La contrebande hier et aujourd'hui : activité illicite et sociabilité transfrontalière
Journée d'études
La création des frontières s’inscrit dans la construction des États-nations. Elle engendre différents régimes commerciaux et juridiques qui prédisposent à l’apparition de flux illicites. La contrebande, qui exploite les différences de réglementations entre des États limitrophes, est illicite pour des raisons sanitaires, culturelles ou de protection du marché national. Parfois à la défense d’une cause politique, elle est aussi souvent une opportunité appréciable d’augmentation de revenus pour les sociétés locales. Face aux réactions policières des États qui tente de lui résister, les contrebandiers développent des stratégies spécifiques.
Si sur le plan fonctionnel la contrebande repose sur la discontinuité territoriale elle créée aussi un lien social dans un contexte de proximité. La vie des espaces frontaliers est ainsi marquée par la présence de la frontière que les États instaurent et dont la surveillance évolue au gré de leurs relations. Les populations, frontalières, loin de s’ignorer, peuvent tisser des liens étroits qui reposent sur l’existence d’activités légales ou illégales et sur un ressenti commun de leurs situations.
L’objectif de cette journée d’études est d’interroger la réalité des sociétés frontalières et transfrontalières en Europe à travers la contrebande entre le 18ème siècle et nos jours. Il s’agit de comprendre comment la contrebande s’inscrit dans les sociétés frontalières à l’échelle locale, mais aussi de repérer les liens qui se tissent à travers la frontière, les sociabilités qui se dessinent. Les processus de construction de la frontière ainsi que ceux de son éventuelle dévalorisation dans le cadre de l’intégration régionale seront interrogés. Il s’agit de savoir comment la contrebande structure les sociétés frontalières et transfrontalières et dans quelle mesure elle est créatrice d’identités. Il convient aussi de préciser ses acteurs ainsi que son cadre spatial et temporel. Il s’agit de savoir dans quelle mesure les processus d’intégration régionale ouverts par la construction européenne recomposent les sociétés frontalières et transfrontalières. Il s’agit enfin de préciser les héritages de ces activités dans les territoires et dans les sociétés. Responsable : Béatrice Touchelay => Programme
Si sur le plan fonctionnel la contrebande repose sur la discontinuité territoriale elle créée aussi un lien social dans un contexte de proximité. La vie des espaces frontaliers est ainsi marquée par la présence de la frontière que les États instaurent et dont la surveillance évolue au gré de leurs relations. Les populations, frontalières, loin de s’ignorer, peuvent tisser des liens étroits qui reposent sur l’existence d’activités légales ou illégales et sur un ressenti commun de leurs situations.
L’objectif de cette journée d’études est d’interroger la réalité des sociétés frontalières et transfrontalières en Europe à travers la contrebande entre le 18ème siècle et nos jours. Il s’agit de comprendre comment la contrebande s’inscrit dans les sociétés frontalières à l’échelle locale, mais aussi de repérer les liens qui se tissent à travers la frontière, les sociabilités qui se dessinent. Les processus de construction de la frontière ainsi que ceux de son éventuelle dévalorisation dans le cadre de l’intégration régionale seront interrogés. Il s’agit de savoir comment la contrebande structure les sociétés frontalières et transfrontalières et dans quelle mesure elle est créatrice d’identités. Il convient aussi de préciser ses acteurs ainsi que son cadre spatial et temporel. Il s’agit de savoir dans quelle mesure les processus d’intégration régionale ouverts par la construction européenne recomposent les sociétés frontalières et transfrontalières. Il s’agit enfin de préciser les héritages de ces activités dans les territoires et dans les sociétés. Responsable : Béatrice Touchelay => Programme
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