fait aussi logiquement l'objet d'une focalisation puisque la question de la brutalité et de la montée aux extrêmes était inscrite dans notre projet.
Conformément aux prévisions, la quatrième année universitaire fut enfin consacrée aux sorties de l'occupation et à la construction de la mémoire. La question fut abordée de manière globale à travers le séminaire 2010-2011. On notera l'organisation à Berlin et à Barcelone de deux ateliers relatifs aux sorties d'occupations de la Seconde Guerre mondiale sous la direction d'Olivier Wieviorka (ENS Cachan), de Stefan Ludwig-Hoffmann (Zentrum für Zeithistorische Forschung Potsdam) et Stéphane Michonneau (Casa de Velazquez). Ces deux ateliers feront l'objet d'une publication en anglais aux Presses universitaires d'Amsterdam. Le colloque international « La Guerre de 40. Se battre, subir, se souvenir » fut à l'initiative du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais qui nous confia son organisation. Ce colloque qui avait pour but de commémorer le 70e anniversaire de l'invasion de mai-juin 1940 dans le cadre du programme « Chemins de mémoire », trouva naturellement sa place au sein du troisième axe du projet. Il n'y a par contre pas eu de rencontres organisées sur ce thème au sein du volet balkanique. Cette problématique avait été toutefois en partie abordée lors du colloque d'Athènes de 2010 puisqu'il s'agissait alors de comprendre quel rôle actif les occupations militaires avaient exercé dans la construction et l'individualisation des nations et des États des Balkans. La mémoire des occupations de la péninsule italienne a pu être logiquement abordée en 2011 lors du séminaire de Gilles Pécout (coordinateur du volet italien) sur la commémoration du Risorgimento. Sur le plan des publications, si ce volet italien n'a pas donné lieu à une publication spécifique à l'instar du volet balkanique et de l'opération principale, il convient de noter que cet espace est représenté dans les autres publications de l'opération principale. 6 communications y seront publiées sur l'Italie : 2 au sein des actes du colloque relatif à l'occupation militaire des espaces maritimes et littoraux ; 2 autres communications relatives aux sorties d'occupations seront publiées dans le cadre des ateliers de Berlin et de Barcelone ; 2 communications ont déjà été publiées dans le cadre de la journée Entreprises et occupations.
Une quatrième opération thématique s'ajoutait aux trois précédentes opérations qui étaient plutôt déterminées par des aires géographiques. Elle concernait les neutralités et les arrangements face à la guerre et à l'occupation. Cette opération a étudié spécifiquement les réponses pratiques locales apportées à des situations de conflit et d'occupation militaire. Il s'agissait d'étudier la régulation des rapports à l'échelle locale entre militaires et civils, tout en examinant les modalités de l'acceptation d'un modus vivendi entre eux, au sein de chacun de ces deux groupes. En raison de sa focalisation sur un thème précis, Cette opération avait sa propre feuille de route. L'objectif était d'aborder le thème chronologiquement afin de mieux mesurer les évolutions. Deux rencontres ont été organisées dans le cadre de ce volet thématique.

Axes / opération

Volet thématique « Les arrangements face à la guerre et à l'occupation »

Période moderne XVIe-XVIIIe siècle

Colloque « Neutralités, sauvegardes, accommodements :
Microhistoire des arrangements face à la guerre et à l'occupation, XVIe-XVIIIe siècle » (Berne, 9-10.11.2007)

Période contemporaine
XIXe-XXe siècles

Colloque « Neutralités et accommodements : Histoire comparée des arrangements face à la guerre et à l'occupation, de la Révolution française à la guerre de 1870-1871 » (Lille, 20-21.11.2009)

NB : Seul le XXe siècle n'a pas été traité. Ce n'était pas une priorité, en raison de l'abondance des travaux sur la Seconde Guerre mondiale. C'est moins vrai dans le cas de la guerre de 1914-1918, mais on renverra tout de même à la thèse de Philippe Salson en cours de préparation sur le sujet à Montpellier 3. Philippe Salson a assisté à l'une de nos séances de séminaire en 2009. On mentionnera aussi le récent livre d'Annette Becker (membre de l'équipe du projet) : Les cicatrices rouges. 14-18. France et Belgique occupées, Paris, Fayard, 2010.

L'étude de ces pratiques a permis à la fois de distinguer les acteurs locaux qui ont mis en œuvre ces pratiques et de révéler l'utilisation par ces acteurs subalternes de marge de manœuvre entre leur gouvernement et les puissances qui les menaçaient. Cette opération a fait l'objet d'une première publication au sujet de la période moderne : Jean-François CHANET, Christian WINDLER (dir.), Les ressources des faibles. Neutralités, sauvegardes, accommodements en temps de guerre (XVIe-XVIIIe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009. Elle sera suivie cette année de la publication chez le même éditeur du second volume consacré au XIXe siècle.

4. Résultats scientifiques obtenus, présentation de leur caractère original, mise en perspective avec les attentes initiales et l'état de l'art

Il convient de distinguer entre les apports à la connaissance historique et la contribution à l'animation de la communauté scientifique. Sur le premier point, les résultats s'apprécient d'abord en tant qu'apports positifs à la connaissance et à la compréhension du phénomène « occupation militaire » en général et de telle ou telle occupation particulière. L'un des principaux avantages de l'étude en longue durée est d'avoir permis d'éclairer la constitution, chez les occupants comme chez les occupés, de corpus d'expériences et de pratiques susceptibles d'être réemployées, comme références ou comme repoussoirs, lors d'une occupation ultérieure. C'est particulièrement vrai en matière d'exploitation économique du pays occupé. Ce « rejeu » d'une occupation dans la suivante a certes connu des ruptures, des seuils, pour des raisons qui tiennent à l'idéologie et à la politique bien plus qu'à des considérations ou à des contraintes militaires. Inversement, pour les populations, la distinction entre l'occupation par des troupes ennemies et l'obligation de loger et d'entretenir des troupes amies ou alliées tend à s'obscurcir à mesure que la présence des unes ou des autres se prolonge. Cette variabilité de la perception n'a d'égale que celle de la signification qu'on est disposé à donner à l'occupation et des instrumentalisations qu'on se montre capable d'en faire. Il était clair a priori que la Révolution française marquait une rupture fondamentale dans le cadre chronologique considéré. Les contributions au projet ont confirmé plutôt son importance dans un processus déjà engagé de renforcement de l'emprise étatique, encore bien limitée au siècle de Louis XIV, que sa responsabilité idéologique dans un processus de « totalisation » de la guerre sujet à discussion. C'est l'une des controverses que nous ne pouvions manquer de rencontrer et dans lesquelles nous avons souhaité apporter des nuances plutôt que des renforts à tel ou tel camp historiographique.
En matière d'animation de la communauté scientifique, le principal résultat du projet est précisément d'avoir permis des échanges féconds aussi bien entre des chercheurs de plusieurs nationalités, pas toujours habitués à se trouver réunis pour traiter d'un objet très inégalement « refroidi » selon les pays, qu'entre des écoles historiques parfois enclines à polémiquer ou à s'ignorer plutôt qu'à dialoguer. Par rapport à nos objectifs initiaux, nous pensons donc avoir utilement contribué à un triple décloisonnement. Nous prétendons avoir fait ressortir à quel point un objet rattaché à l'histoire militaire peut être un révélateur ou une clef de compréhension d'évolution politiques, économiques ou culturelles plus vastes ; avoir sorti cet objet des traditions historiographiques nationales auxquelles il devait ses traits les plus saillants pour repenser, à partir de lui, la domination planétaire de l'Europe et son déclin ; enfin, avoir aidé à dépasser les focalisations conflictuelles sur la Première Guerre mondiale ou sur la Résistance en encourageant le comparatisme aussi bien dans le temps que dans l'espace.

5. Perspectives ouvertes par les résultats

Par nature un projet de ce type s'inscrit dans une temporalité plus longue que celle de l'appel thématique et du financement de l'ANR. Il n'a dû sa validation par les experts qu'à la préexistence de conditions qui, en quatre ans, ont sensiblement évolué. Le responsable scientifique, Jean-François Chanet, a été élu professeur à l'Institut d'études politiques de Paris en 2010. Il a tenu à ce que le projet aille à son terme dans sa configuration initiale, ne serait-ce que pour que l'équipe qu'il a mobilisée et dont il a fait converger les efforts puisse trouver sa place dans la tentative d'organisation des études sur la guerre en France, telle qu'elle a été initiée par Hervé Drévillon en 2009. Dans ce cadre, l'IRHiS a d'emblée été considéré comme l'un des laboratoires qui devaient être associés à la réalisation de cet objectif. Ce qui vient d'être dit se vérifie aussi dans les partenariats internationaux, particulièrement celui avec le CEGES de Bruxelles, aujourd'hui porteur du projet EUCOWAS (European Cooperation on War Studies), conçu en association avec Jean-François Chanet et l'IRHiS, Bruno De Wever et l'Université de Gand, Peter Romijn et le Nederlands Instituut voor Oorlogsdocumentatie d'Amsterdam, tous déjà partenaires au sein du projet OME. Le réseau EUCOWAS souhaite focaliser l'attention sur l'étude et l'enseignement de l'histoire des guerres et des occupations en Europe aux XIXe et XXe siècles, envisagés dans une perspective d'histoire sociale. L'objectif est de mettre sur pied une solide structure permettant la mise en œuvre d'une série d'initiatives en matière de recherche et d'enseignement.
D'un point de vue moins institutionnel, le projet a permis de lancer des recherches doctorales toujours en cours au moment où il s'achève, ou même encore à venir, à la suite de mémoires de master.
Enfin, la valeur fédératrice de la conduite d'un tel projet, dont bien des collègues doutaient initialement, a été largement confirmée par les deux rencontres scientifiques organisées avec deux autres projets soutenus par l'ANR au sein de l'Université Lille 3. Une journée d'études a ainsi été organisée avec le projet CIRSAP à la circulation et la construction des savoirs policiers européens de 1650 à 1850, dont la responsable scientifique était Catherine Denys, aujourd'hui directrice de l'IRHiS. Nos deux objets d'études pouvant s'éclairer l'un l'autre, il a été convenu de les croiser au cours d'une journée d'études commune. Le principal but de cette entreprise était de comparer à la fois les conditions et les pratiques du maintien de l'ordre en période d'occupation dans le temps aussi bien que dans l'espace. Dans une perspective comparable, deux journées d'études furent organisées avec le projet EMERENO (efficacité entrepreneuriale et mutations économiques régionales en Europe du Nord-Ouest, XVIIIe-XXe siècle), coordonné par Jean-François Eck. Le programme de ces journées d'études avait été bâti à partir d'une constatation simple : l'histoire des entreprises et celle des occupations militaires ne s'étaient jusqu'à présent guère rencontrées en France, à l'exception remarquable du cas franco-allemand de 1940 à 1944. Le but de ces journées d'études fut de rassembler ceux et celles qui travaillaient sur de tels sujets, dans la double perspective d'une meilleure connaissance réciproque et d'une confrontation des méthodes et des axes de recherche, entre des historiens des questions militaires travaillant généralement sur le temps court et des historiens de l'économie travaillant plutôt sur le temps long.

