Soutenance de thèse — Lucie Rochard

Soutenance de thèse

samedi 7 décembre 2024, 14h
Université de Genève, à l’espace Colladon (rue Jean-Daniel Colladon 2 1205 Genève)

Soutenance de Lucie Rochard, Le Propre et le Sale dans la peinture des Pays-Bas du Nord et du Sud au XVIIe siècle

Le jury est composé :
        Gaëtane Maës, directrice de thèse (ULille, IRHiS)
        Jan Blanc directeur de thèse (ULausanne)
        Frédéric Tinguely, co-directeur (UGenève)
        Yasmina Foehr-Janssens (UGenève)
        Koenraad Jonckheere (Ghent University)
        Sophie Raux (ULyon, LARHRA)
        Michel Weemans (UPanthéon-Sorbonne)

Résumé : L'obsession néerlandaise et flamande de la propreté au XVIIe siècle est un cliché bien établi, dans la recherche actuelle mais également auprès des voyageurs de l'époque par exemple qui traversaient les Flandres et les Pays-Bas. C'est cette caractérisation comme cliché ou obsession qui entraîne souvent son exclusion des études sur les Pays-Bas ou les Flandres comme banalité ou détail anodin. Pourtant, ce souci de la propreté fait à l'époque l'objet d'une construction culturelle importante, si bien que la dichotomie entre propreté et saleté semble avoir donné forme à une partie considérable de la culture littéraire et visuelle néerlandaise. Plus encore, les termes de propreté et de saleté apparaissent également dans le vocabulaire qui désigne les pratiques des peintres, que ce soit dans la critique de l'époque ou dans les traités de peinture. Ce travail, centré en grande partie sur les scènes de la vie quotidienne qui font le lien entre vie réelle, représentation picturale et pratiques artistiques, s'attachera ainsi à rendre compte de l'importance des concepts de propreté et de saleté dans la peinture néerlandaise et flamande du XVIIe siècle, à chaque étape de la réalisation de l'image mais aussi dans la pensée que les peintres ont de leur propre métier. Ce questionnement se fait dans cette thèse selon une approche pluridisciplinaire, au croisement de l'histoire de l'art, de l'histoire culturelle et matérielle et de l'histoire sociale, dans laquelle il s'agira également de voir comment ces images, nées de la culture néerlandaise et flamande, permettent de repenser celle-ci en retour. Cet élargissement de perspective se fait aussi du point de vue de la théorie de l'art, en confrontant les théories néerlandaises et flamandes entre elles et avec la pensée de la peinture en Europe à la même époque.


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