• Lundi 12 février 2018, 17h, Imaginarium de Tourcoing
    Inauguration du TORE—Espace de réalité virtuelle de l’EQUIPEX IrDIVE The Open Reality Experience
    Dossier de presse
  • 26-29 juin 2018 — École thématique – "CULT–Cultures visuelles : images, histoire, techniques"

Elle propose des grandes conférences et des ateliers où les participants envisagent une recherche personnelle dans une perspective visuelle (graphisme, photographie, documentaire, bande-dessinée), sous la conduite d’universitaires et de professionnels. 

L'objectif de cette école est de mener une réflexion collective sur la « culture visuelle » et de se familiariser avec des savoir-faire relatifs aux images et au visuel : les images comme instruments de recherche en sciences sociales et en histoire, ainsi que les nouvelles formes de récit, de narration et de support, rendues possibles notamment par le numérique.

Le principe de cette École est de permettre à chacun de découvrir les évolutions les plus récentes dans le domaine des cultures visuelles, de se former à de nouveaux savoirs et de faire naître collectivement grâce à ce travail d’interaction de nouvelles idées pour que chacun progresse dans son propre champ d’étude.

Gil Bartholeyns, Thomas Beaufils, Manuel Charpy, Esther Dehoux, Thomas Golsenne, Sylvain Lesage, Stéphane Michonneau
Christine Aubry, Diane Togbe.

Gil Bartholeyns, Thomas Beaufils, Manuel Charpy, Christopher Fletcher, André Gunthert, Stéphane Michonneau, Mickael Meyer.


1- Les enjeux

Nous voyons, produisons et partageons de plus en plus d’images. Leurs formes ont été renouvelées, les enjeux sont immenses, les effets insoupçonnés. Bien que nous prenions nos distances avec l’idée inquiète d’un « déluge » d’images débordant sans cesse toute intelligibilité, cette évolution, désormais mondialisée, appelle une formation universitaire qui réponde à plusieurs ambitions : comment analyser une image ? Comment vivre dans une société des images ? Comment travailler avec les images ?
Centrée sur les images de toutes natures (artistiques, scientifiques, populaires...), mais aussi sur la vision et la construction visuelle des sociétés, la thématique implique de s’initier aux théories et aux notions clés qui permettent de ressaisir le fait visuel dans sa complexité politique, économique, technique et iconique.
Cette approche interdisciplinaire implique de réarmer le sens critique et, donc, commun face aux enjeux contemporains de l’image, à partir de questions telles que la propagande, la surveillance, la contre-visualité citoyenne, ou l’imagerie scientifique. En particulier, pour cette École, elle nécessite de comprendre les instruments (anciens et modernes) de visualisation et d’optique.
Rien n’est plus important aujourd’hui que d’offrir un panorama qui ne cherche pas à situer notre modernité « visuelle » à tel ou tel moment de l’histoire européenne, selon telle invention ou telle forme sociale, mais plutôt à la décrypter dans la longue durée complexe des artefacts et des institutions qui l’ont mise en œuvre. Comment les images sont-elles créées, utilisées et regardées ? Le monde est alors ce que les hommes rendent visible de lui ; leurs pensées, leurs projets, leurs savoirs sont faits de ces images.
Or, le « tournant pratique » des sciences sociales permet d’aborder le sens des images à frais nouveaux : faire une photographie de recherche, par exemple, c’est comprendre ce que photographier veut dire, tout en mobilisant une nouvelle forme de connaissance de l’objet capturé. Il en va de même pour les narrations ou les médiations qu’offrent, notamment, la bande dessinée ou le documentaire.
Les sciences de l’image connaissent une ouverture d’ordre critique et pluridisciplinaire sans précédent. La réception continentale des « visual studies » anglo-américaines n’est qu’un des éléments d’une prise de conscience d’intérêts communs et nouveaux, en histoire de l’art, en anthropologie ou en sociologie, en France comme en Allemagne ou en Italie.
La restitution des résultats n’a jamais été aussi ouverte aux expérimentations et aux alternatives que sont le film, l’exposition, le théâtre, les dispositifs multimédias. Le chercheur-enquêteur n’a jamais eu autant besoin de s’équiper intellectuellement pour utiliser, avec méthode, des dispositifs tels que l’infographie ou la vidéo de terrain. Toutefois, trop souvent, ces « équipements » sont forgés au sein de différentes disciplines, chacune faisant des avancées qui ne profitent pas assez directement aux autres. C’est ce que l’École entend mettre en partage.