6. Appréciation de l'impact (scientifique, social, culturel, économique…)

L'un des principaux apports du projet est sans doute la mise en relation de chercheurs et de doctorants de différentes nationalités. Le projet ANR-OME a constitué un espace de rencontre et d'échanges notamment pour les doctorants et les chercheurs travaillant sur une occupation en particulier. Citons en particulier Jacques Hantraye, spécialiste de l'occupation de la France en 1814-1818 ; Benoît Roger (Université Paris 1) préparant une thèse sur L'occupation/libération de la Pologne par les troupes françaises en 1807-1808 ; Guillaume Parisot, doctorant allocataire de l'université Lille 3 très impliqué dans le projet OME, qui travaille sur l'occupation allemande de 1870-1873 ; Nicolas Mignon (Université de Louvain) qui travaille sur l'occupation belge de la Ruhr ; Diane Grillère et Julie Le Gac qui étudient respectivement l'occupation italienne en France en 1940-1942 et le Corps expéditionnaire français en Italie (1943-1944) ; ou encore Bruno Benvindo (CEGES-Bruxelles) qui travaille sur la mémoire de la Seconde guerre mondiale en Belgique.

7. Pour les projets impliquant la constitution d'un corpus ou de base de données préciser les modalités de création, d'accès et les conditions de pérennisation

Le projet n'impliquait pas initialement la constitution d'un corpus ou d'une base de données. Toutefois, quelques travaux se sont inscrits dans cette démarche
Il s'est tout d'abord révélé utile de construire une base de données bibliographiques recensant principalement les travaux universitaires ayant trait aux occupations militaires. Ce recensement a permis à la fois de déceler les lacunes historiographiques et d'orienter les étudiants vers des sujets inédits. Des ouvrages et articles relatifs aux occupations militaires les moins connues se sont ajoutés à ce corpus. Plus d'un millier de références ont ainsi été cataloguées sur une base désormais librement accessible sur le site de l'IRHiS (http://irhis.recherche.univ-lille3.fr/) qui offre donc une solution de pérennisation.
Il faut aussi souligner que le projet ANR OME s'est aussi associé à la construction et à la publication d'un guide des sources de la guerre 1914-1918 dans le département du Nord. Cet ouvrage volumineux de plus de 600 pages recense l'ensemble des archives en France et à l'étranger concernant l'histoire de ce département en grande partie occupé pendant le conflit. Ce corpus fut à l'initiative des Archives départementales du Nord auquel nous fûmes associés par la recension des travaux universitaires sur le sujet et par la rédaction de notices explicatives. Le soutien de l'ANR est donc mentionné dans le guide et celui-ci est logiquement compté au nombre des publications du projet.
Pour être complet, signalons enfin un premier recensement des occupations militaires en Europe de la Révolution française à nos jours qui avait été entrepris dans la perspective de la publication d'un atlas. Un projet de publication avait été soumis aux éditions Autrement mais il n'a pas été concrétisé. Il est vrai que cette publication très ambitieuse qui n'était pas prévue dans le projet initial, nous aurait nécessairement détourné de nos objectifs premiers. Le travail préparatoire n'aura toutefois pas été vain. Les actes du séminaire ainsi que les autres publications en cours seront enrichis grâce à la présence de cartes.

8. Exploitation et dissémination des résultats

Afin d'éviter les redites, la présentation au sein de la partie C de nos actions de valorisation fournira les pistes pour évaluer l'exploitation et la diffusion des résultats.

Publications
Actions de diffusion

En préambule au bilan des actions de valorisation, on notera la mise en place et l’utilisation d’un portail internet spécifique au projet (www.occupations-militaires-europe.com). Celui-ci a servi de point d’information pour les chercheurs impliqués et a fait connaître plus largement nos activités et leur calendrier. Ce site a compté en moyenne - par mois - plus de 300 visiteurs différents issus d’au moins 12 pays. Les contacts établis via ce portail ont permis d’informer ou d’orienter des particuliers dans leurs recherches. Il a aussi signalé les actions de valorisation du projet. Celles-ci ont été menées simultanément aux échelles internationale, nationale et locale.
Nous avons tout d’abord eu l’occasion de faire connaître le projet ANR-OME de différentes manières à l’étranger. Ce fut le cas en Chine lors du Beijing Forum 2008. Ce forum organisé annuellement, constitue un lieu de dialogue sur les civilisations et le développement des sociétés. Nous avons présenté une intervention sur les perspectives de recherche et les enjeux qu’offrait le projet ANR-OME alors en cours de lancement. L’intervention a fait l’objet d’une publication en anglais au sein d’un recueil des communications destiné aux étudiants chinois et préparé la venue en France d’un étudiant de l’Université Normale de Pékin qui prépare actuellement sa thèse sur la concession française de Shanghai au XIXe siècle sous la codirection de Jean-François Chanet et de Christian Henriot. D’autres rencontres internationales ont permis de faire connaître le projet à l’étranger, telle la journée franco-flamande de l’enseignement supérieur organisée à Courtrai le 20 octobre 2009. Cette rencontre avait pour but de rassembler la plupart des écoles doctorales des deux côtés de la frontière afin de favoriser la coopération scientifique transfrontalière. De manière générale, les institutions ou les contributeurs étrangers (plus de 120 issus de 19 pays européens) ont pu mesurer concrètement la vitalité du projet en participant à nos activités qui avaient lieu tant en France qu’à l’étranger.
Le projet a surtout permis d’établir des partenariats avec des centres de recherches étrangers parmi lesquels figure en premier le Centre d’études et de documentation – Guerres et sociétés contemporaines (CEGES) de Bruxelles. Le partenariat établi dans le cadre du séminaire n’a cessé de se renforcer au fil des quatre ans par l’organisation de colloques internationaux communs. L’idée de constituer un réseau international portant sur le thème « Guerres et sociétés, de la Révolution française à nos jours » a ainsi vu le jour en 2010 afin de prolonger et d’approfondir le projet ANR-OME qui s’achève. Ce nouveau réseau, dénommé EUCOWAS (European Cooperation on War Studies), regroupe actuellement les universités de Gand, du Kent, de Lille 3, le Nederlands Instituut voor Oorlogsdocumentatie (NIOD) d’Amsterdam et le CEGES de Bruxelles. Le réseau EUCOWAS souhaite focaliser l’attention sur l'étude et l'enseignement de l'histoire des guerres et des occupations en Europe aux XIXe et XXe siècles, envisagés dans une perspective d'histoire sociale. L'objectif est de mettre sur pied une solide structure permettant la mise en œuvre d'une série d'initiatives en matière de recherche et d'enseignement. Une première initiative a eu lieu le 17 décembre dernier à Bruxelles, par l’organisation d’une journée d’études réunissant des doctorants français, belges et néerlandais. Ceux-ci ont chacun présenté leurs recherches doctorales en cours, ayant trait aux guerres et aux occupations des XIXe et XXe siècles. L'objectif était de permettre à de jeunes chercheurs de prendre pied dans l'environnement international de la recherche et de stimuler l’approche comparative. Des doctorants issus de l’IRHiS et de l’école doctorale SHS Lille Nord de France ont participé à cette rencontre aux côtés de leurs collègues des autres universités partenaires.
Des partenariats ont aussi été établis pour la réalisation de nos activités avec d’autres établissement étrangers tels que les universités de Berne, de Sienne, de Hull et de Salford ; le Zentrum für Zeithistorische Forschung (ZZF) - Centre de recherche sur l'histoire du temps présent - de Potsdam ; ou des établissements français à l’étranger : la Casa de Velázquez et l’École française d’Athènes. Ces établissements ont en outre participé au financement de nos activités. Les publications en anglais qui découlent de ces partenariats continueront de participer à la valorisation du projet à l’international.
À l’échelle nationale, les partenariats ont été principalement établis avec les institutions militaires. Les liens avec le Service historique de la Défense se sont ainsi progressivement renforcés. Des actions de valorisation ont été menées de concert. Un cycle de conférences grand public intitulé « Les occupations militaires : 2000 ans d’histoire » a été organisé conjointement avec le Centre d’études d’histoire de la Défense (CEHD), désormais intégré à l’IRSEM. Huit conférences se sont échelonnées sur l’année 2008-2009. Ces conférences ont ensuite été diffusées sur la Web radio de France Culture dans l’émission « Les chemins de la connaissance ». Certaines conférences ont en outre permis d’évoquer des situations d’occupation hors de notre champ géographique et chronologique. Notons que des liens ont aussi été établis avec le Centre d’études supérieures de la Marine dans le cadre du volet maritime de nos activités.
Des liens avec les cercles militaires ont aussi été noués à l’échelle locale. Du fait de notre objet d’étude, nous avons fait le choix de nous associer à la mission « Lille Eurométropole de Défense et de sécurité (LEDS) » confiée par la maire de Lille Martine Aubry au général Thomann. Cette mission a pour but de faire de la métropole lilloise un pôle européen reconnu d’analyse et de réflexion sur les problématiques de Défense et de sécurité. Nous avons ainsi rejoint le comité scientifique réuni dans cette perspective. Il convient de noter que la mission LEDS a participé au financement de l’un de nos colloques sur l’invasion de mai-juin 1940. Nous avons en effet été sollicité par le Musée La Coupole (Saint-Omer) et par le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais afin d’organiser un colloque international à l’occasion du 70e anniversaire de l’invasion de 1940. Le Conseil régional a pris en charge près de 80% du financement. Cette manifestation scientifique s’inscrivait dans le cadre du programme régional « Chemins de mémoire ». Elle a naturellement trouvé sa place parmi nos travaux sur les pratiques et les expériences de l’occupation, tout en nous permettant d’élargir le cadre de nos activités au-delà des cercles universitaires. Elle a aussi renforcé l’enracinement local du projet, dans d’une région qui a été jusqu’au milieu du XXe siècle l’un des principaux espaces de confrontation en Europe. Il était donc pleinement légitime de valoriser le projet en participant à des initiatives locales commémoratives qui requéraient notre expertise.
En 2008, le projet ANR-OME avait été aussi représenté au sein du comité de pilotage des commémorations de l’armistice de 1918 proposé par le Conseil général du Nord. L’occupation de ce département pendant les quatre années du conflit justifiait là encore notre implication. Cette initiative a conduit à travailler avec les Archives départementales du Nord à la publication d’un guide des sources de la guerre de 1914-1918 relatif à ce département. Une journée d’études a aussi été organisée dans le cadre du programme des commémorations. François Robichon, membre de l’équipe du projet, a ainsi préparé une journée France-Belgique autour du thème de la représentation de l’occupation de 14-18 en France et en Belgique. La construction d’une base de données iconographiques sur les monuments aux morts de ce département occupé a été lancée avec notre participation en 2008. Plus de 800 monuments ont été répertoriés. Ce projet a fait l’objet d’une publication dans la presse locale.
Quelques conférences grand public se sont aussi ajoutées à ces actions menées à l’échelle locale. Le séminaire organisé à l’Université Lille 3 a aussi été l’occasion de proposer à un public plus large des projections de films évoquant des situations d’occupation. On retrouvera les titres des films au sein du tableau ci-dessous qui récapitule les différentes actions de valorisation. Celui-ci ne reprend pas les publications exposées précédemment.

