Soutenance de thèse — Édith Marcq

Soutenance de thèse

vendredi 13 décembre 2024 à 14h00
Salle : F0.44,  Maison de la Recherche - Bâtiment F, Université de Lille, Campus du Pont-de-Bois, Villeneuve d'Ascq

Soutenance d'Édith Marcq, Salons et Expositions artistiques dans le Nord et le Pas-de-Calais durant l'entre-deux-guerres

Le jury est composé de
      François Robichon (IRHiS, ULille), directeur de thèse
      Chang-Ming Peng (IRHiS, ULille)
      Marianne Grivel (Sorbonne université)
      Barthélémy Jobert (Sorbonne université)

Résumé : Peu de travaux universitaires portent leurs recherches sur notre champ d’investigation qui est celui des manifestations artistiques de tout le territoire géographique du Nord et du Pas-de-Calais. Seule la thèse de doctorat de Nicolas Buchaniec, intitulée « les expositions des Beaux-Arts dans le Nord de la France durant la seconde moitié du XIXème siècle (1870-1914) » et soutenue en décembre 2006 à l’université Lille 3-Charles de Gaulle, avait réussi cette ambitieuse entreprise sous la direction de monsieur François Robichon. Cependant, la période concernée s’arrêtait aux abords de la Grande Guerre. Nous avons, pour notre part, choisi de reprendre cette trame au sortir de la Premièr Guerre mondiale et de continuer de la dérouler pendant toute l’étendue de l’entre-deux-guerres. L’enjeu fut, pour nous, de dévoiler la vie artistique de tout un territoire géographique comprenant le Nord et le Pas-de-Calais, et ce dans la période s’étendant de 1919 à 1939. À cette fin, nous avons voulu mettre en lumière les amateurs d’art qui y avaient contribué par le biais de l’organisation des
manifestations que nous allions étudier, ou les chroniqueurs et critiques d’art qui avaient su déceler l’intérêt de tels événements dans leur compte-rendu journalistique. En premier lieu, nous avons voulu porter notre attention aux artistes bien sûr, mais nous souhaitions aussi rendre hommage aux figures locales qui animèrent la vie culturelle septentrionale de cette période tels les conservateurs de musées ou collectionneurs qui furent assez ambitieux pour porter haut le flambeau artistique de leur ville et, au-delà, de leur région. Certaines sociétés liées aux artistes du cru avaient d’ailleurs aussi contribué à accroître la renommée de leur terre d’origine. Ainsi l’association des « Rosati de France » qui possédait un comité des Flandres et dont le siège social était à Neuilly-sur-Seine avait pour objectif assumé de faire la propagande artistique du Nord. D’autres regroupements d’artistes existaient, parfois même portés par des revues artistiques et littéraires qui leur étaient entièrement dédiées : nous avons tâché de les mettre au jour. Cette promotion des figures artistiques des deux départements se faisait aussi en concurrence, voire en opposition avec Paris. C’est alors le rapport qu’entretenaient le Nord et le Pas-de-Calais avec la capitale que nous avons décidé d’approfondir. La notion d’identité régionale était devenue un moteur puissant pour ces acteurs de l’art septentrional qui, notamment dans le cadre d’une « décentralisation régionale », formeront un vivier d’artistes aux revendications régionalistes indéniables. La finalité de ce travail fut par conséquent de faire connaître toute une vie artistique qui s’était peut-être endormie avec l’entrée dans la Seconde Guerre mondiale mais qui, de toutes les façons, méritait, à notre avis, d’être plus connue du grand public.


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