Soutenance de thèse — Louis Fortemps
Soutenance de thèse6 octobre 2025 à 14h
Salle de séminaire IRHiS, - Université de Lille, Campus du Pont-de-Bois, Villeneuve d'Ascq
Soutenance de Louis Fortemps La propagande de guerre au-delà des frontières. Les activités des services de propagande allemande dans la Belgique et le nord de la France occupée (1940-1944)
Le jury est composé de
Stéphane Michonneau, directeur de thèse (IRHiS, UPEC-Créteil)
Jean-François Condette (IRHiS, ULille)
Emmanuel Debruyne (UCLouvain)
Leen D'haenens (KULeuven)
Gaël Eismann (UCaen-Normandie)
Chantal Kestellot (CEGESOMA, Bruxelles)
Karine Le Bail (EHESS, Paris)
Roel Vande Winkel (KULeuven)
Résumé : Cette étude a pour objectif d'analyser en détail la Propaganda-Abteilung Belgien (PAB), le service de propagande allemand responsable de mettre au pas les différents types de médias et les milieux culturels en Belgique et dans le nord de la France occupés pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle contrôle donc autant la presse, la radio et le cinéma que le théâtre, le monde littéraire, la musique ou les arts plastiques. Pour s'assurer d'une mainmise relativement discrète, la Propaganda-Abteilung met en place des corporations responsables de chaque média ou milieu culturel avec à leur tête des collaborateurs issus de la population belge ou française. Elle installe également des antennes dans les grandes villes de Belgique et du nord de la France comme Anvers, Bruges, Charleroi, Gand, Liège, Mons ainsi que Lille. Les sources mobilisées pour cette étude sont multiples mais elles se concentrent essentiellement sur les archives de la PAB qui ont été redécouvertes au cours de cette recherche, les documents des institutions berlinoises et les archives judiciaires belges et françaises créées dans le cadre de l’épuration des collaborateurs. L'objectif principal de cette thèse est d'interroger la pratique de la propagande en contexte d’occupation militaire dans lequel cette forme de communication est employée comme outil pour contrôler les occupés. Cela implique d’éclairer le fonctionnement de ce service, ses prérogatives et ses pratiques ainsi que d'en étudier ses membres pour déterminer quelle était leur degré d’influence sur les médias et la culture en Belgique et dans le nord de la France occupés.