Programme de recherche -> 2007-2012
Les cycles iconographiques comme réseau du savoir et espace encyclopédique dans le livre au Moyen Âge

Responsable : Christian HECK, Membre senior de l'IUF

Le programme que nous mettons en place, projet pour lequel nous avons été nommé à l'Institut Universitaire de France (pour une première période 2007-2012), se fonde sur la redéfinition et l'analyse des cycles iconographiques du livre médiéval, dans le triple but :
- de faire apparaître dans le champ de la recherche les séquences complètes et cohérentes que ces cycles constituent, chacun en tant que tel, et avec des contenus et des sens spécifiques
- de mieux faire comprendre que les images qui les composent sont le fruit d'élaborations complexes, nourries le plus souvent par des sources textuelles mais aussi figurées multiples, comme par l'invention de l'artiste, et ne dépendent pas que du seul texte qu'elles illustrent
- et de montrer que ces cycles iconographiques couvrent la totalité des champs du savoir et de la pensée du Moyen Age, et ceci non pas comme des chapitres parallèles ou successifs, mais comme les différentes pièces d'un édifice.

=> pour en savoir plus voir onglet ci-après

Le programme que nous mettons en place, projet pour lequel nous avons été nommé à l'Institut Universitaire de France (pour une première période 2007-2012), se fonde sur la redéfinition et l'analyse des cycles iconographiques du livre médiéval, dans le triple but :
- de faire apparaître dans le champ de la recherche les séquences complètes et cohérentes que ces cycles constituent, chacun en tant que tel, et avec des contenus et des sens spécifiques
- de mieux faire comprendre que les images qui les composent sont le fruit d'élaborations complexes, nourries le plus souvent par des sources textuelles mais aussi figurées multiples, comme par l'invention de l'artiste, et ne dépendent pas que du seul texte qu'elles illustrent
- et de montrer que ces cycles iconographiques couvrent la totalité des champs du savoir et de la pensée du Moyen Age, et ceci non pas comme des chapitres parallèles ou successifs, mais comme les différentes pièces d'un édifice.

Des pans majeurs de ces ensembles sont aujourd'hui absolument méconnus, et le réseau qu'ils constituent n'est plus perçu :
- nombre de ces cycles ne sont publiés qu'à travers les deux ou trois mêmes images que l'on retrouve de livre en livre. Et l'essence même de ces ensembles, leur existence comme cycle, comme séquence voulue et pensée comme telle, est alors absente de la documentation scientifique.
- certains cycles souffrent du morcellement des études en analyses peu accessibles en dehors des spécialistes du champ concerné, alors qu'un décloisonnement de l'approche permet seul de révéler les croisements de thèmes et de formes, les emprunts, les mutations, qui sont à l'origine de série d'images. Un vocabulaire formel du monde théologique est parfois la clef d'une image de la littérature courtoise, le droit nourrit les traités de morale…

Les séquences de ces enluminures ne constituent pas un décor pittoresque, mais un réseau porteur de sens et qui joue un rôle propre comme support de récapitulation mentale. Ces cycles sont le résultat de choix et de regroupements de données qui fonctionnent selon des codes différents de ceux de l'écriture, ces codes évoluant par ailleurs selon les périodes. La sélection de notions, de personnages, d'unités narratives, de symboles, leurs relations internes, leur distribution en cycles, et la répartition des éléments du cycle dans la page, comme dans la séquence globale de l'ouvrage, créent un monde de faits, de thèmes, de concepts, qui tisse à l'intérieur du corpus littéraire un réseau propre, qui n'en est pas certes séparé, mais qui n'en est pas non plus le décalque ni la simple illustration. L'ensemble de ces cycles enluminés constitue le support visuel spécifique d'une géographie mentale du savoir.
Le RILMA est un programme d'histoire de l'art, mais qui prendra tout son sens dans une recherche collective, internationale et interdisciplinaire.

Premier volet : le Corpus du RILMA

Le noyau du RILMA est constitué par la collection des volumes du Corpus, dans laquelle seront présentés et reproduits les cycles d'illustrations des œuvres de la littérature du Moyen Age. Voir la note éditoriale présentée dans le document « Corpus ».

Second volet : les Colloques du RILMA

Les cycles enluminés contenus dans ces différents genres littéraires ne forment pas des ensembles clos et indépendants, mais vivent de relations d'échanges, d'emprunts, de constructions par assimilations et superpositions des formes, facilitées par le principe de la lecture plurielle, élément essentiel de toute l'exégèse médiévale. Les questions autour desquelles s'articule ce projet feront l'objet de colloques répartis en trois séries, qui aborderont le programme sous les angles respectifs de la périodisation, de la typologie des genres, et du rapport des champs du savoir. Les premiers colloques prévus sont

- pour la question de la périodisation, les 17 et 18 octobre 2008 :
Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée
entre monde monastique et pensée scolastique
Les formes et le sens de l'inclusion du texte court dans la page enluminée, de la première moitié du XIIe à la fin du XIIIe siècle, méritent de recevoir un examen approfondi, nourri par des comparaisons avec les siècles précédents et postérieurs. Les mutations des compositions figurées, des schémas, des diagrammes dévotionnels, didactiques et moraux, comme des scènes narratives ou symboliques légendées, sont aussi fortes que les mutations qui s'opèrent alors dans les catégories du raisonnement et la disposition du texte. Les transformations propres à l'image légendée apportent un nouvel éclairage aux évolutions intellectuelles majeures de cette période charnière.

- pour la question de la typologie des genres, les 27, 28, 29 mai 2010 :
L’allégorie dans l’art du Moyen Age.
Formes et fonctions. Héritages, créations, mutations.
Une tentative de dresser une nomenclature des formes de l'allégorie, et une périodisation de l'apparition, du développement et de la mutation des principales d'entre elles, sont indispensables, pour que l'histoire de l'art apporte un début de classement chronologique dans un débat qui, du côté des images, a trop tendance à se satisfaire soit de l'application du principe des quatre sens de l'Ecriture comme d'un concept qui se serait maintenu immobile pendant dix siècles, soit au contraire de l'insistance excessive sur la renaissance, entre autres, de la rhétorique allégorique latine au XIIe siècle.
On lira sur le document « Colloques » l’annonce de la problématique de cette rencontre.

- pour la question du rapport des champs du savoir, les 23 et 24 mai 2011 :
Sacré et profane dans l'image médiévale :
transferts, emprunts, oppositions
Que ce soit dans le cadre d'une littérature amoureuse et courtoise, dans celui d'un humanisme qui refait surface à intervalles réguliers et se nourrit de la lecture des sources antiques, ou d'un monde profane qui s'inscrit dans son champ propre, ou au contraire au cœur même du religieux (ainsi la marge), des parallèles formels s'observent si l'on compare les secteurs respectivement sacrés et profanes du décor du livre. Ces liens ont à être repérés, décrits, classés, qu'il s'agisse de relations évidentes ou de rapports déguisés, et les modalités du glissement des formes doivent permettre de saisir à travers ces questions des notions majeures de la pensée médiévale.

Troisième volet : les Volumes d'études du RILMA

Des recherches plus approfondies, consacrées à un ouvrage, un thème, un milieu culturel, feront l'objet de publications plus ponctuelles.

Le programme que nous mettons en place, projet pour lequel nous avons été nommé à l'Institut Universitaire de France (pour une première période 2007-2012), se fonde sur la redéfinition et l'analyse des cycles iconographiques du livre médiéval, dans le triple but :
- de faire apparaître dans le champ de la recherche les séquences complètes et cohérentes que ces cycles constituent, chacun en tant que tel, et avec des contenus et des sens spécifiques
- de mieux faire comprendre que les images qui les composent sont le fruit d'élaborations complexes, nourries le plus souvent par des sources textuelles mais aussi figurées multiples, comme par l'invention de l'artiste, et ne dépendent pas que du seul texte qu'elles illustrent
- et de montrer que ces cycles iconographiques couvrent la totalité des champs du savoir et de la pensée du Moyen Age, et ceci non pas comme des chapitres parallèles ou successifs, mais comme les différentes pièces d'un édifice.

Des pans majeurs de ces ensembles sont aujourd'hui absolument méconnus, et le réseau qu'ils constituent n'est plus perçu :
- nombre de ces cycles ne sont publiés qu'à travers les deux ou trois mêmes images que l'on retrouve de livre en livre. Et l'essence même de ces ensembles, leur existence comme cycle, comme séquence voulue et pensée comme telle, est alors absente de la documentation scientifique.
- certains cycles souffrent du morcellement des études en analyses peu accessibles en dehors des spécialistes du champ concerné, alors qu'un décloisonnement de l'approche permet seul de révéler les croisements de thèmes et de formes, les emprunts, les mutations, qui sont à l'origine de série d'images. Un vocabulaire formel du monde théologique est parfois la clef d'une image de la littérature courtoise, le droit nourrit les traités de morale…

Les séquences de ces enluminures ne constituent pas un décor pittoresque, mais un réseau porteur de sens et qui joue un rôle propre comme support de récapitulation mentale. Ces cycles sont le résultat de choix et de regroupements de données qui fonctionnent selon des codes différents de ceux de l'écriture, ces codes évoluant par ailleurs selon les périodes. La sélection de notions, de personnages, d'unités narratives, de symboles, leurs relations internes, leur distribution en cycles, et la répartition des éléments du cycle dans la page, comme dans la séquence globale de l'ouvrage, créent un monde de faits, de thèmes, de concepts, qui tisse à l'intérieur du corpus littéraire un réseau propre, qui n'en est pas certes séparé, mais qui n'en est pas non plus le décalque ni la simple illustration. L'ensemble de ces cycles enluminés constitue le support visuel spécifique d'une géographie mentale du savoir.
Le RILMA est un programme d'histoire de l'art, mais qui prendra tout son sens dans une recherche collective, internationale et interdisciplinaire.