2- Les objectifs
L’objectif de l’École « Cultures visuelles : images, histoire, techniques » est de croiser la question des « machines à voir » et celle des instruments visuels de la recherche.
Il s’agit de créer une communauté scientifique qui se familiarise et mobilise des outils de visualisation, tout en menant une réflexion sur ces outils. Elle devrait permettre aux participant.e.s de prendre conscience des besoins, en termes de visualisation, des potentialités de ces techniques ; à plus long terme, de mettre en place une veille relative à ces pratiques, de les mettre en œuvre au sein de leurs unités de recherche et d’y sensibiliser la communauté scientifique.
Il s’agit, dans le même temps, de renforcer l’assise scientifique de certaines pratiques qui peuvent encore apparaître marginales au regard du standard scientifique qui est l’article publié en revue, norme dominante en sciences humaines.

3- Grands axes du programme
L’École thématique sera structurée selon deux grands axes : le visuel comme domaine de recherche et le visuel comme instrument pour la recherche. 

a. Les cultures visuelles comme domaine d’enquête 

Il s’agit de proposer aux participant·e·s de penser le visuel comme un terrain ou domaine à part entière. Dans cette perspective, les images sont des formes stables capables de configurer la réalité sociale et culturelle, et non simplement de la représenter. Les techniques d’amélioration de la vue (rendre visible l’invisible), de visualisation (mettre en vues), de production (photographie, cinéma...) ou de reproduction d’images (impression, numérisation...) seront considérées comme une modalité essentielle de la culture visuelle. Ces techniques seront encadrées par un apport théorique pluridisciplinaire et convergent qui structurera ce premier axe.
Ce faisant, il s’agit de nourrir la réflexion sur l’histoire et l’anthropologie du regard, du visible et des instruments qui conditionnent la visibilité et l’observabilité des êtres et des choses. La vue est une faculté universelle mais elle très largement prise en charge par la culture. En considérant le visuel par le biais des instruments, des techniques, des processus, nous sommes à même d’appréhender la visualité propre à une société, historiquement irréductible.

b. Les cultures visuelles comme espace de figurations et de restitutions scientifiques
Dans une continuité évidente, il s’agira de penser le visuel comme un moyen d’enquête et de figuration de la pensée et des données de la recherche, englobant aussi bien le data design (ou datavisualisation) que des formes plus traditionnelles (dessin, carte, photographie, vidéo…) renouvelées par le numérique. La visualité est en l’occurrence une ressource inestimable pour la restitution en sciences sociales et en histoire, qu’il s’agisse de médiations proprement scientifiques, de didactique ou de valorisation. L’École sera donc profitable aux chercheur·se·s en SHS mais aussi aux chercheurs en sciences « exactes », l’astrophysique, la biologie ou encore la physique qui sont sans cesse confrontées à ces questions d’imagerie.

4- La formation
Le format de l’École thématique offre l’opportunité d’une formation tant sur les enjeux théoriques que sur les pratiques visuelles et repose sur une complémentarité entre conférences épistémologiques le matin et ateliers pratiques l’après-midi. 
Ces temps de travail, bien marqués, seront indissociables des moments d’échanges informels (repas, visites, etc.).