Premier volet : le Corpus du RILMA

Le noyau du RILMA est constitué par la collection des volumes du Corpus, dans laquelle seront présentés et reproduits les cycles d'illustrations des œuvres de la littérature du Moyen Age. Voir la note éditoriale présentée dans le document « Corpus ».

Second volet : les Colloques du RILMA

Les cycles enluminés contenus dans ces différents genres littéraires ne forment pas des ensembles clos et indépendants, mais vivent de relations d'échanges, d'emprunts, de constructions par assimilations et superpositions des formes, facilitées par le principe de la lecture plurielle, élément essentiel de toute l'exégèse médiévale. Les questions autour desquelles s'articule ce projet feront l'objet de colloques répartis en trois séries, qui aborderont le programme sous les angles respectifs de la périodisation, de la typologie des genres, et du rapport des champs du savoir. Les premiers colloques prévus sont

- pour la question de la périodisation, les 17 et 18 octobre 2008 :
Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée
entre monde monastique et pensée scolastique
Les formes et le sens de l'inclusion du texte court dans la page enluminée, de la première moitié du XIIe à la fin du XIIIe siècle, méritent de recevoir un examen approfondi, nourri par des comparaisons avec les siècles précédents et postérieurs. Les mutations des compositions figurées, des schémas, des diagrammes dévotionnels, didactiques et moraux, comme des scènes narratives ou symboliques légendées, sont aussi fortes que les mutations qui s'opèrent alors dans les catégories du raisonnement et la disposition du texte. Les transformations propres à l'image légendée apportent un nouvel éclairage aux évolutions intellectuelles majeures de cette période charnière.

- pour la question de la typologie des genres, les 27, 28, 29 mai 2010 :
L’allégorie dans l’art du Moyen Age.
Formes et fonctions. Héritages, créations, mutations.
Une tentative de dresser une nomenclature des formes de l'allégorie, et une périodisation de l'apparition, du développement et de la mutation des principales d'entre elles, sont indispensables, pour que l'histoire de l'art apporte un début de classement chronologique dans un débat qui, du côté des images, a trop tendance à se satisfaire soit de l'application du principe des quatre sens de l'Ecriture comme d'un concept qui se serait maintenu immobile pendant dix siècles, soit au contraire de l'insistance excessive sur la renaissance, entre autres, de la rhétorique allégorique latine au XIIe siècle.
On lira sur le document « Colloques » l’annonce de la problématique de cette rencontre.

- pour la question du rapport des champs du savoir, les 23 et 24 mai 2011 :
Sacré et profane dans l'image médiévale :
transferts, emprunts, oppositions
Que ce soit dans le cadre d'une littérature amoureuse et courtoise, dans celui d'un humanisme qui refait surface à intervalles réguliers et se nourrit de la lecture des sources antiques, ou d'un monde profane qui s'inscrit dans son champ propre, ou au contraire au cœur même du religieux (ainsi la marge), des parallèles formels s'observent si l'on compare les secteurs respectivement sacrés et profanes du décor du livre. Ces liens ont à être repérés, décrits, classés, qu'il s'agisse de relations évidentes ou de rapports déguisés, et les modalités du glissement des formes doivent permettre de saisir à travers ces questions des notions majeures de la pensée médiévale.

Troisième volet : les Volumes d'études du RILMA
Des recherches plus approfondies, consacrées à un ouvrage, un thème, un milieu culturel, feront l'objet de publications plus ponctuelles.

 

LE CORPUS DU RILMA

Note éditoriale (au 1er mars 2011)

- Le noyau du RILMA est constitué par la collection des volumes du Corpus, dans laquelle seront présentés et reproduits les cycles d'illustrations des œuvres de la littérature du Moyen Age. Les autres volets du RILMA sont les colloques et les volumes d’études (voir la note générale de présentation). Le RILMA est publié par les éditions Brepols.

- Le Comité scientifique du Corpus du RILMA est constitué de
* Jacques Dalarun, Directeur de recherches au CNRS, Correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
* Thierry Delcourt, Directeur du département des manuscrits, Bibliothèque Nationale de France
* Christian Heck, Membre senior de l’Institut Universitaire de France, Professeur à l’Université de Lille 3
* Colum Hourihane, Directeur de l'Index of Christian Art, Université de Princeton
* Michel Zink, Professeur au Collège de France (Chaire de Littératures de la France médiévale), Membre de l'Institut.

- Le Corpus englobe l'ensemble des domaines de la littérature, que les textes soient anonymes ou d’auteurs identifiés. Mais il ne prend en compte un ouvrage que si son illustration propose soit un cycle soit une série de thèmes qui lui sont propres. Le Corpus du RILMA n'est pas un répertoire de toute l'enluminure, ni de tous les thèmes que l'on y trouve. L'unité de base est l'œuvre littéraire.

- Pour chaque oeuvre retenue, le but n’est pas de présenter le cycle iconographique tel qu’il est réalisé dans un manuscrit particulier, mais dans la forme qu’il prend dans la plupart des manuscrits conservés de ce texte. Le cycle est bien entendu décrit à partir des reproductions du manuscrit retenu mais
* le principe est de publier, pour un texte, le cycle de ses illustrations dans la version la plus complète et la plus significative. La série d'enluminures retenue ne sera pas nécessairement la plus importante pour ses qualités esthétiques, mais celle qui est à la fois la plus aboutie sur le plan iconographique, et la plus proche de la formule originale supposée
* lorsqu’une image (enluminure, dessin…) suit des choix iconographiques spécifiques au manuscrit retenu, ces choix seront décrits, mais en présentant d’abord le thème tel qu’il est en général traité dans la plupart des exemplaires conservés. Les variantes des thèmes iconographiques, connues par d’autres manuscrits que celui reproduit dans le volume, seront signalées (voire reproduites) quand elles s’inscrivent dans des séries significatives, et écartées s’il ne s’agit que de modifications secondaires.

On ne donnera pas ici une nomenclature complète des genres considérés, mais leur ampleur thématique reflètera l'universalité du savoir et des champs couverts par ces cycles :
* compilations d'histoire sainte, théologie et spiritualité de la patristique à la spiritualité monastique, celle de la scolastique classique puis de la fin du Moyen Age, spiritualité visionnaire et mystique, eschatologie, hagiographie, liturgie (citons, à titre d’exemples possibles, de Raban Maur, le In honorem sanctae crucis ; le Speculum Virginum…)
* littérature antique, littératures des mondes médiévaux non chrétiens, littérature édifiante et didactique, littérature romanesque, amoureuse et courtoise, poésie, mythologie, fables (ainsi La Somme le Roy ; les trois Pèlerinages de Guillaume de Digulleville ; les textes de Christine de Pizan ; de René d’Anjou, le Livre du cœur d'amour épris…)
* histoire, sciences politiques, allégories morales et politiques, droit
* encyclopédies, histoire naturelle, bestiaires (ainsi de Brunetto Latini, Le Trésor ; de Matfre Ermengaud, le Breviari d'Amor…)
* philosophie et arts libéraux répartis dans le trivium (grammaire, rhétorique, dialectique) et le quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie, musique)
* sciences autres que les arts libéraux : médecine, cosmologie, cosmographie, géographie ; les techniques, les traités de pratique agricole, minière et manufacturière, de chasse, de construction, d'art militaire offensif et défensif… (ainsi de Henri de Ferrières, les Livres du roi Modus et de la reine Ratio…).

- Chaque volume comprend une présentation générale de l'œuvre, puis de son cycle iconographique et des variantes majeures éventuelles ; un commentaire des enluminures comprenant description et interprétation ; une liste des manuscrits conservés ; une bibliographie ; la reproduction du cycle. Les illustrations incluent également une, voire plusieurs doubles pages, comme unités visuelles et de pensée, indispensables pour une intelligibilité du rapport juste du texte et de l'image. Un volume peut éventuellement regrouper plusieurs œuvres du même domaine, en particulier lorsque les cycles ne comprennent qu’un petit nombre d’illustrations.

- Les volumes doivent être clairs et accessibles rapidement aux non-spécialistes du champ concerné : de petits volumes conçus comme des outils, en une collection de référence. Le but du RILMA n'est pas de produire sur ces cycles des études définitives, mais de mettre à la disposition de la communauté scientifique un matériau essentiel, dans une démarche analogue à l'édition critique des textes.

- Les auteurs sont appelés à rédiger un bilan des recherches antérieures, en des volumes relativement courts. Dans le commentaire des enluminures, la priorité sera donnée à la présentation des identifications et des interprétations établies et reconnues par la communauté scientifique. Lorsqu’un auteur d’un volume du Corpus apporte une interprétation nouvelle, il l’introduit par un bref état de la question, incluant le rappel des interprétations admises jusque-là. A cette condition, les interprétations nouvelles pourront pleinement trouver leur place dans les volumes lorsqu’il s’agit d’avancées de la recherche. Si ces nouvelles interprétations restent encore hypothétiques, elles peuvent être intégrées, mais en les présentant comme telles, et en les différenciant des interprétations couramment admises.

- Chaque volume peut être confié à un historien de l’art, à un spécialiste de la littérature, ou faire l’objet d’un travail de collaboration.

- L’auteur se charge de réunir les illustrations, et d'obtenir les droits de reproductions. Chaque auteur choisira donc, autant que possible, un manuscrit dont il possède déjà les clichés (tirages papier ou clichés numériques), pour éviter ou limiter le paiement de travaux photographiques. Il convient également de retenir de préférence une bibliothèque compréhensive pour le montant des droits, au vu du caractère académique de la collection. Sur le programme de recherche RILMA de l’Institut Universitaire de France (C. Heck), il sera possible de trouver quelques crédits pour aider au paiement d'une partie de ces coûts (clichés et droits).

- Le format est d'environ 15 x 24 cm (comme la collection L'atelier du médiéviste), avec des illustrations en partie en couleurs (30 à 40 planches couleurs), en partie en noir et blanc, et en couleurs pour la couverture, pour des volumes comprenant de 100 à 150 pages, ceci à titre indicatif, et en fonction de l’ampleur des cycles concernés.

- Les langues retenues sont le français et l'anglais.

Volume paru : Michel Jean-Louis Perrin, L’iconographie de la Gloire à la sainte croix de Raban Maur, Turnhout, 2009 (Corpus du RILMA, 1)

- Volume sous presse : L’iconographie de la Bible Historiale (E. Fournié)

Volumes en préparation (par ordre alphabétique des auteurs) :
- L’iconographie du Livre d’astromagie d’Alphonse X le Sage (Alejandro Garcia Avilés)
- L’iconographie du Décret de Gratien (Maria Alessandra Bilotta)
- L’iconographie des Faits et Gestes d’Alexandre le Grand de Vasque de Lucène (C. Blondeau)
- L’iconographie du Chevalier errant de Thomas de Saluces (F. Bouchet)
- L’iconographie du Champion des Dames de Martin Le Franc (P. Charron)
- L’iconographie des Œuvres de Guillaume de Machaut (J. Drobinsky)
- L’iconographie du Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud (V. Fasseur)
- L’iconographie du Livre du cœur d'amour épris de René d’Anjou (R.–M. Ferré)
- L’iconographie du Romuleon de Benvenuto da Imola, dans la traduction de Sébastien Mamerot (M. Jacob)
- L’iconographie du Séjour d’Honneur d’Octavien de Saint-Gelais (Philippe Maupeu)
- L’iconographie du Lancelot-Graal (Catherine Nicolas)
- L’iconographie de l’Epître d’Othéa de Christine de Pizan (G. Parussa et C. Dragomirescu)
- L’iconographie du Roman d’Alexandre en prose (M. Pérez-Simon)
- L’iconographie des Livres du roi Modus et de la reine Ratio de Henri de Ferrières (B. Van den Abeele)

- Nous sommes ouverts à toutes propositions, à faire parvenir à l’adresse e-mail indiquée.

Le RILMA est un programme d'histoire de l'art, mais qui prendra tout son sens dans une recherche collective, internationale et interdisciplinaire.

LE CORPUS DU RILMA

Note éditoriale (au 1er mars 2011)

- Le noyau du RILMA est constitué par la collection des volumes du Corpus, dans laquelle seront présentés et reproduits les cycles d'illustrations des œuvres de la littérature du Moyen Age. Les autres volets du RILMA sont les colloques et les volumes d’études (voir la note générale de présentation). Le RILMA est publié par les éditions Brepols.

- Le Comité scientifique du Corpus du RILMA est constitué de
* Jacques Dalarun, Directeur de recherches au CNRS, Correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
* Thierry Delcourt, Directeur du département des manuscrits, Bibliothèque Nationale de France
* Christian Heck, Membre senior de l’Institut Universitaire de France, Professeur à l’Université de Lille 3
* Colum Hourihane, Directeur de l'Index of Christian Art, Université de Princeton
* Michel Zink, Professeur au Collège de France (Chaire de Littératures de la France médiévale), Membre de l'Institut.

- Le Corpus englobe l'ensemble des domaines de la littérature, que les textes soient anonymes ou d’auteurs identifiés. Mais il ne prend en compte un ouvrage que si son illustration propose soit un cycle soit une série de thèmes qui lui sont propres. Le Corpus du RILMA n'est pas un répertoire de toute l'enluminure, ni de tous les thèmes que l'on y trouve. L'unité de base est l'œuvre littéraire.

- Pour chaque oeuvre retenue, le but n’est pas de présenter le cycle iconographique tel qu’il est réalisé dans un manuscrit particulier, mais dans la forme qu’il prend dans la plupart des manuscrits conservés de ce texte. Le cycle est bien entendu décrit à partir des reproductions du manuscrit retenu mais
* le principe est de publier, pour un texte, le cycle de ses illustrations dans la version la plus complète et la plus significative. La série d'enluminures retenue ne sera pas nécessairement la plus importante pour ses qualités esthétiques, mais celle qui est à la fois la plus aboutie sur le plan iconographique, et la plus proche de la formule originale supposée
* lorsqu’une image (enluminure, dessin…) suit des choix iconographiques spécifiques au manuscrit retenu, ces choix seront décrits, mais en présentant d’abord le thème tel qu’il est en général traité dans la plupart des exemplaires conservés. Les variantes des thèmes iconographiques, connues par d’autres manuscrits que celui reproduit dans le volume, seront signalées (voire reproduites) quand elles s’inscrivent dans des séries significatives, et écartées s’il ne s’agit que de modifications secondaires.

On ne donnera pas ici une nomenclature complète des genres considérés, mais leur ampleur thématique reflètera l'universalité du savoir et des champs couverts par ces cycles :
* compilations d'histoire sainte, théologie et spiritualité de la patristique à la spiritualité monastique, celle de la scolastique classique puis de la fin du Moyen Age, spiritualité visionnaire et mystique, eschatologie, hagiographie, liturgie (citons, à titre d’exemples possibles, de Raban Maur, le In honorem sanctae crucis ; le Speculum Virginum…)
* littérature antique, littératures des mondes médiévaux non chrétiens, littérature édifiante et didactique, littérature romanesque, amoureuse et courtoise, poésie, mythologie, fables (ainsi La Somme le Roy ; les trois Pèlerinages de Guillaume de Digulleville ; les textes de Christine de Pizan ; de René d’Anjou, le Livre du cœur d'amour épris…)
* histoire, sciences politiques, allégories morales et politiques, droit
* encyclopédies, histoire naturelle, bestiaires (ainsi de Brunetto Latini, Le Trésor ; de Matfre Ermengaud, le Breviari d'Amor…)
* philosophie et arts libéraux répartis dans le trivium (grammaire, rhétorique, dialectique) et le quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie, musique)
* sciences autres que les arts libéraux : médecine, cosmologie, cosmographie, géographie ; les techniques, les traités de pratique agricole, minière et manufacturière, de chasse, de construction, d'art militaire offensif et défensif… (ainsi de Henri de Ferrières, les Livres du roi Modus et de la reine Ratio…).

- Chaque volume comprend une présentation générale de l'œuvre, puis de son cycle iconographique et des variantes majeures éventuelles ; un commentaire des enluminures comprenant description et interprétation ; une liste des manuscrits conservés ; une bibliographie ; la reproduction du cycle. Les illustrations incluent également une, voire plusieurs doubles pages, comme unités visuelles et de pensée, indispensables pour une intelligibilité du rapport juste du texte et de l'image. Un volume peut éventuellement regrouper plusieurs œuvres du même domaine, en particulier lorsque les cycles ne comprennent qu’un petit nombre d’illustrations.

- Les volumes doivent être clairs et accessibles rapidement aux non-spécialistes du champ concerné : de petits volumes conçus comme des outils, en une collection de référence. Le but du RILMA n'est pas de produire sur ces cycles des études définitives, mais de mettre à la disposition de la communauté scientifique un matériau essentiel, dans une démarche analogue à l'édition critique des textes.

- Les auteurs sont appelés à rédiger un bilan des recherches antérieures, en des volumes relativement courts. Dans le commentaire des enluminures, la priorité sera donnée à la présentation des identifications et des interprétations établies et reconnues par la communauté scientifique. Lorsqu’un auteur d’un volume du Corpus apporte une interprétation nouvelle, il l’introduit par un bref état de la question, incluant le rappel des interprétations admises jusque-là. A cette condition, les interprétations nouvelles pourront pleinement trouver leur place dans les volumes lorsqu’il s’agit d’avancées de la recherche. Si ces nouvelles interprétations restent encore hypothétiques, elles peuvent être intégrées, mais en les présentant comme telles, et en les différenciant des interprétations couramment admises.

- Chaque volume peut être confié à un historien de l’art, à un spécialiste de la littérature, ou faire l’objet d’un travail de collaboration.

- L’auteur se charge de réunir les illustrations, et d'obtenir les droits de reproductions. Chaque auteur choisira donc, autant que possible, un manuscrit dont il possède déjà les clichés (tirages papier ou clichés numériques), pour éviter ou limiter le paiement de travaux photographiques. Il convient également de retenir de préférence une bibliothèque compréhensive pour le montant des droits, au vu du caractère académique de la collection. Sur le programme de recherche RILMA de l’Institut Universitaire de France (C. Heck), il sera possible de trouver quelques crédits pour aider au paiement d'une partie de ces coûts (clichés et droits).

- Le format est d'environ 15 x 24 cm (comme la collection L'atelier du médiéviste), avec des illustrations en partie en couleurs (30 à 40 planches couleurs), en partie en noir et blanc, et en couleurs pour la couverture, pour des volumes comprenant de 100 à 150 pages, ceci à titre indicatif, et en fonction de l’ampleur des cycles concernés.

- Les langues retenues sont le français et l'anglais.

Volume paru : Michel Jean-Louis Perrin, L’iconographie de la Gloire à la sainte croix de Raban Maur, Turnhout, 2009 (Corpus du RILMA, 1)

- Volume sous presse : L’iconographie de la Bible Historiale (E. Fournié)

Volumes en préparation (par ordre alphabétique des auteurs) :
- L’iconographie du Livre d’astromagie d’Alphonse X le Sage (Alejandro Garcia Avilés)
- L’iconographie du Décret de Gratien (Maria Alessandra Bilotta)
- L’iconographie des Faits et Gestes d’Alexandre le Grand de Vasque de Lucène (C. Blondeau)
- L’iconographie du Chevalier errant de Thomas de Saluces (F. Bouchet)
- L’iconographie du Champion des Dames de Martin Le Franc (P. Charron)
- L’iconographie des Œuvres de Guillaume de Machaut (J. Drobinsky)
- L’iconographie du Breviari d'Amor de Matfre Ermengaud (V. Fasseur)
- L’iconographie du Livre du cœur d'amour épris de René d’Anjou (R.–M. Ferré)
- L’iconographie du Romuleon de Benvenuto da Imola, dans la traduction de Sébastien Mamerot (M. Jacob)
- L’iconographie du Séjour d’Honneur d’Octavien de Saint-Gelais (Philippe Maupeu)
- L’iconographie du Lancelot-Graal (Catherine Nicolas)
- L’iconographie de l’Epître d’Othéa de Christine de Pizan (G. Parussa et C. Dragomirescu)
- L’iconographie du Roman d’Alexandre en prose (M. Pérez-Simon)
- L’iconographie des Livres du roi Modus et de la reine Ratio de Henri de Ferrières (B. Van den Abeele)

- Nous sommes ouverts à toutes propositions, à faire parvenir à l’adresse e-mail indiquée.

Le RILMA est un programme d'histoire de l'art, mais qui prendra tout son sens dans une recherche collective, internationale et interdisciplinaire.

 

e RILMA est un programme d'histoire de l'art fondé sur une recherche collective, internationale et interdisciplinaire. Le noyau en est la collection des volumes du Corpus, qui présentent les cycles d'illustrations des œuvres de la littérature médiévale, lorsqu'ils constituent des ensembles spécifiques et significatifs. Dans une perspective plus large, les colloques du RILMA examinent la place des manuscrits enluminés dans la création artistique et dans l'histoire culturelle du Moyen Age. Le RILMA est un programme de l’Institut Universitaire de France (chaire d’iconographie médiévale), et rattaché au Centre de Recherches IRHIS (UMR 8529) de l’Université de Lille 3.