 

26 juin
13h-18h

27 juin
9h30-18h30

28 juin
9h30-18h

29 juin
9h30-13h

 

Université de Lille (salle de séminaire de l'IRHiS)

Imaginarium, bd Descat, Tourcoing

Matin

 

13h – Arrivée et accueil des participants

CONFÉRENCES
Méthodologiques et objets d’études qui déplacent les lignes disciplinaires
André GUNTHERT (EHESS, Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine)
Charlotte BIGG (CNRS, EHESS, Centre Alexandre Koyré)

CONFÉRENCES
Instruments et expériences alternatives en sciences sociales
Frédéric JOULIAN (EHESS, Centre Norbert Elias)
Mathias BLANC (CNRS, Université de Lille, IRHiS)

Restitution et présentation par les participants des formes visuelles élaborées
Bilan

Après-midi

CONFÉRENCES
États de l’art. Les enjeux épistémologiques des sciences de l’image et du visuel
Emmanuel ALLOA (Universität St. Gallen)
Maxime BOIDY (LabToP-CRESPPA - Université Paris)
Thomas GOLSENNE (Université de Lille, IRHiS)

ATELIERS
Narration graphique et stratégie visuelle
Laurent MAFFRE (Arts Appliqués Paris)
François PROSPER (Webdesigner, Wedodata)

ATELIERS
Photographie et documentaire
Baptiste BUOB (Université Paris Nanterre)
Valérie LOTH (Iconographe)

 

À partir de 13h30  – Départs

 

 

Visite de l’Imaginarium de Tourcoing

 

 


a- Le lieu
Au sein de l’Université de Lille, l’Institut de recherches historiques du Septentrion (IRHiS–UMR 8529) accueillera la première demi-journée. 
Les 27, 28 et 29 juin, l’Imaginarium à Tourcoing (http://www.plaine-images.fr/), site de l’Interdisciplinary Cluster for the Advancement of Visual Studies (iCAVS) et de la plateforme IrDive (Innovation-research in Digital and Interactive Visual Environments) nous hébergera et mettra à notre disposition sa structure.

b- Le public concerné
De nombreux métiers liés à l’image doivent régulièrement faire face à de profondes mutations en raison des évolutions techniques dans le domaine du numérique et des pratiques culturelles et sociales occasionnées par ces changements. Les praticiens se retrouvent face à des problèmes difficiles à surmonter individuellement : formation tout au long de la vie à nouveaux savoir-faire ; questions éthiques ; fracture générationnelle ; invention de nouveaux dispositifs.
- Personnel CNRS et universitaires (chercheuses/chercheurs ; ingénieurs de recherche ; ingénieurs d’étude ; assistants ingénieur), toutes disciplines confondues, souhaitant travailler ou travaillant sur l’image, le visuel, les médiations.
- Jeunes chercheurs (doctorants et post-doctorants)
- Praticiens experts (professionnels des musées, conservatrices/conservateurs, personnes en charge de la médiation)
- Acteurs de l’innovation technologique et industrielle (ingénieurs, développeurs)
- Enseignants du secondaire dont l’activité est liée à la problématique et qui souhaiteraient l’approfondir et participer à des travaux collectifs.

c- Les pré-requis
Les participants doivent avoir pris connaissance du domaine des études de cultures visuelles et s’intéresser aux techniques. Il est demandé aux participants de sélectionner, en amont de l’école, un ou deux de leurs propres travaux qu’ils voudraient présenter sous une forme visuelle.  

d- L'inscription (guide d'aide à l'inscription)
- Pour vous pré-inscrire : connectez-vous à ce lien avant le 11 mai 2018
langue française < https://www.azur-colloque.fr/DR18/inscription/preinscription/63/fr >
langue anglaise < https://www.azur-colloque.fr/DR18/inscription/preinscription/63 >
Envoyez, avant le 11 mai 2018 (date de fermeture des pré-inscriptions), à Christine Aubry (christine.aubry[chez]univ-lille[point].fr) une lettre de candidature/motivation accompagnée d'un curriculum vitae et une à deux pages de présentation du ou d'un projet.
Votre candidature sera examinée par le comité scientifique qui vous adressera une réponse vers le 15 mai 2018.
Si vous êtes retenu, vous pourrez, à partir du même lien que ci-dessus, vous inscrire définitivement et régler les frais d'inscription avant le 11 juin 2018 (date de fermeture des inscriptions). 