Christian Heck
Membre senior de l'Institut Universitaire de France
(Chaire d’iconographie médiévale)
Professeur à l'Université de Lille 3

Répertoire Iconographique de la Littérature du Moyen Age
Les colloques du RILMA

Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée
entre monde monastique et pensée scolastique

(fin XIe – début XIVe siècle)

Colloque international – Paris – 17/18 octobre 2008
à l'Institut National d'Histoire de l'Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Vendredi 17 octobre

9h30, Accueil

10h00–10h20, Ouverture et introduction, Christian Heck (Institut Universitaire de France et Université de Lille), L’image légendée : entre énoncé, commentaire, et parole émise

Un terrain propice ? Les mutations de l’exégèse et du texte
Président de séance : Christian Heck

10h45-11h15, Gilbert Dahan (CNRS, Ecole Pratique des Hautes Etudes), L'évolution des formes dans l'exégèse médiévale, XIIe-XIIIe siècles : centralité du schématisme

11h30-12h00, Dominique Poirel (Paris, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes), « Machina universitatis » : les mutations du texte aux XIIe-XIIIe siècles

12h30, Pause déjeuner

Le texte court : formules, usages, enjeux
Président de séance : Piotr Skubiszewski

14h30-14h50, Michael Curschmann (Université de Princeton), Levels of Meaning and Degrees of Participation Conveyed by Inscribed Imagery in Twelfth- and Thirteenth-Century Manuscripts

15h05-15h25, Claire Angotti (Université de Versailles), Formes et formules brèves : enjeux de la mise en page (fin XIe – début XIVe s.)

15h40-16h00, Jean-Pierre Aniel (Bibliothèque Nationale de France), La rubrique et l'image dans le manuscrit enluminé : quelques remarques

16h15, pause

16h45-17h05, Yolanta Zaluska (Paris, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes), La légende comme complément de l’image : l’exemple de la Bible d’Etienne Harding et du Commentaire de Jérôme sur Isaïe produit à Cîteaux au XIIe siècle

17h20-17h40, Charlotte Denoël (Bibliothèque Nationale de France), Texte et image dans les Vies de saints illustrées à l’époque romane : le rôle des tituli

18h00, conclusion de la première journée

Samedi 18 octobre

Typologies et significations
Président de séance : Alison Stones

9h00-9h20, Daniel Russo (Institut Universitaire de France et Université de Bourgogne), Le nom sur l'image dans l'art du Moyen Age. Pour une nouvelle articulation du voir et du lire

9h35-9h55, Patrice Sicard (Paris, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes), « Accedit Verbum ad elementum… ». Une dimension sacramentelle dans un diagramme victorin du XIIe siècle ?                        [Communication annulée]

10h10, pause

10h40-11h00, Tomasz Płóciennik et Piotr Skubiszewski (Universités de Varsovie et de Poitiers) : Le Règne, le Sacerdoce et le Salut. Un cycle d’images et son commentaire épigraphique sur le calice roman de Trzemeszno

11h15-11h35, Robert Favreau (Université de Poitiers), Des inscriptions pour l'image du Christ (XIIe – XIIIe siècles)

12h00, Pause déjeuner

Parallèles et postérités
Président de séance : Daniel Russo

14h00-14h20, François Boespflug (Université de Strasbourg), Les banderoles avec inscriptions dans les premiers manuscrits de la Bible moralisée (1220-1240)

14h35-14h55, Alison Stones (Université de Pittsburgh), Le débat dans la miniature: le cas du Breviculum de Thomas le Myésier (1320-1321)

15h10, pause

15h40- 16h00, Jean-Luc Chassel (Université Paris-X), Formes et fonctions des inscriptions sigillaires au Moyen Age

16h15-16h35, Margriet Hoogvliet (Université d’Utrecht), L’image légendée : théories modernes et cartes médiévales

Table ronde finale

17h00, animée par Christian Heck, Daniel Russo, Piotr Skubiszewski, Alison Stones

PUBLICATION DES ACTES :
- Qu’est-ce que nommer ? L’image légendée entre monde monastique et pensée scolastique, Actes du colloque du RILMA, IUF, Paris (2008), édités par Christian Heck, Turnhout, 2010 (Etudes du RILMA, 1), 260 p.

 

Les colloques du RILMA

L’allégorie dans l’art du Moyen Age.
Formes et fonctions. Héritages, créations, mutations.

Colloque international – Paris – 27, 28 et 29 mai 2010
à l’Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

 

Comité scientifique du colloque :
- Christian Heck, Université de Lille et IUF - Colum Hourihane, Université de Princeton
- Daniel Russo, Université de Dijon et IUF  - Armand Strubel, Université de Montpellier

 

Jeudi 27 mai

9h30, Accueil

10h00-10h20, Ouverture et introduction, Christian Heck (Lille 3 et IUF)

Formes, richesses et enjeux de l’allégorie
Président de séance : Christian Heck

10h30-11h00, Gilbert Dahan (Paris, EPHE), Les usages de l'allégorie dans l'exégèse médiévale : de l'allégorie monastique à l'herméneutique universitaire

11h15-11h45, Armand Strubel (Montpellier 3), L’allégorie en littérature : une fatalité ?

12h00, Pause déjeuner

 

Entre l’église et l’Eglise
Président de séance : Armand Strubel (Montpellier 3)

14h00-14h30, Peter Kurmann (Fribourg), La cathédrale gothique : transposition en images de l’allégorie de la Jérusalem céleste ?

14h45-15h15, Daniel Russo (Dijon et IUF), Allégorie, analogie, paradigme. Étude sur la peinture de l’Église dominicaine par Andrea di Bonaiuto, à Florence, 1365/1367

15h30-16h00, Cécile Voyer (Bordeaux 3), L'allégorie de la Synagogue dans les manuscrits peints, une représentation ambivalente du judaïsme

16h15, pause

16h30-17h00, Brigitte D’Hainaut-Zveny (Bruxelles), L’iconographie des retables et l’interprétation allégorique des rituels liturgiques

17h15-17h45, Al Acres (Princeton), What happens when Christ sleeps

18h00, fin de la journée

Vendredi 28 mai

Entre sacré et profane
Président de séance : Peter Kurmann (Fribourg)

9h00-9h30, Jacqueline Leclercq-Marx (Bruxelles), L'illustration du Physiologus grec et latin, entre littéralité et réinterprétation de l'allégorie textuelle (IXe-XIIe siècles)

9h45-10h15, Rémy Cordonnier (Bruxelles), L'illustration du bestiaire : identité allégorique et allégorie identitaire

10h30, pause

10h45-11h15, Catherine Jolivet-Lévy (Paris, EPHE), Formes et fonction de l’allégorie dans l’iconographie mésobyzantine : un héritage antique revisité

11h30-12h00, Colum Hourihane (Princeton), Pontius Pilatus’Guardian. The dog in medieval Passion iconography

12h15, pause déjeuner

 

Typologies, parallèles, comparaisons
Président de séance : Daniel Russo (Dijon et IUF)

14h00-14h30, Hervé Boëdec (Lille 3), Allégorie et figuration de l'idéal monastique à la fin du Moyen Age : l'exemple du Bain mystique de Jean Bellegambe (vers 1520)

14h45-15h15, Marc Gil (Lille 3), L’art sigillaire se prête-t-il à la production d’images allégoriques ?

15h30-16h00, Maria Alessandra Bilotta (Avignon), Formes et fonctions de l’allégorie dans l’illustration des manuscrits juridiques (XIIIe – XIVe siècles)

16h15, pause

16h30-17h00, Alejandro Garcia Aviles (Murcia), Allégories de la magie dans l’art du Moyen Age

17h15-17h45, Martine Clouzot (Dijon), Les allégories de la musique dans les livres peints (XIIIe – XVe siècle) : figures et typologies, réminiscences et transformations

18h00, fin de la journée

Samedi 29 mai

Allégories et créations littéraires
Président de séance : Pascale Charron (Tours)

9h00-9h30, Herman Braet (Anvers), Physionomie du personnage allégorique dans l’iconographie du Roman de la Rose

9h45-10h15, Julia Drobinsky (Paris 10), Les visages de l’amour. L’Amour allégorisé dans les manuscrits de Guillaume de Machaut

10h30, pause

10h45-11h15, Anne-Marie Barbier (Lille 3), Dessein avoué et intentions voilées dans les représentations allégoriques de l’Epistre Othea  de Christine de Pizan

11h30-12h00, Sandrine Pagenot (Paris 4), Le Songe de Pestilence de Henri de Ferrières

12h15, pause déjeuner

 

La fin du Moyen Age : un temps de l’allégorie ?
Président de séance : Brigitte D’Hainaut-Zveny (Bruxelles)

14h00-14h30, Antonella Fenech Kroke (Paris 1), Continuité ou rupture ? Le langage de l’allégorie et de la personnification dans les arts à l’aube des temps modernes

14h45-15h15, Laurent Hablot (Poitiers), Allégories religieuses et emblématique princière de la fin du Moyen Age

15h30, pause

15h45-16h15, Pascale Charron (Tours), Les arts libéraux dans la tapisserie à la fin du Moyen Âge : entre  iconographie savante et pratique d'atelier

16h30-17h00, Rose-Marie Ferré (Paris 4), Des effets littéraires à la création monumentale : « Dire et voir autrement » la mort de soi. Le tombeau de corps du roi René à la cathédrale d’Angers

17h15, Table ronde finale

18h00, fin du colloque

PUBLICATION DES ACTES :
Sous presse aux éditions Brepols, parution effective automne 2011.

 

Les colloques du RILMA

Thèmes religieux et thèmes profanes dans l'image médiévale :
transferts, emprunts, oppositions

Colloque international – Paris – 23 et 24 mai 2011
à l’Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

 

Comité scientifique du colloque
Christian Heck, Lille 3 et IUF
Jacqueline Leclercq-Marx, Bruxelles
Alison Stones, Pittsburgh

Lundi 23 mai

9h00, Christian HECK (Lille 3 et IUF)
Du motif au thème et au sens : religieux, profane, les voies d’une interprétation

Survivances et transferts
Président de séance : Christian Heck

9h40, Rémy Cordonnier (Bruxelles)
Les pratiques païennes dans l’image et la vie religieuses (VIe-XIIIe s.) : persistance, syncrétisme ?

10h20, Pause

10h40, Isabelle Engamarre (Genève)
La réforme grégorienne, creuset de l’illustration érotique du Cantique des cantiques ?

11h20, Guylène Hidrio (Lille)
De la Reichsapfel au fruit de la vie éternelle

11h50, David-Jonathan Benrubi (Cambrai)
Repas profanes, repas sacrés : concurrence ou consonnance (1150-1350) ?