Tarifs

Stagiaire CNRS

0 € comprenant la formation, l'hébergement (chambre double), les repas midi et soir, les tickets de métro

Transport à la charge du stagiaire

Stagiaire non CNRS

250 € comprenant la formation, l'hébergement (chambre double),  les repas midi et soir, les tickets de métro

Transport à la charge du stagiaire

Stagiaire doctorant non CNRS

200 € comprenant la formation, l'hébergement (chambre double), les repas midi et soir, les tickets de métro

Transport à la charge du stagiaire

Stagiaire non CNRS

150 € comprenant la formation,  les repas midi et soir, les tickets de métro (sans hébergement)

Transport à la charge du stagiaire

Stagiaire doctorant non CNRS

100 € comprenant la formation, les repas midi et soir (sans hébergement et tickets de métro)

Transport à la charge du stagiaire


Une fois inscrit et les frais d'inscription réglés, vous recevrez du service « formation » de la DR18-CNRS une convocation. 
À la fin de cette formation, un questionnaire d'évaluation de l'École thématique sera à remplir et à renvoyer à Christine Aubry (christine.aubry@univ-lille.fr) avant le 9 juillet 2018. Une attestation de formation vous sera envoyée par le service « formation » de la DR18-CNRS.

5- Les modalités pédagogiques
Les enjeux théoriques et historiographiques liés à la mobilisation des études visuelles sont particulièrement denses ; l’école thématique propose donc, chaque matinée, une série de conférences animées par des spécialistes du domaine, afin d’offrir aux participant·e·s l’opportunité de s’approprier l’actualité d’une recherche exceptionnellement dynamique. Chaque conférence sera conclue par un temps d’échanges offrant aux participant·e·s et aux conférencier·e·s l’opportunité de confronter leurs points de vue. 
Les après-midis seront consacrées aux ateliers pratiques permettant à chacun·e de mettre en œuvre les savoirs mobilisés et de s’initier aux questions posées par la visualisation de la recherche. Les chercheur·e·s sont confronté·e·s à une exigence croissante de valorisation de leurs travaux par des « visuels » : ces ateliers pratiques visent à fournir les conditions d’une expérience réfléchie dans ce domaine, en associant chercheur·e·s et praticien·ne·s en photographie, bande dessinée et infographie. Il s’agit pour les participant·e·s d’élaborer des formes visuelles de leurs recherches, forts des aspects théoriques abordés lors des conférences et des échanges, et, avec les conseils des spécialistes des domaines retenus, d’œuvrer à la production de formes visuelles valorisant leurs travaux.
Afin de rendre le travail le plus efficace possible, les participant·e·s sont invité·e·s à préparer ces ateliers en sélectionnant et soumettant aux organisateurs un aspect de leur production scientifique (chapitre ou article à mettre en images, objet à documenter, à valoriser par l’image, etc.). Ces « dossiers » seront ensuite discutés et traités au sein d’un des ateliers.
L'équipe de l'École thématique renseignera, sur la page dédiée, divers documents aussi bien avant, pendant qu’après la formation : sélection de textes de référence, romans graphiques, réalisations, vidéos, bibliographie.

7- L'évaluation
À l’issue de l’école, les participants auront produit ou ébauché, dans le cadre des ateliers, des formes visuelles de leurs travaux.
Les critères déterminants seront moins l’aboutissement de la démarche que les idées mises en œuvre, la méthodologie mobilisée, les questions soulevées, et surtout le recul critique sur l’expérience vécue et les capacités à exploiter les outils et procédés présentés. 
L’objectif de cette évaluation sera donc de favoriser le retour d’expérience et l’échange d’idées.

  • Vendredi 1er mars 2019 — Journée des DU-CNRS organisée par la DR18-CNRS et l'IRHiS
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