12h30, Pause déjeuner

Le décor des espaces
Président de séance : Alison Stones (Pittsburgh)

14h30, Nathalie Le Luel (Rennes)
Un socle terrestre d’images pour le message chrétien : la fonction de support de l’iconographie profane en façade des églises romanes

15h10, Alessia Trivellone (Dijon)
Hommes, nature et bêtes : sculptures et lieux de passages dans les églises médiévales

15h50, Barbara Franzé (Lausanne)
Entre fonction ornementale et objet d’enseignement, les représentations du monde comme thème de décoration ecclésiale au début de l’époque scolastique

16h30, Pause

16h50, Santiaga Hidalgo-Sánchez (Pampelune)
Samson et la musique profane sur un portail du cloître de la cathédrale de Pampelune (c.1320)

17h30, Géraldine Victoir (Londres)
La « camera » comme lieu privilégié du religieux dans la demeure de laïcs : l’apport de la peinture murale

18h15, Fin de la journée
Mardi 24 mai

Enrichissements mutuels
Président de séance : Isabelle Engammare (Genève)

9h30, Jacqueline Leclercq-Marx (Bruxelles)
La Création d’Adam et son éveil à la vie, entre profane et religieux

10h10, Alison Stones (Pittsburgh)
Thèmes religieux et thèmes profanes dans l’illustration du Lancelot-Graal

10h50, Pause

11h10, Catherine Nicolas (Montpellier)
L’enfer dans les romans du Graal en prose du XIIIe siècle

11h50, Philippe Maupeu (Toulouse)
Escherpe d'Oultrecuidance et bourdon de Folle acoustumance : l'iconographie du pèlerin dévoyé dans le Séjour d'Honneur d'Octovien de Saint-Gelais (vers 1490)

12h30, Pause déjeuner

Entre le spirituel et le temporel
Président de séance : Michel Zink (Collège de France, Membre de l’Institut)

14h30, Audrey Ségard (Lille)
Modèles religieux en milieu profane : le rôle de l’image dans la célébration de la beata stirps (XIVe – XVe siècles)

15h10, Monica Stucky-Schürer (Bâle)
Sainte Parenté et preuves de noblesse. Etude de la généalogie religieuse et profane, 1450-1550

15h50, Pause

16h20, Anna Rapp Buri (Bâle)
La ménagère affairée qui va au marché. Les sources iconographiques d'une image satirique du XVe siècle dans l'art religieux

17h00, Frédéric Elsig (Genève)
Entre religieux et profane : l’eschatologie de Jérôme Bosch

17h40, Table ronde finale

18h00, Fin du colloque

PROBLÉMATIQUES :

Les notions de religieux, de sacré et de profane, dans la culture et la pensée du Moyen Age, posent, en particulier dans les domaines de l’histoire religieuse, de l’anthropologie, de l’analyse des croyances, des mythes, des rites, des questions centrales que le colloque devra aborder, mais qui ne doivent pas en être le point de départ. Les communications se fonderont en effet d’abord sur des études de cas en histoire de l’art, à partir de l’observation et l’analyse de relations entre des thèmes religieux et des thèmes profanes dans des images médiévales :
- présence de thèmes iconographiques profanes dans des ensembles ou des contextes religieux (qu’il s’agisse d’une simple juxtaposition, du renforcement d’une même signification générale, ou au contraire d’une opposition, d’une inversion ou d’une parodie)
- présence de thèmes iconographiques religieux dans des ensembles ou des contextes profanes (là aussi, quel que soit le rapport qui s’installe entre les deux grands domaines)
- parallèles formels entre des thèmes religieux et des thèmes profanes, quel que soit le sens dans lequel les glissements, les emprunts évidents ou déguisés, ont pu s’opérer (Mariage profane et noces mystiques ; Fontaine de Vie et Fontaine de Jouvence...)
- utilisation parfois religieuse, parfois profane, d’un même élément (personnage, objet, lieu), d’un même motif, lorsqu’ils sont le support de thèmes spécifiques, et que les œuvres concernées montrent que ce parallèle entre les mondes religieux et profane est le résultat d’un choix délibéré.
Toute image religieuse médiévale est certes nourrie d’éléments dont on retrouve l’équivalent direct dans le monde profane, et les domaines considérés sont rapprochés, dans la culture du Moyen Age, dans une même pensée du monde et du salut, ces œuvres d’art formant un vaste corpus global cohérent. Mais on ne pourra révéler correctement les relations qui font vivre ces deux grands champs que si l’on définit et si l’on respecte les formes spécifiques présentes au sein de chacun d’eux.

e RILMA est un programme d'histoire de l'art fondé sur une recherche collective, internationale et interdisciplinaire. Le noyau en est la collection des volumes du Corpus, qui présentent les cycles d'illustrations des œuvres de la littérature médiévale, lorsqu'ils constituent des ensembles spécifiques et significatifs. Dans une perspective plus large, les colloques du RILMA examinent la place des manuscrits enluminés dans la création artistique et dans l'histoire culturelle du Moyen Age. Le RILMA est un programme de l’Institut Universitaire de France (chaire d’iconographie médiévale), et rattaché au Centre de Recherches IRHIS (UMR 8529) de l’Université de Lille 3.

Christian Heck
Membre senior de l'Institut Universitaire de France
(Chaire d’iconographie médiévale)
Professeur à l'Université de Lille 3

Répertoire Iconographique de la Littérature du Moyen Age
Les colloques du RILMA

Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée
entre monde monastique et pensée scolastique

(fin XIe – début XIVe siècle)

Colloque international – Paris – 17/18 octobre 2008
à l'Institut National d'Histoire de l'Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Vendredi 17 octobre

9h30, Accueil

10h00–10h20, Ouverture et introduction, Christian Heck (Institut Universitaire de France et Université de Lille), L’image légendée : entre énoncé, commentaire, et parole émise

Un terrain propice ? Les mutations de l’exégèse et du texte
Président de séance : Christian Heck

10h45-11h15, Gilbert Dahan (CNRS, Ecole Pratique des Hautes Etudes), L'évolution des formes dans l'exégèse médiévale, XIIe-XIIIe siècles : centralité du schématisme

11h30-12h00, Dominique Poirel (Paris, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes), « Machina universitatis » : les mutations du texte aux XIIe-XIIIe siècles

12h30, Pause déjeuner

Le texte court : formules, usages, enjeux
Président de séance : Piotr Skubiszewski

14h30-14h50, Michael Curschmann (Université de Princeton), Levels of Meaning and Degrees of Participation Conveyed by Inscribed Imagery in Twelfth- and Thirteenth-Century Manuscripts

15h05-15h25, Claire Angotti (Université de Versailles), Formes et formules brèves : enjeux de la mise en page (fin XIe – début XIVe s.)

15h40-16h00, Jean-Pierre Aniel (Bibliothèque Nationale de France), La rubrique et l'image dans le manuscrit enluminé : quelques remarques

16h15, pause

16h45-17h05, Yolanta Zaluska (Paris, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes), La légende comme complément de l’image : l’exemple de la Bible d’Etienne Harding et du Commentaire de Jérôme sur Isaïe produit à Cîteaux au XIIe siècle

17h20-17h40, Charlotte Denoël (Bibliothèque Nationale de France), Texte et image dans les Vies de saints illustrées à l’époque romane : le rôle des tituli

18h00, conclusion de la première journée

Samedi 18 octobre

Typologies et significations
Président de séance : Alison Stones

9h00-9h20, Daniel Russo (Institut Universitaire de France et Université de Bourgogne), Le nom sur l'image dans l'art du Moyen Age. Pour une nouvelle articulation du voir et du lire

9h35-9h55, Patrice Sicard (Paris, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes), « Accedit Verbum ad elementum… ». Une dimension sacramentelle dans un diagramme victorin du XIIe siècle ?                        [Communication annulée]

10h10, pause

10h40-11h00, Tomasz Płóciennik et Piotr Skubiszewski (Universités de Varsovie et de Poitiers) : Le Règne, le Sacerdoce et le Salut. Un cycle d’images et son commentaire épigraphique sur le calice roman de Trzemeszno

11h15-11h35, Robert Favreau (Université de Poitiers), Des inscriptions pour l'image du Christ (XIIe – XIIIe siècles)

12h00, Pause déjeuner

Parallèles et postérités
Président de séance : Daniel Russo

14h00-14h20, François Boespflug (Université de Strasbourg), Les banderoles avec inscriptions dans les premiers manuscrits de la Bible moralisée (1220-1240)

14h35-14h55, Alison Stones (Université de Pittsburgh), Le débat dans la miniature: le cas du Breviculum de Thomas le Myésier (1320-1321)

15h10, pause

15h40- 16h00, Jean-Luc Chassel (Université Paris-X), Formes et fonctions des inscriptions sigillaires au Moyen Age

16h15-16h35, Margriet Hoogvliet (Université d’Utrecht), L’image légendée : théories modernes et cartes médiévales

Table ronde finale

17h00, animée par Christian Heck, Daniel Russo, Piotr Skubiszewski, Alison Stones

PUBLICATION DES ACTES :
- Qu’est-ce que nommer ? L’image légendée entre monde monastique et pensée scolastique, Actes du colloque du RILMA, IUF, Paris (2008), édités par Christian Heck, Turnhout, 2010 (Etudes du RILMA, 1), 260 p.

 

Les colloques du RILMA

L’allégorie dans l’art du Moyen Age.
Formes et fonctions. Héritages, créations, mutations.

Colloque international – Paris – 27, 28 et 29 mai 2010
à l’Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

 

Comité scientifique du colloque :
- Christian Heck, Université de Lille et IUF - Colum Hourihane, Université de Princeton
- Daniel Russo, Université de Dijon et IUF  - Armand Strubel, Université de Montpellier

 

Jeudi 27 mai

9h30, Accueil

10h00-10h20, Ouverture et introduction, Christian Heck (Lille 3 et IUF)

Formes, richesses et enjeux de l’allégorie
Président de séance : Christian Heck

10h30-11h00, Gilbert Dahan (Paris, EPHE), Les usages de l'allégorie dans l'exégèse médiévale : de l'allégorie monastique à l'herméneutique universitaire

11h15-11h45, Armand Strubel (Montpellier 3), L’allégorie en littérature : une fatalité ?

12h00, Pause déjeuner

 

Entre l’église et l’Eglise
Président de séance : Armand Strubel (Montpellier 3)

14h00-14h30, Peter Kurmann (Fribourg), La cathédrale gothique : transposition en images de l’allégorie de la Jérusalem céleste ?

14h45-15h15, Daniel Russo (Dijon et IUF), Allégorie, analogie, paradigme. Étude sur la peinture de l’Église dominicaine par Andrea di Bonaiuto, à Florence, 1365/1367

15h30-16h00, Cécile Voyer (Bordeaux 3), L'allégorie de la Synagogue dans les manuscrits peints, une représentation ambivalente du judaïsme

16h15, pause

16h30-17h00, Brigitte D’Hainaut-Zveny (Bruxelles), L’iconographie des retables et l’interprétation allégorique des rituels liturgiques

17h15-17h45, Al Acres (Princeton), What happens when Christ sleeps

18h00, fin de la journée

Vendredi 28 mai

Entre sacré et profane
Président de séance : Peter Kurmann (Fribourg)

9h00-9h30, Jacqueline Leclercq-Marx (Bruxelles), L'illustration du Physiologus grec et latin, entre littéralité et réinterprétation de l'allégorie textuelle (IXe-XIIe siècles)

9h45-10h15, Rémy Cordonnier (Bruxelles), L'illustration du bestiaire : identité allégorique et allégorie identitaire

10h30, pause

10h45-11h15, Catherine Jolivet-Lévy (Paris, EPHE), Formes et fonction de l’allégorie dans l’iconographie mésobyzantine : un héritage antique revisité

11h30-12h00, Colum Hourihane (Princeton), Pontius Pilatus’Guardian. The dog in medieval Passion iconography

12h15, pause déjeuner

 

Typologies, parallèles, comparaisons
Président de séance : Daniel Russo (Dijon et IUF)

14h00-14h30, Hervé Boëdec (Lille 3), Allégorie et figuration de l'idéal monastique à la fin du Moyen Age : l'exemple du Bain mystique de Jean Bellegambe (vers 1520)

14h45-15h15, Marc Gil (Lille 3), L’art sigillaire se prête-t-il à la production d’images allégoriques ?

15h30-16h00, Maria Alessandra Bilotta (Avignon), Formes et fonctions de l’allégorie dans l’illustration des manuscrits juridiques (XIIIe – XIVe siècles)

16h15, pause

16h30-17h00, Alejandro Garcia Aviles (Murcia), Allégories de la magie dans l’art du Moyen Age

17h15-17h45, Martine Clouzot (Dijon), Les allégories de la musique dans les livres peints (XIIIe – XVe siècle) : figures et typologies, réminiscences et transformations

18h00, fin de la journée

Samedi 29 mai

Allégories et créations littéraires
Président de séance : Pascale Charron (Tours)

9h00-9h30, Herman Braet (Anvers), Physionomie du personnage allégorique dans l’iconographie du Roman de la Rose

9h45-10h15, Julia Drobinsky (Paris 10), Les visages de l’amour. L’Amour allégorisé dans les manuscrits de Guillaume de Machaut

10h30, pause

10h45-11h15, Anne-Marie Barbier (Lille 3), Dessein avoué et intentions voilées dans les représentations allégoriques de l’Epistre Othea  de Christine de Pizan

11h30-12h00, Sandrine Pagenot (Paris 4), Le Songe de Pestilence de Henri de Ferrières

12h15, pause déjeuner

 

La fin du Moyen Age : un temps de l’allégorie ?
Président de séance : Brigitte D’Hainaut-Zveny (Bruxelles)

14h00-14h30, Antonella Fenech Kroke (Paris 1), Continuité ou rupture ? Le langage de l’allégorie et de la personnification dans les arts à l’aube des temps modernes

14h45-15h15, Laurent Hablot (Poitiers), Allégories religieuses et emblématique princière de la fin du Moyen Age

15h30, pause

15h45-16h15, Pascale Charron (Tours), Les arts libéraux dans la tapisserie à la fin du Moyen Âge : entre  iconographie savante et pratique d'atelier

16h30-17h00, Rose-Marie Ferré (Paris 4), Des effets littéraires à la création monumentale : « Dire et voir autrement » la mort de soi. Le tombeau de corps du roi René à la cathédrale d’Angers

17h15, Table ronde finale

18h00, fin du colloque

PUBLICATION DES ACTES :
Sous presse aux éditions Brepols, parution effective automne 2011.

 

Les colloques du RILMA

Thèmes religieux et thèmes profanes dans l'image médiévale :
transferts, emprunts, oppositions

Colloque international – Paris – 23 et 24 mai 2011
à l’Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

 

Comité scientifique du colloque
Christian Heck, Lille 3 et IUF
Jacqueline Leclercq-Marx, Bruxelles
Alison Stones, Pittsburgh

Lundi 23 mai

9h00, Christian HECK (Lille 3 et IUF)
Du motif au thème et au sens : religieux, profane, les voies d’une interprétation

Survivances et transferts
Président de séance : Christian Heck

9h40, Rémy Cordonnier (Bruxelles)
Les pratiques païennes dans l’image et la vie religieuses (VIe-XIIIe s.) : persistance, syncrétisme ?

10h20, Pause

10h40, Isabelle Engamarre (Genève)
La réforme grégorienne, creuset de l’illustration érotique du Cantique des cantiques ?

11h20, Guylène Hidrio (Lille)
De la Reichsapfel au fruit de la vie éternelle

11h50, David-Jonathan Benrubi (Cambrai)
Repas profanes, repas sacrés : concurrence ou consonnance (1150-1350) ?

12h30, Pause déjeuner

Le décor des espaces
Président de séance : Alison Stones (Pittsburgh)

14h30, Nathalie Le Luel (Rennes)
Un socle terrestre d’images pour le message chrétien : la fonction de support de l’iconographie profane en façade des églises romanes

15h10, Alessia Trivellone (Dijon)
Hommes, nature et bêtes : sculptures et lieux de passages dans les églises médiévales

15h50, Barbara Franzé (Lausanne)
Entre fonction ornementale et objet d’enseignement, les représentations du monde comme thème de décoration ecclésiale au début de l’époque scolastique

16h30, Pause

16h50, Santiaga Hidalgo-Sánchez (Pampelune)
Samson et la musique profane sur un portail du cloître de la cathédrale de Pampelune (c.1320)

17h30, Géraldine Victoir (Londres)
La « camera » comme lieu privilégié du religieux dans la demeure de laïcs : l’apport de la peinture murale

18h15, Fin de la journée
Mardi 24 mai

Enrichissements mutuels
Président de séance : Isabelle Engammare (Genève)

9h30, Jacqueline Leclercq-Marx (Bruxelles)
La Création d’Adam et son éveil à la vie, entre profane et religieux

10h10, Alison Stones (Pittsburgh)
Thèmes religieux et thèmes profanes dans l’illustration du Lancelot-Graal

10h50, Pause

11h10, Catherine Nicolas (Montpellier)
L’enfer dans les romans du Graal en prose du XIIIe siècle

11h50, Philippe Maupeu (Toulouse)
Escherpe d'Oultrecuidance et bourdon de Folle acoustumance : l'iconographie du pèlerin dévoyé dans le Séjour d'Honneur d'Octovien de Saint-Gelais (vers 1490)

12h30, Pause déjeuner

Entre le spirituel et le temporel
Président de séance : Michel Zink (Collège de France, Membre de l’Institut)

14h30, Audrey Ségard (Lille)
Modèles religieux en milieu profane : le rôle de l’image dans la célébration de la beata stirps (XIVe – XVe siècles)

15h10, Monica Stucky-Schürer (Bâle)
Sainte Parenté et preuves de noblesse. Etude de la généalogie religieuse et profane, 1450-1550

15h50, Pause

16h20, Anna Rapp Buri (Bâle)
La ménagère affairée qui va au marché. Les sources iconographiques d'une image satirique du XVe siècle dans l'art religieux

17h00, Frédéric Elsig (Genève)
Entre religieux et profane : l’eschatologie de Jérôme Bosch

17h40, Table ronde finale

18h00, Fin du colloque

PROBLÉMATIQUES :

Les notions de religieux, de sacré et de profane, dans la culture et la pensée du Moyen Age, posent, en particulier dans les domaines de l’histoire religieuse, de l’anthropologie, de l’analyse des croyances, des mythes, des rites, des questions centrales que le colloque devra aborder, mais qui ne doivent pas en être le point de départ. Les communications se fonderont en effet d’abord sur des études de cas en histoire de l’art, à partir de l’observation et l’analyse de relations entre des thèmes religieux et des thèmes profanes dans des images médiévales :
- présence de thèmes iconographiques profanes dans des ensembles ou des contextes religieux (qu’il s’agisse d’une simple juxtaposition, du renforcement d’une même signification générale, ou au contraire d’une opposition, d’une inversion ou d’une parodie)
- présence de thèmes iconographiques religieux dans des ensembles ou des contextes profanes (là aussi, quel que soit le rapport qui s’installe entre les deux grands domaines)
- parallèles formels entre des thèmes religieux et des thèmes profanes, quel que soit le sens dans lequel les glissements, les emprunts évidents ou déguisés, ont pu s’opérer (Mariage profane et noces mystiques ; Fontaine de Vie et Fontaine de Jouvence...)
- utilisation parfois religieuse, parfois profane, d’un même élément (personnage, objet, lieu), d’un même motif, lorsqu’ils sont le support de thèmes spécifiques, et que les œuvres concernées montrent que ce parallèle entre les mondes religieux et profane est le résultat d’un choix délibéré.
Toute image religieuse médiévale est certes nourrie d’éléments dont on retrouve l’équivalent direct dans le monde profane, et les domaines considérés sont rapprochés, dans la culture du Moyen Age, dans une même pensée du monde et du salut, ces œuvres d’art formant un vaste corpus global cohérent. Mais on ne pourra révéler correctement les relations qui font vivre ces deux grands champs que si l’on définit et si l’on respecte les formes spécifiques présentes au sein de chacun d’eux.

 

Le Corpus du RILMA - 1 -


Michel Jean-Louis Perrin, L'iconographie de la Gloire à la sainte croix de Raban Maur. Turnhout, Brepols, 2010, 215 p., ill.

 

Les études du RILMA - 2 -


éd., L'allégorie dans l'art du Moyen Âge. Formes et fonctions. Héritages, créations, mutations, Turnhout, Brepols, 2011, [Coll. Répertoire iconographique de la Littérature du Moyen Âge. Les études du RILMA, 2]

Les études du RILMA - 1 -


Christian Heck (éd.), Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée entre monde monastique et pensée scolastique, Turnhout, Brepols, 2010, 259 p., ill. [Actes du colloque, Paris, INHA, 17-18 octobre 2008]

Le Corpus du RILMA - 1 -


Michel Jean-Louis Perrin, L'iconographie de la Gloire à la sainte croix de Raban Maur. Turnhout, Brepols, 2010, 215 p., ill.

 

Les études du RILMA - 2 -


éd., L'allégorie dans l'art du Moyen Âge. Formes et fonctions. Héritages, créations, mutations, Turnhout, Brepols, 2011, [Coll. Répertoire iconographique de la Littérature du Moyen Âge. Les études du RILMA, 2]

Les études du RILMA - 1 -


Christian Heck (éd.), Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée entre monde monastique et pensée scolastique, Turnhout, Brepols, 2010, 259 p., ill. [Actes du colloque, Paris, INHA, 17-18 octobre 2008]